• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Emmanuel Guillot

Emmanuel Guillot

Journaliste et auteur, j’ai étudié deux ans les Lettres modernes à l’Université d’Aix-en-Provence avant de suivre une formation à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Paris (ESJ).
En 1996 je débute en tant que secrétaire de rédaction dans un magazine d’insertion des travailleurs handicapés avant de m’orienter vers la critique de jeux vidéo, aussi bien sur PC que sur console. Mon parcours m’a conduit notamment à devenir chef de rubrique du magazine PC Team. Mon premier roman de science-fantasy, Le Souffle d’Aoles, est à commander sur mon site : http://emlguillot.free.fr/

Tableau de bord

  • Premier article le 08/08/2006
  • Modérateur depuis le 04/10/2008
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 6 30 98
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 0 0 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique









Derniers commentaires



  • Emmanuel Guillot Emmanuel Guillot 11 août 2009 23:15

    Je réponds ici à votre dernier commentaire sur mon article.

    Il y a déjà eu une forte évolution avec l’émergence d’Internet, qu’à l’époque j’ai ressentie comme négative puisque cette émergence est venue concurrencer fortement le métier de journaliste dans la presse jeux vidéo que j’exerçais (à tel point qu’il m’a fallu opérer une reconversion).

    J’ai lu l’article ci-dessus et je comprends vos craintes concernant la puissance accrue des grands acteurs que sont Google ou Amazon, par exemple, qui vont bénéficier de l’inévitable émergence des lecteurs e-book (il faudra à mon avis attendre encore 4 ou 5 ans pour avoir du matériel vraiment abordable en France, le temps que la demande pour les écrans à base d’encre électronique ralentisse un peu et surtout, que l’offre et la production s’accroissent). On peut effectivement craindre un « totalitarisme technologique », de la même manière que l’on s’est aperçu qu’Amazon, par exemple, respectait très peu les éditeurs et les réglementations et tentait d’imposer ses propres règles, notamment concernant le prix du livre.

    Vous avez bien raison d’appeler les éditeurs et auteurs à préparer le futur et à s’organiser, la période est en effet cruciale. Néanmoins, on ne construit pas l’avenir sur des craintes, mais sur un projet. Quel qu’il soit, celui-ci devra bien sûr tenir compte des forces en présence et des rapports de force, mais il devra se fonder sur une vision et non sur de simples réactions à ce qui peut apparaître aujourd’hui comme une menace. Mais oui, pas mal de métiers risquent bien de devoir s’adapter ou disparaître. Il faudrait à mon avis tenir des sortes d’états généraux avec pour thème les évolutions du métier du livre, et qui réuniraient tous les acteurs en présence dans leur diversité.

    En espérant que les auteurs, perpétuellement fragilisés par leur individualisme, ne soient pas une nouvelle fois la dernière roue du carosse.



  • Emmanuel Guillot Emmanuel Guillot 11 août 2009 18:26

    Oui. Qu’il se nomme « libraire » ou « éditeur », l’auteur aura en tout cas toujours besoin d’un relais pour faire passer son livre auprès du public. Et si l’éditeur fait réellement son travail de direction littéraire, il peut difficilement être remplacé. En revanche, cette machine ouvre des perspectives, quand on sait la part que prennent par exemple les distributeurs (13% du prix du livre pour Calibre, par exemple, là où les auteurs touchent 8 à 10% en règle générale...).



  • Emmanuel Guillot Emmanuel Guillot 11 août 2009 13:19

    Si c’est le cas, vous avez raison bien sûr. J’avais cru voir quelque part que les libraires pouvaient l’acquérir pour 80 000 dollars, mais j’avoue ne pas avoir regardé dans le détail les conditions de vente ou d’impression.



  • Emmanuel Guillot Emmanuel Guillot 10 août 2009 18:57

    Bonjour, M. Xavier,

    Merci pour votre réponse structurée, argumentée et qui permet d’alimenter le débat.
    Concernant les préoccupations des auteurs, mon estimation personnelle est que votre réponse est juste à environ 98%. Mais pour le 1 à 2% restant, il s’agit d’une nouvelle catégorie d’auteurs/éditeurs qui est en train d’émerger pour deux raisons :
    - l’autoédition mène souvent à l’édition (pour prendre l’un des exemples les plus célèbres, on peut parler de la bande dessinée et d’Uderzo qui avait fondé les éditions Albert René)
    - avec l’émergence de nouveau prestataires de services comme lulu.com ou thebookedition, on a de plus en plus d’auteurs autoédités. Un article du Monde en faisait état récemment.

