Très bien vu.
Et à cette tendance que vous montrez, j’aimerais ajouter quelque chose de tout neuf et de presque pire, c’est la justification par le fait divers a posteriori, dans l’affaire du petit Valentin, notamment. Dans cette affaire on a vu madame Rachida Dati justifier sa loi votée il y a quelques mois par un truc du genre "vous voyez que ma loi sur la récidive est pas si mal que ça, si elle avait été votée plus tôt ce dingue aurait été enferlé à vie plus tôt". Là on a du neuf à mon avis, et là ça devient glauque, tout ça parce que le politique ne peut admettre qu’il ne peut pas tout, à moins de vouloir faire un homme nouveau, mais quand on voit comment ça a fini la dernière fois....
Le problème, c’est que ce gouvernement n’a pas les moyens de résoudre les problèmes (on s’en était rendu compte) mais qu’il les édulcore en fait (il FAUT réformer pour réformer). Le passage du RMI aux départements est un truc intéressant, puisque les régions et villes passent à gauche, on va les punir en décentralisant à vitesse grand V histoire de bien consolider notre place et ainsi pouvoir dire aux prochaines présiendentielles "voyez ce que vous avez fait des régions madame Royal...." ; en fait le petit Nicolas n’a plus rien à apprendre de Gerard Majax......
Les primaires sont les primaires, de plus les programme d’Obama et Clinton n’étaient pas tellement différents.
Citer Millière, ça c’est osé, ça doit être le seul néoconservateur français qui je connaisse (bonjour la partialité...).
Obama peut gagner " à la française", c’est à dire pour ce qu’il n’est pas, un digne successeur de Bush engoncé dans une doctrine républicaine qui, finalement, prend des mesures que vous qualifieriez de socialiste, comme quoi il n’y a qu’au plus fort de la tempète qu’on peut voir si le capitaine les a bien accrochées, si vous me passez l’expression....
Ce que j’aime avec ce genre de propos, c’est que 80% du temps ils sont tenus par des gens qui ont bien profité du bac à 90% de réussite, ce qui est assez ironique en définitive, personne ne voulant que ses gosses fassent leur scolarité avec un bac à 20%. En plus quand on voit qu’on donne le prix nobel à un homme politique pour sa propre publicité, ça laisse songeur. Pour privilégier la qualité, la méthode m’intéresse également, car dépister des prix nobel potentiels 40 ans à l’avance me parait difficile... Et puis, quitte à faire des économies, fermons donc les facultés de lettres...
Tout ça pour dire que cette espèce de poujadisme intellectuel est d’une affligeante bannalité...
Les universités françaises sont généralement mal classées pour une raison de départ très simple.
Si la condition pour avoir des gros points est d’avoir des prix nobel et des médaille Fields, une université qui ne fait "que des sciences" et une université qui ne fait "que des LSH (Lettres et Sciences Humaines)" auront chacune forcèment moins de points à niveau égal face à des universités qui sont sur les deux domaines, c’est ce qui nous différencie du modèle anglais.Par exemple pour les universités de Nancy, il faut additionner le score de Nancy 1(sciences) et de Nancy 2 (lettres et sciences humaines) pour pouvoir comparer à une université comme Cambridge. En bref, ce classement vaut si on sélectionne de manière homogène les universités, et le système universitaire français n’est pas compétitif (au sens littéral) avec cette méthode de mesure, tout simplement. De là a justifier des réformes mal faites, il n’y a jamais qu’un pas me direz vous...