• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Gelezinis Vilkas

Gelezinis Vilkas

35 ans, historien et politologue. Tendance politique : euro-socialiste.

Tableau de bord

  • Premier article le 29/06/2012
  • Modérateur depuis le 08/09/2012
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 12 178 443
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 9 7 2
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 1er juillet 2012 21:44

    Et dire qu’un mec qui dirigeait un bureau d’intelligence économique à Bercy n’a aucune crédibilité

    Je ne vois pas le rapport avec ses idées politiques. Sans doute vouliez-vous introduire ce que l’on appelle un « argument d’autorité ». Je suis désolé mais depuis le temps on commence à connaître Asselineau et ses théories et il ne trompe plus grand monde.

    Mais vous préférez au nom d’une souveraineté fantasmée, selon les mêmes arguments que les colonialistes de la fin du XIXème siècle, que notre pays se dote de néo-mercenaires importés en masse pour s’opposer à nos frères européens.

    on nous a seriné que voter non, c’était voter contre l’europe. Et que s’est-il passé ? Le Non a gagné. Et très largement en plus. C’est un fait.

    Il y a eu de multiples causes à la victoire de ce non, mais votre motif a été très minoritaire. C’est d’ailleurs le problème d’un référendum sur une question trop complexe, et sans enjeu véritable, car on peut l’interpréter comme l’on veut. C’est en premier lieu une sanction contre le gouvernement en place (notons que l’UMP a perdu toutes les élections intermédiaires, sauf en 2007), ensuite un coup de semonce contre le libéralisme outrancier. Il est d’ailleurs amusant de songer que le fameux Bolkestein est ... un eurosceptique...

    Pour Mayotte, la métropole n’avait pas à être consultée : on ne consulte pas l’ensemble du pays


    On aurait dû car l’appartenance de Mayotte à la France est plus que contestable. Au niveau du droit international, la France a été à de nombreuses reprises condamnée pour ce rattachement abusif, et la république des Comores a parfaitement raison à ce sujet. Les caractéristiques de Mayotte par ailleurs auraient été évoquées aux yeux du plus grand nombre si un référendum national avait été prononcé. Je ne suis pas du tout d’accord, et je suis loin d’être le seul, avec ce référendum bidon.

    Ce n’était pas le cas de Mayotte, terre française depuis plus longtemps que Nice et la Savoie

    L’Algérie aussi a été colonisée avant Nice et la Savoie (1829), et Pondichéry était un comptoir dès le XVIIIème siècle. Il s’agit de colonies. Leur rattachement à la France était donc parfaitement arbitraire et doit cesser. Et en effet, l’avantage de l’Europe politique, c’est qu’on va enfin pouvoir finir cette décolonisation, dont vous êtes visiblement plus que nostalgique, pour l’intérêt de tous.

    Je vous rappelle que tout territoire outre-mer peut obtenir la départementalisation après un vote favorable dans le dit territoire

    Voilà un exemple de plus de pourquoi il faudrait réformer en profondeur la constitution de 1958 puisqu’on peut faire passer n’importe quelle folie sans consulter les électeurs, qui sont aussi les payeurs. Parce que ce ne sont pas les mahorais qui vont payer la facture considérable de leur départementalisation... mais bien les français (de métropole). Vous ne croyez pas que l’Etat français est assez endetté comme ça ?

    Tandis que moi j’accepte volontiers les fils d’immigrés polonais, italiens devenus nos compatriotes par application du droit du sol, comme les fils d’immigrés chinois, algériens, viet-nâmiens... C’est aussi cela la différence entre nous.

    Et bien moi, je défends l’Europe et les Européens, ne vous en déplaise. Je ne souhaite pas leur malheur, à la différence de vous. (A vous lire, on penserait presque que vous voulez déclarer la guerre à tous les autres pays d’Europe). Et il me semble que c’est ce que les Européens (dont font partie les Français) attendent de leurs responsables politiques, et non d’enrichir les dernières colonies aux frais du contribuable pour flatter un égo nationalitaire désuet.

