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HappyPeng

Etudiant à l’école des Mines de Paris, politiquement proche du Parti Communiste Français, passionné, outre de politique, d’informatique, de culture populaire japonaise moderne et du Japon en général.

Tableau de bord

  • Premier article le 23/06/2008
  • Modérateur depuis le 15/07/2008
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Derniers commentaires



  • HappyPeng 16 juillet 2008 04:21

    Un rite de passage est une frontière séparant le monde entre deux entités inconciliables, ceux qui l’ont passée et ceux qui sont restés en dessous. Ceux qui ont réussi ont travaillé dur pour y parvenir, ils revendiquent donc légitimement la reconnaissance de cet acquis symbolique ; ils y accordent donc une grande importance. Pour ceux qui n’ont pas passé, il n’existe que deux solutions : reconnaître la valeur du passage, et donc se déprécier eux-mêmes comme inférieurs à ceux qui y sont parvenus, ou la rejeter.

     

    Cependant, dans la réalité, quels que soient les critères choisis, l’humanité ne peut jamais être divisée naturellement en deux ensembles totalement disjoints, car les états des individus se situent toujours dans des espaces continus ; la frontière symbolisée par le rite de passage n’est donc pas la reconnaissance d’une faille naturelle mais au contraire une barrière placée arbitrairement dans un milieu qui ne change que par variations infimes.

     

    Ainsi, avant d’y avoir des bacheliers et des recalés, il y a des élèves qui ont 10 et d’autres qui ont 9 ; on ne peut pas pourtant affirmer que leur niveau soit radicalement différent. De même, le développement d’un enfant ne permet pas de dire sérieusement que l’on devient adulte d’un seul coup.

     

    Il est de plus important de comprendre que la division du monde en deux catégories disjointes crée une inégalité fondamentale de condition, avec des inférieurs et des supérieurs, et donc du conflit.

     

    Marquer des rites de passage à l’âge adulte aura donc inévitablement pour effet de créer des conflits entre enfants et adultes, avec notamment rejet de soi ou des adultes par les enfants, autrement appelé « crise d’adolescence » par ceux qui pensent qu’il s’agit d’un phénomène naturel…

     

    On peut donc dire que les rites de passage sont artificiels, et importent essentiellement pour ceux qui les font et ceux qui les ont passés ; pour tous les autres, et pour la société en général, ils ne sont que sources de problèmes.



  • HappyPeng 25 juin 2008 09:48

    Si vous approuvez la sélection par la tradition et le caractère discriminatoire alors vous n’êtes pas en désaccord avec le constat que je fait, juste avec mon opinion affirmant qu’il faudrait se débarasser de ces conceptions.



  • HappyPeng 25 juin 2008 07:05

    Je n’ai qu’à reprendre les questions posées dans l’article : comment distingue-t-on ce qui est une oeuvre culturelle de ce qui ne l’est pas ?

    Comme Alain Finkielkraut et Renaud Camus, vous passez outre la question pour laisser sa résolution au bon sens...



  • HappyPeng 25 juin 2008 07:00

    La mesure que vous proposez pour les œuvres culturels est celle de la quantité de travail incluse dans leur réalisation. En termes marxistes, pour vous, la valeur d’une œuvre se mesure comme la valeur d’un bien.

    Il me semble que vous commettez la une erreur en ancrant la valeur d’une création non pas dans l’évaluation de ce qu’elle peut apporter à l’humanité mais uniquement dans ses conditions de production, c’est-à-dire, pour reprendre à nouveau le Capital, que vous considérez pour une œuvre la valeur et non la valeur d’usage.
     
    Or, pour les « consommateurs » des œuvres elles n’ont d’intérêt, de la même façon que les biens, qu’à travers leur valeur d’usage. De la même façon que je n’achète pas un objet pour son coût de fabrication élevé mais parce qu’il m’est utile, je ne « consomme » une œuvre que parce qu’elle peut m’apporter quelque chose, et non pas parce qu’elle est le fruit d’un travail complexe. Si j’ai très soif, de l’eau me sera plus utile que du vin, alors que celui-ci est le produit d’un travail plus complexe.
     
    De la même façon, nous n’avons aucune raison logique de pouvoir égaliser valeur d’usage et valeur d’une œuvre. Or ce qui m’intéresse ici c’est bien ce que la culture peut apporter à l’humanité, pas ce qu’elle coûte à créer.
     
    Ensuite, l’opposition entre nature et culture n’est pas valide. En effet, il ne peut y avoir de nature dans la création humaine, celle-ci étant par définition artificielle. Pour reprendre l’expression populaire, il n’y a en réalité pas plus de productions relevant de la nature que de beurre en branches. Ce que vous opposez est donc vraisemblablement travail simple et travail complexe, ce qui est très différent : un travail donné se situe sur une échelle continue de complexité, il ne peut donc pas y avoir de domaines clairement séparés entre le simple et le complexe. 
     
    La différence entre ce que vous pourriez définir comme nature ou comme culture nécessite donc de transformer une échelle uniformément continue en un signal binaire, ce que vous ne pouvez faire qu’en plaçant vous-même une frontière, nécessairement arbitraire. Cette frontière est de même nature que celle qui sépare les candidats qui réussissent le Baccalauréat de ceux qui échouent, ce qui renvoie à la problématique de l’article.
     
    Rappelons donc que d’après cette conclusion tout le monde ne peut pas accéder à la culture de l’élite puisque celle-ci se définit justement par son écart avec la majorité du peuple. C’est donc un objectif contradictoire.
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