Je tiens juste à souligner que l’acculturation agit comme une pente savonneuse. Elle fait partie du mode de fonctionnement de ce système. N. Chomski l’énonce clairement dans ses « 10 stratégies de manipulation des masses ».
Je ne sais toujours pas si « l’expression libre sur internet » n’est pas un vaste piège à cons. Un phénomène servant à amplifier la stabilité de système.
Mais je sais que rien n’est réellement grave dans une vie qui est si courte
Vous vous souvenez de Guy Debord, le situationiste et de sa « société du spectacle » ?
Les élections présidentielles, c’est un show. « Panem en circences », dans la démocratie, tout le monde a le droit de jouer. « Pourvu que ce soi »le mien« qui gagne ! », on ne parle que de cela pendant six mois. Ca occupe. Et l’immense majorité des gens pensent encore avoir un pouvoir de décision sur le système.
Plonger dans le coeur du fonctionnement de ce système me semble plus intéressant que de prendre position au sujet des acteurs du show.
Cette planête produit suffisamment de médicaments pour soigner tout le monde or il y a beaucoup de gens qui meurent faute de soins. Est-ce que ça fait réellement de nous des êtres humains ou une espèce d’être préhistorique que les êtres humains du futur regarderont horrifiés par tant de cruauté ? Il nous reste un peu de chemin à faire avant d’arriver à l’humanité.
Mais je suis un homme positif de nature donc je suppose que l’être humain y arrivera un jour.
Je pense également que les gens qui travaillent à Agoravox devraient mettre la culture plus en avant, c’est elle qui nous fait avancer bien plus que la politique.
Jeter des mots dans le silence assourdissant de la toile.
J’ai embrassé la première fille dont j’étais amoureux sur « How deep is your love » des Bee Gees. Brusquement, j’étais en sueur et je bégayais, elle était tellement belle... Bien sûr, mon chanteur préféré, c’est Bashung, droit et intègre jusqu’au bout...je tuerai la pianiste...un duo magnifique avec Arno dans le film de Benchetrit. Et pourtant, chaque fois que je réentends ce slow des seventies dans ma voiture à la radio, j’ai une image précise qui revient et me procure une sensation douce et agréable. Et je ne suis pas vraiment classe moyenne, je ne suis même pas classe du tout...
Cette théorisation de la culture est d’un goût douteux, monsieur. Surtout quand il s’agit, par un petit détour anodin, d’affirmer la supériorité de la race blanche. Mozart aurait bien ri en vous lisant : du tam-tam, il en a mis plein sa musique !!! Vous n’avez jamais été en Afrique, vous ne connaissez pas la transe. C’est une musique très très puissante...pour celui qui est enclin à se laisser emporter par elle. Et des musiques comme cela, il y en a sur chaque continent. Chacune avec sa subtilité et représentative de l’âme des peuples qui la produisent. Rappelez-moi, les blancs, ce sont bien ceux qui ont inventé le christianisme, le nazisme et le stalinisme ? La France, c’est bien le pays où le chef n’a même pas besoin d’être élu par la moitié des français pour être le chef ? (la moitié des votants étant largement inférieure à la moitié des français) ...et puis qui veut donner des leçons de démocratie aux autres...
Je vous donne raison sur un point : la littérature française n’est plus ce qu’elle était. Il n’y a pas en France aujourd’hui l’équivalent d’un Murakami, d’un Baricco ou même d’un Bret Easton Ellis. De plus, ceux qu’on appellent « les pays émergents » émergent culturellement aussi et il va falloir leur faire de la place.
Plus sérieusement : il suffit de distinguer l’abrutissement du plaisir. Et on peut s’abrutir avec de la musique classique ou prendre son pied sur Dalida. Tout est relatif.
Mais je changerai d’opinion la semaine prochaine, promis !
Précisons que je suis belge, je regarde la politique française comme on regarde une série télévisée. Je suis habitué à la proportionnelle. Chez nous, la cohabitation est permanente. Ce qui rend les choses compliquées, c’est que les flamands sont majoritairement de droite et les francophones majoritairement de gauche. Bref, un type qui n’est même pas élu par 50% des gens (puisque vous n’êtes pas obligés d’aller voter contrairement à nous) et qui reçoit quasiment tous les pouvoirs... Je pensais qu’on ne voyait plus ça qu’en Afrique Le plus drôle, c’est quand la France donne des leçons de démocratie aux autres...
Nous avons donc compris que Nicolas était un petit hargneux aux ordres de la finance internationale (imaginez-le en De Funes) et qu’il était néfaste pour l’intérêt du pays. Le problème, c’est qu’en face Hollande par contrast fait immanquablement penser à Bourvil (ajoutez-y Bayrou-Fernandel, Le Pen-Maillan et Mélenchon-Galabru pour les seconds rôles) et que c’est souvent De Funes qui « mange » Bourvil...
Je ne parle pas pour vous hein mais dites-moi quelle est la différence entre un français qui vote pour Sarkozy et un italien qui vote pour Berlusconi ? Je veux dire : vous voyez la différence entre De Gaulle et Sarkozy ? Le général, on pouvait ne pas être d’accord avec lui mais on ne pouvait pas le soupçonner d’intérêt personnel. Il faisait ce qu’il pensait être bon pour son pays, Nicolas fait ce qui est bien de faire pour lui et ses amis. Quelle décadence ! Et j’adooore la France hein : « qui aime bien châtie bien »
L’équipe de Sarkozy me semble diablement efficace. Ce sont des pros à l’américaine. Prenez l’affiche de campagne : elle a été conçue POUR être facilement parodiée et ça a fonctionné à plein régime, c’est désormais l’affiche de campagne la plus connue... Alors, si on prend le schéma classique, on se retrouve avec Sarkozy-Hollande en face à face...et c’est seulement à ce moment-là que l’équipe de Sarko sortira l’artillerie lourde. Et même s’il n’ont qu’une seule balle, elle pourra être meurtrière. Il faut savoir dégainer au bon moment.
Sarkozy est loin d’avoir perdu hélas ! Ne jamais vendre la peau de l’ours...