    Mais si vous le trouvez trop gaulliste.Gaulliste, peut-être. N’importe qui peut s’en réclamer, même Fillon. Gaullien, certainement pas. Il suffit de relire « C’était De Gaulle » pour constater que vous êtes à un million d’années lumière de sa pensée. Lui avait compris qu’il fallait décoloniser, contre l’OAS qui a voulu l’abattre, contre un Le Pen qui voulait tout comme vous faire des populations coloniales (ou ex-coloniales) des français, au mépris total de l’identité des français, victimes d’un colonialisme fait dans leur dos au nom d’intérêts bassement financiers. Votre discours, disons le clairement, est strictement néo-colonialiste, et vous ne voulez pas l’assumer. Par contre, vous pratiquez à outrance la reductio ad hitlerum, degré zéro de la rhétorique. Vous ramenez tout aux questions « raciales » et au nazisme, sans que personne d’autre que vous n’ait introduit ces thématiques. Et vous prêtez à autrui des projets fantasmés, alors même que vous n’hésitez pas à prendre la défense par exemple de communistes avérés, nous ressortant un anti-fascisme de bazar.

    Tout cela n’est en rien politique. C’est purement l’expression de nostalgies incapacitantes et d’un fétichisme du drapeau bleu-blanc-rouge. Le problème est que l’essentiel des gens qui se prétendent « de gauche » partagent bien la même obsession de la diversité « constructive » que vous, mais en acceptant totalement l’idéologie mondialiste. Et ceux de gauche, notamment ouvriers, qui partagent votre euroscepticisme sans qu’il soit aussi extrême que le votre, votent pour le FN. En clair, vous n’avez aucun électorat. Vous avez d’un côté des « socialistes » mondialistes, qui se moquent du cadre national, et d’un autre les socialistes « nationalistes », qui rejettent totalement votre vision multiracialisée de la France.

    Tout cela explique largement pourquoi l’UPR est un groupuscule sans avenir, car sans électorat naturel. C’est une position de principe qui n’a aucun impact sur les décisions politiques.

    Et si on parlait plutôt des vrais partis politiques, PS, UMP ou FN par exemple, qui existent eux et ont des positions qui sont certes contestables mais au moins audibles. Je vous défie d’avoir convaincu qui que ce soit sur agoravox avec votre prose.

    Ce sera définitivement ma dernière réponse dans ce fil à vos messages. Vous vous enfoncez tout seul dans des positions invraisemblables.



  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 1er juillet 2012 18:10

    Apparemment vous vous obstinez à ne pas comprendre que chaque pays s’est trouvé lui-même sa propre définition de la nation, et que celle proposée par la France est incompatible avec celle de l’Allemagne

    Le mythe ! Le problème c’est que la définition de « nation », l’Allemagne l’a reprise... à la France. Le mot allemand « nazion » est un emprunt au français, la langue allemande ayant par ailleurs en usage le terme de « volk ». Vous en êtes resté à la définition de Renan, qui était un antisémite et un racialiste notoire par ailleurs...

    55% DES FRANCAIS ONT DIT NON A L’EUROPE

    Il faudrait éviter tout de même de répéter au mot près les contre-vérités d’Asselineau ou de Hillard. 55% des électeurs français ont voté contre une pseudo-constitution (en réalité, un traité de plus n’apportant rien de nouveau) proposée par l’oligarchie, mais cela ne signifie en rien une quelconque opposition à l’Europe, et les opposants à l’€, manipulés par une propagande grossière, restent largement minoritaires.

    Enfin, parmi les souverainistes europhobes, nous avons des pro-américains notoires, comme Declan Ganley, Geert Wilders, Vaclav Klaus, Leç Kaczynski, Vladimir Boukovski, et on se souviendra que Nicolas Dupont-Aignan a participé activement aux travaux d’un think-tank américain. Et j’oublie le principal, le premier ministre David Cameron et les plus américanolâtres du parti conservateur britannique. Et ensuite, on vient nous expliquer la bouche en coeur que l’UE est un projet « américain ». Pourquoi alors les USA sont-ils si actifs pour le saborder ?

    Mais il est vrai que les européistes comme vous n’aiment pas la démocratie et ses verdicts.

    Vous m’indiquerez quand votre ligne europhobe ultra-marginale aurait été soutenue en quelque manière que ce soit par les électeurs. D’ailleurs, tout ce qui est excessif est fondamentalement insignifiant.

    Les mahorais ont confirmé maintes et maintes fois leur attachement à la France, et à une majorité écrasante.

    Indiquez moi quand un référendum en France métropolitaine s’est déroulé à ce sujet, lol. Votre définition de la démocratie semble à géométrie variable. Et puis vous faites complètement fi des intérêts financiers en jeu, qui expliquent à eux seuls pourquoi Anjouan souhaite aussi rejoindre la France. Que pensez-vous que les français auraient voté si la question leur avait été posé au sujet de Mayotte ? Nous devinons l’écrasante réponse négative et c’est pourquoi la question n’a pas été posée. Vous représentez les vestiges du parti colonial, complètement déconnecté des réalités élémentaires.

