Lionel Jospin a certes des défauts et a commis des bourdes politiques qui lui ont coûté sa relégation en troisième position en 2002 (notamment ses positions idéologiques le conduisant à être autiste sur l’insécurité –la seule insécurité est « économique » et à croire naïvement à la théorie du « sens de l’histoire » pour justifier le passage aux 35 heures), ce qui fait qu’il a été remercié pour son incompétence à « coups de pied dans les urnes » selon l’élégante formule consacrée.
Mais soyons honnête, ce n’est pas lui qui est à l’origine du caractère monarchique du régime en France. Ce caractère, c’est précisément De Gaulle qui l’a mis en place en 1958, accru en 1962 avec l’élection du Président au SUD. La constitution de 1958 est intrinsèquement monarchiste dans le sens où l’essentiel des pouvoirs est concentré dans les mains d’un homme, et que par ailleurs le parlement n’est qu’un parlement croupion où l’opposition n’a d’autre but que d’attendre son heure pour les prochaines élections présidentielles, les seules ayant une réelle importance en terme d’enjeu politique.
Mitterrand, comme vous le soulignez a passé son temps a crier au fascisme avant de devenir Président lui-même et, suprême cynisme, à ne rien modifier des institutions dont il était bénéficiaire.
« François Mitterrand, ensuite, incarna avec brio, parfois aussi avec machiavélisme, l’utilisation du parlementarisme ». Je dirais plutôt l’inverse : « Mitterrand incarna ensuite avec machiavélisme, parfois avec brio, l’utilisation du parlementarisme ». Rappelons nous les tripatouillages électoraux pour distiller la proportionnelle et favoriser l’émergence et le développement du FN, pour seul but d’affaiblir la droite parlementaire.
Par contre, je vous rejoins à 100% sur le constat par rapport aux élus locaux et autres hauts fonctionnaires qui se croient intouchables et sûrs de leur bon droit.
J’aurais tellement d’exemples que ce serait trop long. Mais globalement, le comportement d’un haut fonctionnaire d’Etat en poste depuis X années, avec toutes les compromissions et arrangements que cela suppose avec les élus locaux, qui continue à mener sa politique quasi-personnelle, comme un baron local, sans compte à rendre à Paris, ou en rendant parfois des comptes mais de façon mensongère, prêt à tout pour maintenir ses positions et continuer à « soutenir » son réseau local, est malheureusement d’une triste réalité...
"Les grèves sont le seul instrument des travailleurs pour faire valoir leurs droits. Sans grève, vous n’auriez pas de sécurité sociale, de congés payés, de durée légale du travail, de retraite."
Entièrement faux, en France les droits sociaux n’ont pas été acquis grâce aux syndicats mais grâce à l’Etat qui est l’un des plus interventionnistes au monde. C’est la raison pour laquelle la démocratie sociale est si peu présente, du fait de la faiblesse des syndicats mais surtout à cause de l’omniprésence de l’Etat.
En France, les grèves ne servent qu’à faire chier ceux qui travaillent par ceux qui se plaignent de travailler, rien de plus...
L’économie parallèle dispose de son propre système de recrutement, totalement étanche à celui du travail déclaré. Vrai, sauf que l’économie parallèle n’a rien à gagner à un développement de l’économie légale.