    Je n’aurais pas écrit cet article si le modèle économique que je soutiens relevait simplement de l’utopie : il existe déjà et fonctionne depuis plusieurs années. Ainsi l’éditeur Rivière Blanche parvient-il, à reverser 50% du produit des ventes, moins les frais d’impression, à ses auteurs. Comme vous pouvez le constater en suivant ce lien : http://www.riviereblanche.com/infos.htm#PRIX , l’éditeur n’imprime qu’à la commande et ne gère pas de stocks. Néanmoins, il a un petit réseau de diffusion (14 librairies), la contrepartie étant que ses livres sont de 4 à 5 euros plus chers que ceux de la concurrence.

    De nombreux éditeurs se servent aussi de l’impression numérique, mais utilisent de petits stocks de 50, 100 ou 200 livres. Quand je vois la différence entre ces derniers éditeurs et Rivière Blanche, je la trouve vraiment minime. D’autant que les petits éditeurs auxquels je pense n’ont pas un réseau de diffusion plus étendu ! Et ils ne font pas plus de salons non plus. En revanche, les différences entre les contrats des uns et des autres sont énormes. Je ne vais pas ici m’étendre sur le contrat de Rivière Blanche, ou d’autres éditeurs qui ont suivi ce bel exemple comme Voy[el], mais vous aurez compris à la marge consentie qu’il sont beaucoup plus favorables aux auteurs.

    Après, quand l’investissement devient réellement important, que l’on sort des petits tirages et de la petite diffusion, que les éditeurs veuillent faire signer à vie pour revendre les droits le cas échéant, je peux le comprendre. Mais il ne faut pas oublier que la durée de vie d’un livre en librairie étant en moyenne de deux mois, le tirage initial comme la volonté de diffusion sont très importants à prendre en compte pour l’auteur par rapport au type de contrat.

    Pour les libraires qui souhaitent s’équiper de machines d’impression à la demande, je partage en partie votre analyse : l’investissement de départ est dissuasif et le travail que demande le métier d’éditeur, ajouté à celui de libraire, demanderait de pouvoir se dédoubler. Cependant, si les nouvelles technologies doivent s’incliner devant la logique économique, elles peuvent rendre le métier d’éditeur plus « propre » : si un jour on ne pouvait fabriquer que les livres commandés par les lecteurs, ou s’approcher au plus près d’une correspondance entre le nombre de livres fabriqués et le nombre de livres achetés, il y aurait réellement matière à progrès. Mais on en est très très loin bien sûr.

    Enfin, les solutions que vous envisagez à la fin de votre commentaire me semblent intéressantes. Mais je crois que nous sommes tous les deux conscients de l’extrême difficulté de les mener à bien. Je suis persuadé en tout cas que l’Etat aurait un rôle à jouer pour subventionner des éditeurs plus propres, pilonnant en moins grand nombre, quitte à répartir de manière différente les aides déjà existantes.



  • Emmanuel Guillot Emmanuel Guillot 9 août 2009 13:11

    Vous avez tout à fait raison, et c’est tout le sens de mon article : à partir du moment où un éditeur va rentabiliser complètement l’édition d’un livre grâce à l’impression numérique, il faut soit ajuster le droit de préférence (un livre me paraîtrait un maximum, mais il y a le problème des trilogies ou des séries), soit le supprimer complètement.

    Et c’est vrai que les petits éditeurs auraient avantage, grâce aux coûts moindres de l’impression numérique, de « faire tourner » davantage d’auteurs, de même qu’il est dans l’intérêt des auteurs « d’essayer » plusieurs éditeurs et directeurs de collection afin de voir lesquels se rapprochent le plus de leur sensibilité littéraire. Donc, pour des structures qui débutent, de même que pour des auteurs qui ne sont pas des stars de l’édition, il faut de la souplesse, encore de la souplesse, et toujours de la souplesse.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv