Ce n’est pas que ça me vexe, c’est que je m’en fiche. Le new-âge ne parle que d’un phénomène d’explorations intéressantes pour certaines et niaises pour d’autres, en contexte de déchristianisation. Je n’ai rien à faire des mots fourre-tout. Alors que vous en êtes craintif et vous avez cru me rendre craintif en commençant par me jeter ce mot à votre première phrase que vous m’avez adressée dans ce fil.
La pratique de l’anathème est souvent votre plaisir dans vos articles comme dans les échanges que vous rendez malcommodes.
J’ignorais la présence des tombes harappéennes de la Mer Rouge. Encore beaucoup a découvrir sur cette civilisation. Oui, l’écriture de l’Indus n’est pas encore déchiffrée. Il semble qu’elle soit logographique, de même principe que celle chinoise.
Göbekli Tepe est un vrai pavé dans la mare archéologique, oui, et ça fait du bien. L’archéologie est une discipline rigide sur sa période paléolithique, contrairement à la paléontologie, capable de reconsidérer constamment l’évolution de l’hominidé. Il y a eu un gros coup de froid planétaire durant le Dryas récent (12900 -11700 AP), qui a probablement détruit des communautés humaines préexistantes. Peut-être que ceux de Göbekli Tepe disposaient encore des techniques anciennes pour édifier ces monuments. On sait qu’il y a d’autres sites archéologiques qui ont nécessité des techniques qu’on ignore toujours aujourd’hui. Mais ça reste encore bien loin de répondre à la question si ce site avait déjà ce « kit » culturel, technique et commercial pour faire les civilisations étendues que l’on a connues ensuite, à partir des cités.
Parmi les particularités des cités de l’Indus, il n’y a pas de quartier royal, ni de palais, ce sont simplement des maisons d’habitations. Les civilisations qui ont succédées ont toujours eu un urbanisme aménagé en fonction de la présence d’une caste dirigeante. Mais c’est peut-être ce qui a été la perte de la civilisation de l’Indus : pas d’armes trouvées, sans doute guère d’armée pour résister l’arrivée des Aryens vers 1500 av JC.
Et Mariamman, une des trois déesses emblématiques des Dravidiens, avec Kali et Durga, associée à la pluie, la fertilité, et la guérison. Elle a correspondance avec la déesse Amorrite Mari, qui a son temple et son ancienne cité éponyme à l’Est de l’actuelle Syrie, près de l’Euphrate, commune de Deir ez-Zor. Un statuette de Mari a été trouvée, au style qui ressemble bien à celles de Ninhursag et Ishtar (mêmes silhouettes, chapeaux et robes longues à franges). celle de Mari tient un vase avec ses deux mains, Peut-être aussi que Harappa, ville de l’Indus, contient la structure syllabique de Ur, première ville sumérienne. A noter qu’il est attesté maintenant que la vallée de L’Indus était commercialement prospère et fournissait la Mésopotamie ancienne.
Finalement, peut être que « Le monde commence dans la vallée de l’Indus », pour démentir Kramer et Bottero qui l’ont commencé à Sumer.
Ah... Qu’est-ce qui vous a piqué ? Le néopaganisme et le néodruidisme font un des courants de la grande vague du new-âge. Si cela vous effraye et que vous avez besoin de faire plein d’articles pour tortiller avec ça, c’est votre affaire. Avec l’effondrement de la pratique chrétienne en Europe Occidentale, cela n’a rien d’extraordinaire que des gens cherchent une spiritualité ailleurs. Quand un sot pense avoir trouvé un anathème qui fait peur avec ce mot new-âge, notion floue et fourre-tout, les sots ne me font pas peur.
Ou alors c’est le « Technos » bien plus parlant que « Auricom » qui vous vexe ? Technè est un des modes de connaissances décrits par Aristote : il n’y a pas d’imaginaire, ni de dieu là dedans. Et c’est Hybris qui convient mieux à Technos que Icare : l’orgueil et la démesure. Il y a bien une création collective d’un monde d’artifices et d’appareils, le progrès le confort, le matérialisme, le consumérisme se substituant à la force de l’âme pour faire son existence et ses communautés. Avec le scientisme répandu pour seule source de connaissance et solution à tous les problèmes rencontrés par les individus et sociétés, le transhumanisme en avant-garde. Et la raison est toujours invoquée pour cacher cette religion de Technos qui ne dit pas son nom.
Enfin la Terre-Mère était répandue partout dans l’antiquité avec des noms divers, encore largement invoquée aujourd’hui. Mais hors Occident forgé par le monothéisme, évidemment. Et vous le savez. Cela ne vous plaît pas, c’est votre droit. Ou vous êtes un occidental désensibilisé, c’est possible. Mais ne dites pas n’importe quoi pour autant : c’est une représentation qui a fabriqué un très grand nombre de mythes dans l’histoire, une grande source d’inspiration spirituelle.
On peut raconter plein de choses aux enfants, avec ça, en imaginaire, comme en intelligence.
Les adultes en font déjà le culte à l’un ou l’autre sans le savoir : autant qu’ils le sachent et donc qu’on leur dise. Les sciences en serait réparties et éclaircies. La philosophie pourrait renaître.
Technos ne peut pas être époux de Gaïa, il est une créature, donc fils. Il peut tuer sa mère, mais il mourra aussi, car Technos a besoin de Gaïa.
Pour l’Univers, les Anciens avaient déjà compris que c’est un insaisissable, la force vitale, El, Ilu, le Brahman, le Wuji... L’erreur monothéiste a été d’en faire une divinité humaine. En tuant, ce faisant, les principes du féminin et masculin qui font les dieux comme le monde. Et « Got mit uns » a le goût du sang, c’est pas mal d’actualité du côté de l’endroit où sont nés les monothéismes. Le monde quantique en est peut-être une porte à cette force vitale explorée par les physiciens.