    NOUS N’AVONS RIEN EN COMMUN AVEC TOUTES LES AUTRES NATIONS D’EUROPE QUI NE SOIT PARTAGÉ AVEC DES PAYS EXTRA-EUROPÉENS.

    Ridicule.

    les très fines et pertinentes analyses d’Asselineau


    Asselineau n’a absolument aucune crédibilité. C’est une variante ultra-souverainiste d’Hillard. 0 + 0 = 0

    La résistance europhobe en sort justement grandie.

    Rien que l’usage « positif » de l’expression « europhobe » est ridicule. Vous vous donnez une importance considérable sans commune mesure avec la représentativité inexistante de votre « mouvance ».

    Par ailleurs, votre manque de mesure et de retenue, vu l’usage de votre part de différentes insultes (« collabo »...), témoigne plus que tout autre chose de votre absence d’arguments solides à m’opposer. L’anathème est un aveu d’échec.



  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 1er juillet 2012 11:27

    Voir mon message de réponse plus bas.

    Nous avons pu exposer nos conceptions diamétralement opposées. J’en reste donc là car ce n’était en aucune manière le but de cet article posté, qui est une analyse des élections législatives.

    Bonne journée.



  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 1er juillet 2012 11:17

    C’est bien, vous avez sorti votre Littré et vous êtes renseigné sur l’étymologie des mots ethnie et nation

    Ayant fait du latin et du grec, je n’ai pas besoin d’aller chercher un dictionnaire, et vous auriez dû le comprendre en me lisant.

    Sauf qu’une langue vit et que parfois le sens des mots peut changer

    Sauf que ce n’est pas en l’occurence le cas, puisque le mot « nation » y compris en français ne sert pas à désigner la seule France mais tous les pays européens, et parfois au sein de ces pays, des peuples spécifiques. Vous en restez à la définition donnée par Renan de la nation, un Renan qui était par ailleurs un doctrinaire sinistre. Mais Renan n’est pas « parole d’évangile ». Et dans d’autres langues européennes, par exemple chez les peuples slaves, « nation » est traduit par « narod » (la racine rod signifiant la lignée, des ancêtres communs). A la différence de tripalium, ce mot n’a donc pas changé de sens, contrairement à vos allégations.

    Chaque pays s’est donné sa propre définition de la nation.

    Là encore, vous faites preuve de gallocentrisme, vous prenez une interprétation contestable de la nation française comme une vérité.

    c’est ce qui fait que nous avons le droit du sol en plus du droit du sang

    Comme je l’ai déjà signalé, la règle républicaine c’est le ius sanguinis uniquement, ce qui était le cas en France de 1799 à 1889. Le ius soli, c’est le droit monarchique, qu’on retrouve au Royaime-Uni. Il a été reinstauré en France en 1889 pour gonfler artificiellement le nombre de citoyens, donc de personnes mobilisables en cas de guerre (pour peser davantage face à l’Allemagne). Il a été à de nombreuses occasions question de supprimer le droit du sol (par exemple dans le programme du RPR de 1986) et notamment l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing en 1991 a pu dire tout le mal qu’il pensait de cette règle favorisant les migrations. Si des lobbies puissants d’inspiration mondialiste sont si déterminés à saboter le ius sanguinis partout où il résiste encore, ce sabotage étant généralement fait par la fausse « gauche » (SPD avec Schröder en 2000, PASOK avec Papandreou en 2010, tentative avortée de Prodi en 2005), ce n’est pas un hasard.

    La France est un pays européen. Nous ne sommes pas les USA, nés sur le génocide des indigènes.

    comparer nos valeurs laïques fondatrices avec des débilités religieuses

    Limiter la liberté du peuple au nom de valeurs universelles éthérées n’est pas démocratiquement acceptable. Ne pas voir que chez certains les « droits de l’homme » n’ont fait que remplacer les « tables de la loi », c’est tout de même problématique. Il y a une dimension totalitaire dans le fait de vouloir imposer des valeurs contextuelles (tant géographiquement qu’historiquement). En outre, on ne devrait pas confondre la DDHC de 1789 (le terme « citoyen » y est important), qui a des principes plutôt sains, avec la DUDH de 1948.

