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Corinne Colas

Corinne Colas

 
Sans désirs coûteux,sans envie, vivre tout simplement sa vie,
mais la garder inasservie... (E.Guillaumin)
Ne vivons plus comme des esclaves !

Tableau de bord

  • Premier article le 13/04/2012
  • Modérateur depuis le 09/03/2013
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Derniers commentaires



  • Corinne Colas Corinne Colas 11 octobre 2012 19:27

    « instruction publique = lire-écrire-compter 
    éducation nationale = déposséder les parents de leur devoir/pouvoir d’éducation » ...


    Selon la formule de Barty de Fourtou en 1881 : l’enfant (..) « arraché au père pour le donner à la République ».... hier, c’était en partie pour créer (doux rêve ou cauchemar) un citoyen modèle

    Aujourd’hui, c’est pour façonner un travailleur modèle. Pour ne pas paraître ringard, il est bon cependant de ne pas opposer « compétences » à « connaissances », « école » à « entreprise », « évaluation » à « enseignement »... Des profs assurément très modernes sont convaincus que tout cela est complémentaire, les plus extrémistes pensent d’ailleurs que c’est exactement la même chose. Beaucoup de parents angoissés les précèdent sur cette pente dangereuse car « il faut bien faire face à un environnement hyper concurrentiel, n’est-ce pas ! »... une phrase souvent entendue de la bouche même de ceux qui dénoncent par ailleurs cet état de fait.

    Le livret scolaire et le livret personnel de compétences, sont à distinguer pourtant. 

    Le LPC, c’est le retour du livret ouvrier par la grande porte, celle de l’école....
    une nouvelle manière de se vendre qui dans le futur accompagnera la lettre de motivation et le curriculum vitae. 

    Loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation tout au long de la vie : 
    « Lorsque l’élève entre dans la vie active, il peut, s’il le souhaite, intégrer les éléments du livret de compétences au passeport orientation et formation prévu à l’article L. 6315-2 du code du Travail. »

    Personne ne sera obligé bien sûr mais qui pourra se permettre de dire non quand tous les petits moutons bêlants seront fiers d’apporter les preuves de leurs « compétences » lors d’un entretien d’embauche. Exit celui qui réclamera le droit à l’oubli parce qu’il n’a pas su faire ses lacets à 5 ans, exit celui qui sera déclaré « antisocial » parce que lorsqu’il était au primaire ou au lycée... il n’a pas fait partie d’une asso de quartier vendant des biscuits au profit des vieux et des malades. 

    Pour le moment, on s’en moque un peu (« quelles sornettes ») tant ce fatras nous paraît ridicule toutefois la démarche s’inscrit dans un cadre juridique (de coercition comme dirait Non666) qui déroule la formation (et non l’instruction) tout au long de la vie. Le livret scolaire, c’est à l’usage de l’école et de l’élève, le livret personnel de compétences, c’est à l’usage de l’Etat et de l’employeur, et sans droit à l’oubli. 

    Concernant le cadre juridique, lire :

    où l’explication de la maîtrise d’une compétence, vaut son pesant d’or... « bad robot » répondra le geek !!



    Conclusion
    Le livret de compétences, c’est un problème en deux volets. Le premier a été traité par Mara Goyet ds Le Monde et l’alarme a été reprise ici par Dany-Jacques Mercier. Extrait crucial : « l’inanité des items du livret de compétence (par exemple : « gestes quotidiens sans risquer de se faire mal ») et sur la dérive conséquente que toutes les innovations pédagogiques stériles font peser sur le travail du professeur quand celui-ci est tenu de renseigner et de noter à tout bout de champ dans une frénésie pathétique ». 

    Je reviens donc sur une révolution et une alarme plus grave, c’est à dire le deuxième volet traité ailleurs : 

    « Le fichage des compétences des citoyens tout au long de la vie, une réalité » de Mireille Charpy. (http://www.meirieu.com/FORUM/charpy_competences.pdf)

    Extrait crucial : « traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé 
     » livret personnel de compétences«  » : 

    ces renseignements extrêmement sensibles, mais que l’Etat ne considère pas comme tels,  doivent être inscrits pour tous les jeunes dans des bases de données nominatives centralisées (..) qui comportent l’identité de l’élève, son numéro matricule, les établissements fréquentés, les options, les noms des enseignants, 7 compétences déclinées en 98 sous-compétences au collège avec leurs date de validation et le nom des enseignants, des attestations.
    Au niveau primaire, sont évaluées 3 compétences déclinées en 46 sous-compétences au cycle 2 et 7 compétences déclinées en 98 sous-compétences au cycle 3

    Ces « renseignements » font donc apparaître les connaissances, capacités et attitudes et par voie de conséquences les incompétences, incapacités, problèmes de comportements, difficultés, handicaps… »

    et surtout :

    « Le traçage dès la petite enfance

    A l’heure où l’école doit enseigner au jeune la protection de ses données 
    personnelles sur internet, 
    elle est contrainte de lui apprendre à fournir un maximum de 
    renseignements sur lui-même pour les inscrire dans un fichier, via internet, dont il n’a pas la 
    maîtrise. Les méthodes employées par l’administration, refus de débat, menaces, sanctions envers 
    les personnels qui dénoncent ce fichage ne font que renforcer le malaise. 
    Les fichiers scolaires nominatifs informatisés et centralisés rompent d’un seul coup 
    avec les principes déontologiques les plus élémentaires du métier d’enseignant : le respect 
    de la confidentialité, la non stigmatisation des enfants, le droit à l’oubli, la séparation entre vie 
    publique et vie privée, un livret scolaire en un exemplaire unique appartenant à l’enfant et à sa 
    famille. 

    Ces fichiers sont accessibles par la justice, la police et le fisc 
    éloignant de ce fait des 
    familles de l’école. Le numéro d’identification des élèves permet de rassembler un nombre 
    considérable d’informations sur le jeune et sa famille. Les domiciles des bases élèves du primaire 
    et du secondaire sont actuellement en cours de géo-référencement. Le jeune sera caractérisé par 
    un réseau de compétences de toutes sortes dont on saisit bien le caractère privé, inquisiteur, 
    générateur de gêne et de sentiments d’inégalité pour les jeunes

    Ceci est d’autant plus inquiétant 
    que ces dernières années le livret scolaire ne cesse de collecter toujours plus de renseignements 
    et les transmet au collège, et que de nouvelles lois sont venues instaurer le partage de 
    renseignements entre différentes administrations.
    L’aspect national du livret de compétences est inquiétant du point de vue de la définition 
    des compétences à acquérir et du point de vue des données recueillies sur les élèves, comme l’est 
    le niveau européen du projet. 

    Bien que le socle commun soit contestable, définir des savoirs, voire 
    des savoir-faire nationalement n’est pas choquant en soi – s’il n’y a pas fichage –, mais définir des 
    attitudes dans chaque discipline ainsi que des comportements sociaux, l’est éminemment. C’est 
    comme si l’Etat pouvait définir un type d’homme idéal. »


     Alors, disons les choses crûment  : jusqu’où irons-nous pour obtenir un boulot ? 



  • Corinne Colas Corinne Colas 11 octobre 2012 13:58

    Bon article mais l’on vous sent désabusé...


    « Qui peut lutter contre ces sornettes ? Le jeu n’en vaut pas la chandelle : quand tout le monde danse, il vaut mieux danser tranquillement dans son coin. »

    Ce ne sont pas des sornettes. Si le livret de compétences peut paraître une lubie de bureaucrate qui s’ennuie... il n’en est rien cependant : 



     EXTRAIT 

    « mise en œuvre d’un fichage informatique d’une nature et d’une ampleur jamais imaginées : celui des compétences depuis la petite enfance et tout au long de la vie. Ces compétences déclinées en sous-compétences, définies par l’Etat comme des connaissances, des capacités et des attitudes [1], recueillies dans le Livret Personnel de Compétences, vont être attachées à l’identité des personnes par l’intermédiaire de leur matricule [2] et enregistrées dans d’énormes banques de données »

    De fait, nombreux sont ceux à penser qu’il est possible d’inventer une danse de résistance. Pour exemple :



    Et cela... parce qu’ils ont compris que ce sujet dépasse largement du cadre de l’école. En effet, ce livret n’est pas tombé du ciel tout à coup parce la France aime bien la paperasse ou a décidé d’améliorer le niveau scolaire de ses écoliers ou lycéens par un « meilleur » suivi (flicage) des profs.

    Les Français ont encore beaucoup de difficultés à appréhender un fait essentiel : au niveau national, on ne fait que mettre en musique ce qui a été décidé ailleurs. 

    En ce qui concerne le livret de compétences, c’est « juste » l’application d’une préconisation au niveau européen :

    On peut nous bassiner sur une « société fondée sur la connaissance », la finalité du projet est claire à propos des compétences requises :

    « garantissent davantage de souplesse de la main d’œuvre. La flexibilité de celle-ci lui permet de s’adapter plus rapidement à l’évolution constante du monde caractérisé par une plus grande interconnexion.

    Elles constituent également un facteur essentiel d’innovation, de productivité et de compétitivité, et contribuent à la motivation et à la satisfaction des travailleurs, ainsi qu’à la qualité du travail. »

    _____________________________


    Rappel de l’objectif dénoncé ici :

    http://www.fo-snudi.fr/IMG/pdf/ES_livret_scolaire.pdf

    « Ce LPC numérique, qui contiendra donc une multitude d’informations, notamment via les résultats aux évaluations nationales, permettra ainsi de « conserver » et de « suivre » les connaissances et les compétences de chaque élève tout au long de sa vie, et pourra être utilisé par n’importe quel employeur ! »

    __________________


    Bienvenue à Gattaca !



  • Corinne Colas Corinne Colas 5 octobre 2012 20:17

    L’article en lui même est sympa, on aurait pu l’intituler « l’évolution pour les nuls »... C’est au programme de terminale. A la lecture des commentaires..., il y a vraiment un gouffre entre le citoyen lambda et le milieu « scientifique »... ça fait peur. Attendre la fac de biologie pour aller au muséum d’histoire naturelle... Mon dieu !! Dans quel monde vit-on ?




  • Corinne Colas Corinne Colas 23 septembre 2012 23:59

    « Il me semble que si on fait le compte, 99,999% des gens meurent pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le nucléaire civil. »


    99,999 % de ceux qui n’ont plus de thyroïde ont plutôt tendance à penser qu’il y a un lien avec le nucléaire civil... soviétique même si aucun nuage n’est passé officiellement au-dessus de la France. 

    99,999 % des médecins vous diront le contraire bien sûr.


  • Corinne Colas Corinne Colas 23 septembre 2012 23:36

    Oups, j’ai oublié d’évoquer ce lien pour le moteur stirling : 




     une autre définition du mouvement perpétuel qui fonctionne !
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