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Christian Labrune

Christian Labrune

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Tableau de bord

  • Premier article le 06/02/2012
  • Modérateur depuis le 31/07/2013
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Derniers commentaires



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 mars 2012 13:28

    @rosemar
    On trouvera à cette page Internet :
    http://www.dailymotion.com/video/xfstu0_axel-kahn-luc-ferry_news
    Un débat entre Axel Kahn et Luc Ferry à propos de toutes ces questions et du livre qu’ils viennent de publier et qui leur est consacré. Je viens seulement de découvrir cette video mais c’est par là qu’il aurait fallu commencer. Axel Kahn est un médecin, et non des moindres, il sait de quoi il parle, et Luc Ferry vaut assurément mieux comme philosophes que comme politicien.

    Par ailleurs, j’observe qu’un certain nombre d’interventions que j’ai pu faire et qui constituaient des pièces essentielles du débat on disparu de la liste. Auraient-elles été « repliées » ? Auraient-elles contrevenu à la charte d’Agoravox ? Contiendraient-elles des injures ou des propos qui excèderaient ce qui est permis dans le cadre normal de toute polémique ? J’aimerais tout de même pouvoir m’exprimer ici sans être sournoisement censuré et si ces messages ne réapparaissaient pas, je me verrais obligé de les réintroduire moi-même en fin de liste.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 mars 2012 12:49

    @rahsan
    Maintenant, puisque vous aimez argumenter, essayez donc de déplacer un peu l’angle d’attaque du problème. Pour la quatrième fois, je demanderai - et vous ne me répondrez probablement pas plus que les autres, ce serait trop difficile - : faudrait-il juger quelqu’un qui se suspendrait aux jambes d’un pendu qu’il a entièrement vu, de loin, se suicider, pour l’achever ?

    Imaginez par ailleurs le dialogue suivant :

    Moi - vous faites quoi, dans la vie ?
    L’Autre - je suis terminateur, à l’hôtel Dieu.
    Moi - C’est-à-dire ? Vous terminez quoi ? Je ne comprends pas très bien...
    L’autre - Eh bien, c’est-à-dire que j’aide des gens qui sont en fin de vie et qui souffrent à passer plus vite de l’autre côté.
    Moi - Donc, vous les tuez ?
    L’Autre - Non, pas du tout !
    Moi - Mais je suppose que lorsque vous arrivez dans la chambre avec vos instruments ils sont vivants et que lorsque vous sortez, ils ne le sont plus. C’est bien cela ?
    L’Autre - Non, quand j’entre, ils sont déjà comme s’ils étaient morts. Si vous voyiez le spectacle ! C’est horrible, ils ont du mal à respirer, ils râlent, ils ne contrôlent même plus leurs sphincters ; quelquefois, et ils sont même, souvent, à moitié délirants. Vous n’allez quand même pas me dire que vous aimeriez continuer à vivre dans ces conditions.
    Moi - Je retiens seulement (tout le reste est subjectif et affaire de littérature) que vous les tuez. Et il y a longtemps que vous faites ce métier.
    L’Autre - Ca fait déjà deux ans.
    Moi - Et vous en refroidissez beaucoup ?
    L’Autre - Trois ou quatre par jour à l’Hôtel Dieu, mais je suis appelé souvent dans d’autres hôpitaux, il y a de plus en plus de demandes.
    Moi - Mais c’est un métier qui vous convient ? Vous êtes réellement motivé ?
    L’Autre - Vous savez, trouver du travail, aujourd’hui !...
    Moi - Ca ne vous empêche pas de dormir, quelquefois ? Vous avez dû déjà refroidir quelques centaines de vos semblables. Il n’y a jamais de plaintes des familles ? Je ne parle évidemment pas des bénéficiaires du traitement...
    L’Autre - Oh, non : on n’opère que si les familles sont consentantes et le patient aussi.
    Moi - bref, tout le monde y trouve son compte. Enfin, pour les morts, on ne sait pas trop...
    L’Autre - Oui, on peut dire ça.

    Inutile de préciser que je n’aurais aucune envie de serrer la main à quelqu’un qui ferait un pareil métier. La peine de mort a existé en France pendant des siècles, mais personne, même dans le petit peuple, même parmi les partisans de cette forme de justice, ne serait allé boire un coup au zinc avec l’Exécuteur des Hautes Oeuvre. Ceux-ci ont tous dû subir une sorte d’ostracisme qui se comprend très bien sans qu’il soit nécessaire d’expliciter.
    Les partisans de l’euthanasie sont donc des gens qui, dans un pays qui a renoncé à la peine de mort, se proposent de recruter en grand nombre des crétins plus ou moins déséquilibrés pour qui l’idée de refroidir froidement des innocents, pourvu qu’on soit couvert par une autorité administrative quelconque, ne pose aucun problème de conscience. CQFD.



  • Christian Labrune Christian Labrune 12 mars 2012 10:18

    @rahsaan
    Laissons tomber le rapprochement incongru entre euthanasie et avortement, il n’a aucune pertinence et j’ai eu tort de faire un sort à votre rapprochement. L’embryon n’a jamais existé en tant que personne et n’a évidemment pas son mot à dire. Maintenant, quand vous écrivez la chose suivante : "Dans le cas de l’euthanasie, il n’y a pas non plus l’imposition implicite d’une norme qui voudrait qu’on accepte tous la mort passé un certain âge ! On parle de décisions individuelles, pas d’un modèle de société. L’euthanasie serait un droit, pas un devoir« , vous êtes en contradiction avec l’état des choses : il y a plus de la moitié des lecteurs de ce débat qui s’enthousiasment pour l’euthanasie et si vous examinez les interventions, vous observerez qu’ils parlent beaucoup plus de la mort des autres que de la leur. Ils se prononcent, tandis qu’ils sont encore en bonne santé, et avec la plus grande fermeté, sur la question de la mort des autres alors que, s’ils étaient de bonne foi, ils devraient s’interroger plutôt sur ce qu’ils désireraient vraiment pour eux-mêmes dans l’une de ces situations de fin de vie qui les épouvantent, et personne ne leur reprocherait évidemment de changer d’avis à ce moment-là : l’illusion sur soi-même et sur son désir, c’est très humain et il n’y a personne qui n’en ait fait l’expérience à un moment ou à un autre.
    Ces bonnes âmes ayant fait un choix concernant la mort des autres, si on leur demande un avis concernant la mort d’un proche, la question est pour eux déjà réglée d’avance, et le pauvre bougre sur son lit d’hôpital, qui se fait des scrupules touchant à la difficulté dans laquelle il met ses proches es-t-il si »libre« de sa décision ? Voudra-t-il passer pour un salaud en imposant à tout le monde un spectacle désormais réputé »indigne«  ?
    Le problème, voyez-vous, c’est que lorsqu’on est tétanisé par la trouille au point où le sont nos fanatiques de l’euthanasie qu’impressionne la souffrance, on ne peut guère envisager froidement et courageusement les situations difficiles : la peur corrompt l’approche rationnelle du problème, et qui ne sait pas s’affranchir de la peur ne sera jamais capable de se comporter en homme libre. Et beaucoup de nos actuels parricides en puissance, qui seront devenus entre temps des parricides en acte en consentant sans difficulté à l’exécution d’un vieux parent, lorsque leur heure sera venue, se rendront compte, s’il n’y a plus personne pour exiger d’eux qu’ils crèvent dans l’heure, que la morphine, après tout, ça n’est pas si mal. Ils sauront bien dire, comme la duchesse Du Barry au pied de l’échafaud : »Encore une minute, Monsieur le Bourreau".



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 mars 2012 23:07

    @rahsaan
    L’excès n’est pas à craindre dans l’avenir, il est déjà dans l’espèce de norme qu’impose implicitement l’exigence de « mourir dans la dignité ». Formuler une pareille incongruité, c’est la preuve même qu’on est incapable d’un commencement de réflexion philosophique. Dans le cas de l’avortement, il n’y a pas l’imposition implicite d’une norme qui voudrait qu’on ne se reproduisît pas, et contrairement à ce que prétendent les intégristes de tout poil, l’embryon n’est pas plus un sujet ou une personne, au sens philosophique du terme, que tant de gamètes dont le corps se débarrasse naturellement et qui ne formeront jamais d’autres individus.
    Vouloir mourir « dans la dignité », cela impliquerait que lorsque la mort n’est pas quasi instantanée comme celle qui résulte de l’injection d’un produit létal, lorsqu’elle n’est pas équivalente à cette sorte d’opération presque purement administrative, on tomberait dans une sorte de répugnante bestialité tout à fait déshonorante pour le sujet mourant aussi bien que pour son entourage. Le mot d’ordre implique donc que les mentalités changent radicalement, que s’impose à tous (qui voudrait se complaire dans « l’indignité » !) une semblable manière de disparaître proprement et rapidement. C’est-à-dire qu’on prétendrait imposer par une loi de cette espèce, si elle était votée, une sorte de pression morale sur l’ensemble du corps social.
    Je suppose que nos fanatiques de la mort par euthanasie ne se contentent pas de s’exprimer ici. Le discours qu’ils sont en train de nous servir, ils le tiennent également chez eux, en famille. C’est-à-dire que leurs aînés savent déjà à quoi il faut qu’ils s’attendent quand ils seront au bout du rouleau, et qu’il leur faudra savoir répondre à l’exigence de « dignité » qu’on aura déjà formulée pour eux bien avant qu’ils soient à la dernière extrémité. Ils savent déjà que ce qu’on attend d’eux : « de la dignité » avant toute chose, c’est-à-dire une certaine manière qu’il leur faudra trouver de quitter la scène du monde sans trop emmerder l’entourage. Il y a vraiment des vieux parents à la place de qui je n’aimerais pas être et je vois mal que leur décision soit tout à fait « libre » quand il leur faudra la prendre dans dix ou vingt ans. Ce sera donc un meurtre, n’ayons pas peur des mots, et longuement prémédité.



  • Christian Labrune Christian Labrune 11 mars 2012 20:29

    @rahsaan
    " On parle de laisser le choix de décider à des gens qui le demandent consciemment, pas d’autoriser les médecins à tuer tous les gens qu’ils voudront. La décision doit venir du patient, pas d’une autorité extérieure."

    j’ai déjà traité de cette question dans de multiples interventions. Je n’y reviens pas.Revoyez l’ensemble du débat.

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