    Le droit du sang seul exclurait de fait des gens qui ont grandi sur notre sol, ont été élevés dans nos écoles républicaines

    C’est pourtant le cas dans de nombreux pays européens et dans le monde, sans que cela ne pose de problèmes à personne. C’est le cas du Japon, qui n’a pas de problème de banlieues, et qui a une définition extrêmement restrictive de sa nationalité. Et c’est surtout la règle en vigueur dans les systèmes les plus démocratiques. Le ius soli, parfaitement artificiel, est tellement problématique que l’Irlande a récemment considérablement limité son application. En outre, les travailleurs étrangers qui sont venus en France ont été rétribués pour leur travail et leur contrat stipulait leur vocation à retourner dans leur pays, avec lequel ils ont conservé bien souvent des liens extrêmement forts, ce qui est naturel.

    C’est un choix qui n’appartient qu’au peuple de savoir qui peut s’agréger à lui. Je ne crois pas qu’il ait été consulté sur ces points.

    Car ça rejoint tout à fait la vision que j’ai du projet européen et de ses défenseurs : un IVème Reich que l’on essaie de nous imposer.

    Mme Le Pen parle de « nouvelle union soviétique ». Il faudrait vous mettre d’accord entre souverainistes. « Nazifier » la construction européenne n’est pas innocent.

    Que font les européistes ? Ils trahissent la France en s’écrasant devant une entité supranationale

    J’aimerais bien au contraire savoir qui finance les officines souverainistes. Un capital américain ne me surprendrait pas du tout.

    la France n’est pas seulement un pays européen, elle s’étend aussi hors d’europe, comme la Russie, la Turquie, le Danemark...

    La Turquie n’est pas un pays européen. La Russie l’est, et ce même si « géographiquement », à partir de 1589, elle a pu s’étendre en Sibérie, car l’Europe ne repose pas que sur une définition géographique dont les limites seraient par ailleurs floues. Quant au Groenland, découvert par les Islandais au Xème siècle, c’est lui aussi une extension de l’Europe, avec continuité géographique.

    Par ailleurs, la France n’a pas fini son processus de décolonisation, conservant ce que l’on appelle communément « les confettis de l’empire ». Il convient d’enfin émanciper ces dernières colonies d’une tutelle illégitime par l’accès à l’indépendance.

    Votre peuple européen n’existe pas, c’est un fantasme pour nostalgiques du 3ème Reich.
     

    Votre remarque est totalement ridicule. La négation de la réalité de la parenté entre européens, qui semble vous insupporter totalement, est de même nature. Or c’est la vision du général de Gaulle qu’à ma manière je défends, celle d’une France européenne. Et je ne pense pas que le général De Gaulle, de même que Coudenhove-Kalergi (fondateur de Pan-Europe), soient des nostalgiques du nazisme, voyez-vous...

    Je veux une France ouverte sur le Monde et non pas enfermée dans un sous-continent vieillissant en voie de décrépitude, car un tel enfermement serait funeste.

    Bien au contraire, je crois que les Français au sein d’une Europe de 700 millions d’habitants, première puissance mondiale, ne seront jamais mieux défendus. Bien sûr, la timide UE actuelle n’est pas à la hauteur de la tâche, mais cela peut (et cela doit) changer. Il faudrait d’abord que l’Europe s’émancipe clairement des USA, ce qu’elle ne peut faire qu’en intégrant la Russie. En outre, c’est dans une Europe européenne que la culture française retrouvera ses fondamentaux. L’ouverture telle que vous l’envisagez, et ce afin de conserver une souveraineté de papier, est un suicide présenté comme une solution.

    Le mépris que vous avez pour les autres européens est absolument hallucinant. Or il n’est pas partagé par la majorité des français, et heureusement. En outre, de nombreux européens sont devenus français et ne pourraient qu’être choqués par vos propos. Je vous renvoie à la prédiction de Vladimir Poutine sur les conséquences du colonialisme. Votre vision des choses est purement néo-colonialiste.

    La France débarrassée de l’europe est une menace pour les USA, car notre universalisme jacobin concurrence leur universalisme capitaliste

    Les USA mourront de leur universalisme, tout comme l’empire romain. A vous suivre, la France connaîtrait le même sens. Or ceux qui aiment vraiment la France telle qu’elle a été et telle qu’elle doit demeurer, ceux là savent qu’elle sera mieux préservée au sein d’une Europe européenne et même que l’Europe pourra remédier à des maux contre lesquels l’Etat français n’était pas immunisé voire dont il est devenu complice.

