Encore une exploit totalement idiot qui ne sert qu’à alimenter l’ego d’un héros de l’inutile : qu’on arrête de nous rabattre les oreilles de ces gens qui ne trouvent rien d’autre à faire de leur vie que de faire le tour du monde à reculons ou la traversée du Pacifique en matelas pneumatique. Si ça peut leur faire plaisir, pourquoi pas, ce n’est pas interdit (encore que c’est un beau gaspillage de temps et d’argent) mais je ne vois pas qui ça peut intéresser à part eux-mêmes ou leurs proches. Et moi, quand je vais me payer une bonne bouffe avec des potes, je n’en fais pas un article sur Agoravox !
D’après le dernier billet du LEAP, il se confirmerait que les Etats Unis et la Grande Bretagne entreraient en état de cessation de paiement avant la fin de l’été 2009 avec les répercussions catastrophiques que l’on imagine sur l’économie mondiale... alors, la faillite de la France ne sera qu’un détail dans l’histoire de la plus grande crise de civilisation de l’histoire humaine !
@ Actias : si vous en avez les moyens, partir sous d’autres cieux n’est pas une mauvaise idée, encore faudra-t-il choisir avec soin votre destination : aucune région du monde ne sera totalement épargnée...
Il n’est malheureusement même pas nécessaire de croire en un réchauffement climatique pour pouvoir prévoir à coup sûr la fin d’un monde basé sur la croissance. Il n’ y a par exemple pas assez de terres agricoles pour pouvoir nourrir l’ensemble de l’humanité sur le mode occidental... sans parler de la raréfaction de nombre de matières premières (pétrole, charbon, uranium, métaux...). La survie de la civilisation (voire de la race) humaine ne passera que par une diminution drastique de notre consommation de matières premières : cela ne pourra se faire que par un bouleversement de nos habitudes de vie, bouleversement que certains appellent la décroissance (en fait la décroissance ne touchera que la consommation de matières premières, les services aux personnes pourront par contre croître fortement). Alors que ce changement de société soit possible ou non, à la limite peu importe : nous n’avons semble-t-il pas le choix ! Nous devons au moins le tenter ! Ou alors, si je comprends bien la position de John Lloyds, il est déjà trop tard et il ne reste plus qu’à rassembler un équipement de survie et attendre l’inévitable effondrement de notre civilisation (vraisemblablement avant le milieu de ce siècle, peut-être beaucoup plus tôt...).
Les mesurettes que vous évoquez dans votre article, même si certaines sont intéressantes et bien intentionnées, ne remettent pas en cause le système économique mondial basé sur la croissance : or, et cela est une évidence, une croissance infinie (éternelle) n’est pas possible dans un environnement fini ( notre planète, qui a des limites physiques). Si nous ne mettons pas rapidement un terme à notre croissance, nous allons vers une catastrophe majeure à brève échéance (et pas seulement climatique, la raréfaction des matières premières mettra à bas l’économie mondiale avec les conséquences que l’on peut imaginer). Alors, utiliser des voitures moins gourmandes en énergie peut paraître une bonne idée mais il faudrait en fait développer les transports en commun pour que l’usage des voitures individuelles ne soit plus qu’exceptionnel. L’dée même d’un tourisme positif est une hérésie écologique lorsque l’on sait que chaque kilomètre parcouru en avion équivaut à un km parcouru en voiture pour chaque passager : si vous vous rendez en famille en Asie (un couple avec deux enfants) c’est comme si vous aviez roulé 80 000 km avec votre voiture (4 fois 10 000 km aller, même chose au retour) ! Toutes ces mesures ont en fait un effet très pervers, celui de nous donner bonne conscience et de nous empêcher de prendre des mesures vraiment utiles. C’est comme si nous étions dans un train se dirigeant vers un précipice et que nous nous occupions de l’hygiène à respecter dans les cuisines du wagon restaurant, ou de l’interdiction de fumer dans les compartiments... Et même si certaines de ces mesures parvenaient à ralentir le train, cela n’empêchera pas ce dernier de finir par se casser la figure avec tous ses passagers ! Le train ne doit pas être ralenti, il doit être arrêté, il va falloir en descendre et trouver un autre moyen de locomotion (un nouveau sytème économique et social).
Il me semble que vous vous trompez de cible en fustigeant le féminisme (ou plus exactement, vous devez avoir un compte à régler avec les femmes et vous vous servez du féminisme comme prétexte) : que les femmes résistent aussi mal que les hommes aux sirènes de la société de consommation n’a rien d’étonnant même si c’est hautement regrettable (mais ni plus ni moins pour les femmes que pour les hommes) ! Il est totalement naturel que les femmes se montrent aussi connes que les hommes même si cela prend parfois des formes légèrement différentes. Qu’elles se fassent par ailleurs exploiter par un système économique injuste, ce n’est certainement pas de leur faute (le capitalisme a été mis en place à un moment où elles n’avaient aucun pouvoir politique ou économique) et le féminisme ne peut au contraire qu’aider à réduire les inégalités dont elles sont encore victimes par rapport aux hommes (entre autres, comme vous le soulignez sans en tirer les conséquences, vis à vis des tâches domestiques). Je me trompe peut-être mais il me semble que, dans votre esprit, les femmes ne mériteraient d’avoir les mêmes droits que les hommes qu’à la seule condition de se montrer bien supérieures à eux : seriez-vous un idéaliste déçu ? :)