Décoder l’éco

@Eric F
Je suis d’accord sur le fait qu’un système de retraite universel est une mesure d’équité sociale. Comme je le dis, les systèmes actuels sont justes révélateurs de la puissance de nuisance des corporations pour obtenir le meilleur pour eux-mêmes.
Par contre le système par points est une mesure dont le seul but est de baisser le niveau des pensions pour déporter les cotisations sociales vers des établissements privés de capitalisation.
La mesure juste c’est système de retraite universel garantissant un niveau de pension suffisant pour vivre sa retraite dans de bonnes conditions.
La mesure injuste c’est le système par points avec des avantages négociés pour ceux qui ont les capacités de nuisance suffisantes pour sauver leurs Q.
Vous conviendrez qu’on est exactement dans le 2e cas de figure.
L’âge pivot c’est juste de l’intox. Comme je le dis, le système par points modifie nécessairement l’âge de départ. On peut l’appeler comme on veut. On peut même proposer un âge de départ libre pour un niveau de pension égal au nombre de points qu’on a cumulé, ça ne change rien au système. Les syndicats qui œuvrent pour son abandon soit n’ont

rien compris, soit sont en instance de négociations pour placer leurs copains au gouvernement (spécialité de la CFDT...). L’âge pivot permet juste de détourner l’attention du vrai problème : les points. 

Je ne pensais pas que mon article allait autant déchaîner les passions.

Puis-je avoir votre retour sur la vidéo correspondante au passage ? https://www.youtube.com/watch?v=Gr_fFGI7c4c

@Attila
Non, pas plus que les autres. Les camionneurs ont défendu leur besoin immédiat, celui de garder leur emploi et leur salaire. Ils sont cuits quoi qu’il arrive. Comme vous dites, même avec 0€ de taxes, un grand groupe préférera toujours donner du fric à un camionneur roumain payé 3€ de l’heure. Ajoutons qu’avec le développement de la conduite sous IA, le temps de survie du métier de camionneur est compté. La seule chose qui peut sauver ces gens-là, c’est de forcer les groupes qui détiennent les machines de transport (et tout le reste) à partager ce capital. Il n’y a que 2 manières de le faire : 
1— La manière que le républicain Sherman a eu le courage d’imposer aux US à la Standard Oil : la destruction du monopole des grands groupes et leur éclatement en firmes plus petites
2— Les taxes et impôts

@Attila
Non. L’idée de la taxe poids lourd était contraire à la liberté de circulation des marchandises et incompatible à l’idéologie néolibérale portée par Macron déjà à l’époque.
Le patronat du fret breton était à l’époque en plein boom de licenciement. Il s’est bien servi des bonnets rouges en leur faisant croire que le problème venait des taxes et notamment de celle-ci. Les bonnets rouges ont été les idiots utiles. Ils se sont battus pour leurs patrons et ont quand même perdus leurs emplois au final. Royal s’est grillée et la loi du marché a pu s’imposer. Victoire complète en effet.

@Attila
En l’occurrence le gouvernement n’a capitulé que parce qu’il ne soutenait pas la démarche. Ils ont laissé Royal se faire ridiculiser et ça les arrangeait bien. Ce n’est pas un question de tactique.