    C’est ce que le général De Gaulle et l’ancien président Giscard d’Estaing avaient parfaitement compris. Notre avenir est européen. Vos nostalgies de l’empire, je vous les laisse.

    Et que les Amérindiens n’avaient pas de terre, ils ne faisaient que l’emprunter à leurs enfants.

    Ca légitime ce qui s’est passé ?

    votre europe unie subirait inévitablement, à l’échelle mondiale, le sort des Afrikaners

    L’Europe unie n’a rien à craindre de personne. C’est d’ailleurs pour cela que les USA n’en veulent surtout pas. Toutefois, à Washington, il y a de vrais stratèges qui veulent bien que l’Europe se fasse mais mal. Nous voulons bien au contraire que l’Europe se fasse bien, et nous ne sommes pas dupes de ceux qui combattent cette construction de l’intérieur.

    Au fait, merci par cette video de vous dévoiler. Je vous pensais chevénementiste mais je vous découvre adepte d’Asselineau. Tout s’explique donc.

    Merci d’avoir proposé un souverainisme cohérent, et d’avoir ainsi démontré sa profonde nocivité ! L’européisme (authentique) en sort nettement grandi.

    Cordialement.



  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 30 juin 2012 21:11

    1ère erreur grossière…

    Là encore vous faites dans le gallocentrisme, qui est de considérer qu’un mot change de sens selon l’usage idéologique qui en est fait. C’est là où l’étymologie ramène aux faits. Est « nation » le regroupement de ceux de même naissance (« natio » en latin vient de la racine indo-européenne [oups, un gros mot pour vous, j’imagine] *gen-), même si cela ne plaît pas aux universalistes qui prennent la France pour autre chose que ce qu’elle est d’abord, à savoir un pays européen.

    Bien sûr, je ne suis pas étonné qu’un collabo européiste veuille ressortir de la naphtaline des vernacularités désuètes, diviser pour mieux régner...

    Là encore, l’expression employée est significative. On pourrait vous rétorquer que votre vision des identités régionales n’est pas très éloignée de celle de Franco, qui tenta de briser les nationalistes catalans et basques. Ce mépris à l’égard de cultures régionales, parfois très anciennes, et dont le rattachement à la France a été fait par des mariages entre princes ou des accords entre rois (comme le rattachement de la Bretagne ou de la Corse), est assez emblématique d’une vision totalitaire. Ce que vous dites de l’identité régionale, c’est ce que disaient de l’identité ukrainienne les dirigeants soviétiques. On a vu au final que ces identités ont triomphé d’un régime qui voulait les nier.

    vous réclamez cette abjection que l’on nomme identité ethnique

    Je vous explique ce qu’est une nation. Je ne vous oblige en rien à considérer la nation comme une bonne idée, mais c’est ce qu’elle est. Je n’y peux rien mais l’expression « identité nationale » se traduit littéralement par « homogénéité ethnique » si on la transcrit en grec. En effet, le latin « idem » a pour équivalent le grec « homoios », et le latin « natio » a pour équivalent le grec « ethnos » (le mot « république » se traduisant d’ailleurs par « démocratie » [dimokratia]). Ce n’est pas moi qui ici me revendique d’une « nation », puisque je me revendique de l’Europe, je ne prétends aucunement défendre une « identité nationale » française que je considère davantage comme une illusion fondée sur des contes pour enfants.

    On est français parce nos parents sont français et / ou parce qu’on est né et qu’on a grandi sur le sol français

    Vous évoquez là deux définitions contradictoires, qui sont le ius sanguinis (français parce que né de parents français) et le ius soli (français parce que né sur le sol français). Ce dernier était en vigueur du temps de la monarchie, alors que c’est la première république finissante qui instaure la première règle, conforme aux républiques de l’antiquité et notamment à la démocratie athénienne. Jusqu’en 1889, c’est la première expression, et uniquement elle, qui était en vigueur en France. C’est aussi sous l’influence française que l’Italie et l’Allemagne l’adoptèrent (ainsi que la Grèce moderne et les démocraties scandinaves). Le ius soli absolu est appliqué aux Etats-Unis, qui sont de fait sous un régime oligarchique.