Le travail "forcé" dont il est question ici est lui, issus des offres déposées régulièrement par les entreprises à l’ANPE. Moins de 40% des offres d’emploi du marché visible émanent de l’ANPE
Une solution plus efficace, pour lutter contre le travail clandestin, serait de cesser de réduire le nombre d’inspecteurs du travail en poste. Totalement faux : le nombre d’inspecteurs du travail recrutés augmente chaque année, et ils sont affectés dans leur grande majorité au contrôle d’entreprises. Renseignez vous un minimum avant d’énoncer des contre vérités type "café du commerce "
« @ Max Bruxman : vous oubliez que le chômeur a cotisé pour y avoir droit et que ce droit n’est que temporaire, et que la moitié des chômeurs ne touchent rien. Un DROIT, on a dit. Le devoir, il l’a déjà accompli avant, en cotisant suffisamment longtemps pour avoir droit à une prise en charge »
Vous avez tout faux, rien de grave, dans mon infinie bonté je consens à éclairer votre lanterne :
1) « vous oubliez que le chômeur a cotisé pour y avoir droit et que ce droit n’est que temporaire »
Faux, lorsqu’un demandeur d’emploi arrive au terme de son indemnisation, il bascule sur l’ASS, qui est renouvelable tous les 6 mois sous condition de ressources. Cela dit, si vous n’y avez pas eu droit, c’est sans doute que vous vous êtes gavé à la marmite, comme ceux que vous semblez dénoncer. Vous êtes trop riche, mais vous voudriez l’être plus encore que tous ceux qui émargent au dessus de vous. Rien d’anormal, en fait vous êtes un vrai libéral…
2) « que la moitié des chômeurs ne touchent rien ». Logique, je vous explique : l’ANPE recense les demandeurs d’emploi. Qui peut demander un emploi ? A priori, tout le monde, si bien que sont inscrits à l’ANPE aussi bien les ex salariés ayant donc cotisé pour le chômage que les non ex salariés (ex étudiants, Rmistes,…). Partant de là, l’indemnisation chômage étant la contrepartie du fait d’avoir cotisé en travaillant, il est normal que ceux qui n’ont jamais travaillé ne la perçoivent pas. Cette logique implacable vous échappe peut être ? Mais peut être est il intéressant de pratiquer la désinformation pour laisser entendre que l’ASSEDIC ne remplit pas son rôle d’indemniseur ? Un peu de populisme ne fait pas de mal …
3) « Le devoir, il l’a déjà accompli avant, en cotisant suffisamment longtemps pour avoir droit à une prise en charge ». C’est incomplet, car comme toute assurance, l’indemnisation chômage est soumise à un minimum de conditions. L’indemnisation n’est donc pas que le retour sur investissement de la cotisation versée par le salarié, c’est avant tout une garantie pour le demandeur d’emploi d’avoir un maintien de revenu (à cet égard je trouve qu’il devrait être forfaitaire, car pourquoi un ingénieur au chômage percevrait il plus qu’un ouvrier ?) dans l’hypothèse où bien qu’ayant recherché du travail il n’en a pas trouvé.
Le fait d’avoir cotisé n’est pas le « devoir » comme vous l’appelez, ce n’est que la cause du droit à indemnisation possible ou éventuelle, et la recherche d’emploi qui ne débouche sur aucun emploi trouvé c’est la cause du droit à indemnisation effective.
Je vous aime bien Olivier, malgré ce que vous pouvez penser. Vous avez cette mauvaise foi caractéristique qui vous rend si sympathique.
"Désolé : l’autorité, le charisme s’apprennent, comme la pédagogie. Et, généralement, les profs naturellement "autoritaires" sont dépourvus de qualités pédagogiques : ce sont des psychorigides totalement hermétiques à la nouveauté, à l’altruisme, n’ayant aucune qualité de coeur. "
Rarement lu un tel tissu de niaiseries.
Il est stupide de dire que l’autorité et le charisme s’apprennent, rien ne s’apprend moins que le charisme, quant à l’autorité elle ne se décrète pas non plus. Quelqu’un de naturellement autoritaire serait dépourvu de qualités pédagogiques, donc il faut être naturellement mou et laxiste pour être bon pédagogue ?
C’est complètement débile.
Vous êtes tellement engoncé dans vos certitudes de post soixante huitard qu’il vous est impossible de penser le monde autrement que conformément à votre dogme intellectuel. Dans votre esprit tout est déterminé par la société, que faites vous des qualités innées ?
Enfin, pour quelq’un qui a vu des prussiens à Quiberon (souvenir d’une ancienne discussion), pourquoi pas des japonais au siège de Toulon ?