Heu... A traiter le nucléaire de « pire des énergies fossiles », et sans avancer le moindre argument en rapport avec le caractère (effectivement fossile) de l’uranium, et sans un mot pour les rejets de CO2 imputables au nucléaire, ça va, vous vous sentez bien ?
"Les auteurs imaginent une expérience de pensée impliquant deux atomes
indépendants que l’on rapprocherait et sur lesquels on ferait une mesure
particulière. Ils trouvent que leur hypothétique théorie, sans appel à
la notion d’onde, donnerait des résultats différents de ceux prédits par
la théorie quantique classique. "
C’est tautologique ! Deux théories différentes ne peuvent que prédire des mesures différentes... La question qui importe est de savoir si les mesures effectivement effectuées sur ces deux atomes seraient différentes de ce que prédit la MQ.
« l’erreur de Jorion n’est pas de penser que seule la fiduciaire est de la monnaie » :
Justement si, c’est ça son erreur ! Considérant que la monnaie scripturale n’est pas de la (vraie) monnaie, mais seulement une manière de voir, (le déposant « considère » qu’il a X euros sur son compte), il ne peut pas reconnaître que c’est au niveau des dépôts qu’il y a création monétaire.
C’est d’ailleurs le défaut que j’avais trouvé à son bouquin : dire que les dépôts sont des dettes n’explique rien, et surtout pas pourquoi ces dettes fonctionnent comme de la monnaie.
Je ne suis pas d’accord avec la démonstration présentée en lien, car Jorion a partiellement raison : c’est toujours la même monnaie BC qui « tourne », qui est réutilisée.
« c’est une très grosse erreur de penser que les R.O. sont des transferts d’un pourcentage des DAV et/ou des DA » :
Là, je suis d’accord, car les circuits « primaires », (monnaie BC), et « secondaire », (monnaie scripturale), sont « étanches » l’un à l’autre.
Note : J’imagine que R.O. = Réserves Obligatoires, mais c’est quoi les DA ?
TOUS les universitaires de TOUS les pays se laisseraient-ils enfumer ?
Non, probablement pas, mais une chose est sûre : tous parlent le même
langage, et c’est plutôt avec leur langage que je ne suis pas d’accord. Qu’on le veuille ou non, les faits sont les mêmes pour tout le monde, mais tout le monde ne les voit pas de la même façon. Je suis d’accord qu’il y a, d’une certaine façon, « création de monnaie », mais pourquoi ? Est-ce à cause d’une vérité objective, indépendante des acteurs, ou est-ce parce qu’un certain acteur, le banquier, a le droit de faire comme si c’était de la monnaie ?
Pour moi, il y a quelque part une entourloupe intellectuelle, comme si l’on avait dit, à l’époque des premiers banquiers, que leurs certificats de dépôts étaient de l’or ! Ce n’était que du papier, des titres, une représentation de l’or, mais évidemment pas de l’or. J’ai l’impression que la monnaie scripturale REPRESENTE de la monnaie BC, donc qu’elle ne peut pas en être. Ca ne l’empêche pas d’être une « vraie monnaie », (car n’importe quoi peur servir de monnaie), mais c’est suffisant pour donner raison à Jorion : la vraie « vraie monnaie », ce sont les billets BC que l’on peut avoir dans la poche. Ne pas oublier que les DAV ne sont pas garantis au-delà de 70.000 euros.
Note : je suis terriblement fâché avec Jorion depuis qu’il ma viré 24h pour censurer un com’. Je ne suis d’accord avec lui sur rien, et ne vais plus sur son blog, mais il y a une part de vérité dans son opposition au credo officiel. En tout cas, vouloir contester le dogme oblige à chercher à comprendre en profondeur.
Hier soir, je m’étais rendu à la « thèse créationniste », et puis ce matin, je me dis : « non, il n’y a pas création monétaire quand une banque fait un crédit ». C’est dire à quel point je suis hésitant.
Quand on a affaire à une société de crédit, dit-on que celle-ci « crée de la monnaie » ? Non, car il est évident pour tout le monde qu’elle ne fait qu’avancer à quelqu’un de la monnaie qu’elle possède. La société de crédit paie pour ses clients en monnaie pré-existante, et se fait rembourser ensuite. Pourquoi ce schéma traditionnel et archi-simple du crédit serait-il différent dans le cas d’une banque ?
A mon avis, c’est parce que les tenants de la thèse « créationniste » ne savent pas expliquer exactement et simplement ce qui se passe. Mais c’est aussi, et surtout, à cause du fameux « coefficient multiplicateur ». Mon idée est que les banques, (mais aussi les grosses sociétés de crédit), peuvent prêter plusieurs fois la même quantité de monnaie. De la monnaie est perdue à chaque ouverture de crédit, mais de la monnaie entre à chaque remboursement, laquelle peut être à nouveau prêtée sans attendre que les crédits d’origine soient complètement remboursés.
Sachant que tout vient du fait qu’une même quantité de monnaie peut être prêtée plusieurs fois, (c’est-à-dire avant d’être remboursée à 100%), on peut dire qu’il y a globalement création monétaire, (sur l’ensemble des crédits ouverts), mais aucune création monétaire sur chacun des crédits considérés individuellement. Comme le disent certains, c’est plutôt la monnaie qui « tourne » plus vite grâce au crédit, non sa quantité qui augmente.