    C’est ce qui fait que la France est universelle, elle est ouverte à ceux qui respectent ses valeurs républicaines

    Il n’y a pas en soi de « valeurs républicaines », mantra bien connu, appris et récité comme dans des madrasas. La France est une république parce qu’elle n’est pas une monarchie, parce qu’elle est faite de citoyens et non de sujets, mais les valeurs républicaines, ce sont ce que les citoyens français (ou européens) veulent avoir comme valeurs. C’est le principe même du « pouvoir du peuple », choisir son destin et se libérer de tout principe, religieux ou laïc, qui entraverait cette liberté élémentaire. Ce que vous venez de dire définit un empire, non une république. Cela correspond parfaitement à la vision universaliste de la « nation » américaine mais aussi à celle de l’empire romain sur le déclin, du temps du dominat. C’est le principe de Caracalla en 212, contre lequel j’oppose le principe de Périclès. Que fait Caracalla ? Il ouvre la citoyenneté romaine à tous les hommes libres présents dans l’empire, une façon de mettre en œuvre ce que prône actuellement le PS. Je doute en vérité que cette idée soit si populaire.

    Si ça vous déplaît, personne ne vous retient ici.

    Le droit des indigènes sur leur sol me paraît un principe intangible. C’est pour cette raison, parfaitement justifiée, qu’on dénonce aujourd’hui le massacre des amérindiens ou des aborigènes, tout comme le colonialisme. Or, il semble vous échapper que les Européens sont en Europe indigènes.

    Les USA redoutent bien plus une France seule qu’intégrée au « machin » auto-bloquant.

    « La France seule », ce vieux slogan maurrassien. Vous me rappelez là davantage le jeune Chevènement, lorsqu’il était encore à « Patrie et Progrès ».

    La France n’a pas dilapidé d’énergie en Afrique !

    Et si ! Le bilan colonial était déplorable, à tous niveaux, et pas seulement au niveau moral. Economiquement c’était un suicide. La « gauche » qui a défendu la colonisation était aussi celle qui parlait de « races supérieures », à l’instar de Ferry. C’est Clémenceau, le socialiste Clémenceau, qui s’opposa à cette erreur monumentale, dont nous payons aujourd’hui encore les conséquences. Si Bismarck a encouragé la France à coloniser l’Afrique, c’est qu’il avait bien compris qu’elle y perdrait son âme, son temps et son argent. Tout ce qui n’était pas investi en France, pour améliorer le sort des ouvriers ou pour se préparer militairement, était perdu. Si De Gaulle a voulu se séparer de l’empire colonial, qu’il qualifia à juste titre de « boulet économique », ce n’était pas sans raison.

    De plus, il aurait été bien plus judicieux de continuer à occuper la Ruhr pour éviter le réarmement allemand

    Au contraire, l’occupation mesquine de la Ruhr a alimenté un nationalisme allemand de revanche, et c’est cet évènement qui permettra un des premiers succès du nazisme.

    Par contre, surtout, ne venez pas dire que vous êtes de gauche

    Mais non seulement je le suis mais je peux même affirmer que vous semblez profondément méconnaître ce qu’est la gauche authentique. Et on revient ainsi au sujet de l’article, à savoir la fausse « gauche ». Qu’elle se prétende européiste ou qu’elle s’affirme europhobe, en vérité, elle défend les mêmes obsessions anti-républicaines et la même détestation du peuple qui a fait ce pays.

    Quand on défend l’europe et l’identité ethnique, on est pas de gauche, ou alors c’est une imposture. Au mieux, vous êtes ... social-nationaliste.

    Tiens, l’expression chère à Dominique Reynié. Elle désignait chez lui le « non de gauche », lorsqu’il était l’expression d’une europhobie. On se souviendra longtemps du propos méprisant de Mélenchon à l’égard des Polonais et des Lituaniens. Vous aurez du mal à me présenter comme un « europhobe », je le crains.
     
    Les Afrikaners ont comme vous fait l’erreur de croire que leur identité était « européenne » et résidait dans leur apparence (...) Résultat, ils vont disparaître, en retour de bâton de leurs erreurs. Bon débarras.

    J’apprécie beaucoup votre humanisme, qui est très plaisant à lire (sic). Ceci dit, si les sud-africains ne veulent plus d’eux, l’Europe leur ouvre tendrement ses bras (l’Ukraine leur a récemment proposé de venir faire profiter ce pays de leur savoir faire). Merci surtout d’avoir contribué à renforcer par vos propos mon argumentation.

    Sur ces bonnes paroles, je vous salue. :)

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv