Frédéric Alexandroff

A Farf,

Je suis passé rapidement sur le récit purement historique, c’est vrai... mais mon premiet jet faisait pas loin de douze pages, et j’ai préféré couper plutôt que de pondre un texte trop long, et donc inefficace.

Sur la démarche, les portraits seront surtout un prétexte. Celui de Mahomet se voulait une introduction, une mise en bouche, et accessoirement une pierre dans le jardin des Redeker en culotte courte, qui s’imaginent tout connaître de l’Islam (une gageure !) parce qu’ils ont feuilleté deux ou trois pamphlets islamophobes. La meilleure preuve de cela étant la profusion de citations homicides tirées du Coran, assénées comme preuve unique du caractère foncièrement mauvais de cette religion. Raison pour laquelle je me suis refusé à le citer, ne serait-ce qu’une fois. Regardez les commentaires : ce n’est plus de la discussion, c’est du ping pong.

J’espère que la suite sera à la hauteur de votre impatience.

Je me garderai bien de mettre Abdel dans une case ou un tiroir, suffisamment de gens sur ce forum remplissent cette fonction. Raison pour laquelle je ne jugerai pas du caractère sioniste ou non de tel ou tel commentateur acharné à pourrir mon article (je ne parle pas de vous, Péripate, mais il y a dans votre sillage deux ou trois excités dont je ne peux envisager qu’ils aient le droit de vote sans frémir.

S’agissant de votre citation d’Olivier Carré, elle est, si je ne m’abuse, partie intégrante d’une critique du nationalisme arabe (entre autres) avec laquelle je ne serai pas fondamentalement d’accord. Certes, le nationalisme arabe s’est très rapidement enfoncé dans un marasme idéologique, une sorte de macédoine indigeste de marxisme et d’exploitation sélective de l’Islam, mais j’aime me référer aux origines du parti Ba’as, lorsque Michel Aflak, Salah al-din Bitar et Zaki Arsuzi entreprirent d’expurger le concept nationaliste arabe de tout élément susceptible de le faire basculer vers un « nationalisme
califien », et la défense d’un grand Etat arabe et laïc.

Bon, d’accord, ils n’y ont pas vraiment réussi...

Sur l’opposition entre Islam « de gauche » et « de droite », il y aurait à dire... disons qu’à l’instar du Christianisme, l’Islam peut servir de base à un contrôle social (aspect conservateur) ou au contraire à fonder une contestation de l’ordre établi.

Lire à ce sujet -entre autres- l’excellent Jihad de Gilles Keppel.

Pardon : « ne devrions-nous pas »

Pff... ça ne s’arrange pas...

Oh, Calmos, vous me peinez... entre félins, ne devriont-nous pas nous serrer les coudes ?

Quant à l’état de mes connaissances sur l’Islam... bah, je ne prendrai pas la mouche pour si peu, et nous en reparlerons dans les semaines à venir, voulez-vous ?

A Max,

Pour ce qui est de retrouver Hubal dans le Coran, « en dehors du symbolisme » là, j’ai un doute...

Navré.