Jean Dugenêt

@Maître Yoda
« Vous ne comprenez pas, la complicité entre les USA et l’Arabie saoudit est un fait historique »
La complicité entre les USA et la plupart des gouvernements des pays du monde est certaine. Par exemple elle existe avec tous les pays de l’UE et avec le Royaume-Uni. Tous les pays d’Amérique Latine aujourd’hui sont aussi plus ou moins inféodés aux USA...
Je ne comprends pas que vous en tiriez des conclusions au sujet d’une complicité éventuelle entre les USA et les rebelles de Syrie. Je ne doute pas que quelques romanciers de l’extrême-droite vont nous raconter comment des agents de la CIA se sont infiltrés chez les insurgés en passant par l’Arabie Saoudite. On a entendu une quantité d’âneries de ce genre pendant les dix années de guerre.

@xenozoid
"ce n’est pas la guerre d’espagne, non c’est une guerre mais il n’y a rien de révolutionaire, a moins de voir tous les conflits comme des guerres de classes ou de castes... quand voyez vous la voix du peuple dans toutes ces illusions ?« 

S’il y a une guerre en Syrie avec des syriens dans les deux camps cela s’appelle une guerre civile et cela me rappelle effectivement ce qui s’est passé en Espagne en 1936.

Je ne sais pas pourquoi vous voulez parler de l’Argentine. Vous savez surement que depuis que Milei (l’homme à la tronçonneuse) a été élu, l’Argentine a déjà connu deux grèves générales (janvier et mai) et que l’inflation bat des records (193% en un an). Milei est très content parce que pour le dernier mois l’inflation n’a été »que de 2,7%". C’est, dit-il, le résultat de sa violente politique d’austérité. Le pays est en récession. L’activité était déjà en recul en 2023 (avant Milei) avec -1,3% elle s’est encore dégradée en 2024 avec -3,8%. La pauvreté est en hausse accélérée depuis fin 2023, à 55,5 % de la population au premier trimestre 2024, contre 44,7 % un an plus tôt, selon l’Observatoire de la dette sociale de l’Université catholique (ODSA-UCA).

Pour le peuple tout va mal mais pour Milei tout va bien.

@Maître Yoda

"vous oubliez la complicité entre les USA et l’Arabie saoudit et donc, implicitement, les USA et le Wahabisme qui est lui-même étroitement lié au mouvement salafiste. Par conséquent, supposer que derrière les rebelles se trouvent les services spéciaux des USA me semblent être une hypothèse tout-à-fait recevable."

 
Vous oubliez la complicité entre les USA et Israël et la complicité entre Israël et BHL lequel est complice avec les sionistes comme Patrick Drahi qui permettait que soient invités à s’exprimer sur BFMTV les amis de El Assad. Il est donc permis de supposer que les fameux services spéciaux des USA soient infiltrés chez les rebelles tout en ayant leurs entrées dans les services de El Assad. Ce genre d’hypothèse est tout-à-fait farfelue autant que recevable.

Je compte bien que toute l’extrême-droite va nous sortir des salades de ce genre et ils vont probablement faire état prochainement d’un document secret qui aura été porté à la connaissance de Machin et Bidule, grands spécialistes des rumeurs complotistes.

Pour l’instant je vois toute la hargne des journalistes qui habituellement vantent les bienfaits des USA ou les qualités de Poutine et qui aujourd’hui sont tous d’accord pour dire que ces rebelles sont un danger pour tout le monde, qu’il faut se liguer contre eux, que si on ne fait rien il va y avoir des attentats chez nous...
Jean Passe et Desmeilleurs.

@pemile
Bonjour,
Je suis d’accord. Il faut souhaiter que les rebelles puissent abattre le régime d’El Assad et mettre en place un régime laïque et démocratique. Les conditions économiques sont désastreuses ce qui rend le projet difficile. Mais indépendamment de ce que sera l’avenir de la Syrie on ne peut qu’appuyer le mouvement révolutionnaire.

Cela me rappelle la révolution iranienne. On devait approuver la révolution qui mettait à bas le régime du Shah d’Iran mis en place par les USA. Il fallait prendre cette position indépendamment de ce qui pouvait advenir par la suite. Finalement, faute de direction révolutionnaire, c’est une théocratie qui s’est imposée à la tête de l’Iran. Ce n’est pas ce que voulaient les révolutionnaires.

Faudrait-il, comme le laisse entendre de nombreux contre-révolutionnaires, se prononcer contre une révolution quand on n’est pas certain que le régime qui se mettra ensuite en place sera formidable ? Nous ne pouvons qu’agir dans l’autre sens et c’est ainsi que nous pouvons participer à la construction d’une internationale révolutionnaire.

@Maître Yoda
"La révolution que vous appelez de vos vœux demande, à mon avis, un minimum de richesse à l’intérieur du pays en question et une population un minimum laborieuse. La Syrie, si elle devient instable, ne va pas faire mieux que la Libye ou la Tunisie. Vous allez avoir du trafic humain et tutti quanti. C’est donc, à mon avis, une position irresponsable."

La Syrie est en effet dans un affreux état de délabrement. Des millions de Syriens vivent actuellement en Turquie (probablement 5 millions). 500 000 ont été tués et 500 000 autres sont dans divers pays. Un gigantesque complexe de camps en accueille sans doute plus de deux millions à Itlib (2,5 millions). Des villes entières sont vidées de leurs habitants.

On ne peut être que du côté de la révolution mais il ne faut pas s’attendre à ce que les syriens puissent bénéficier d’une aide gratuite d’une quelconque force capitaliste. Seul le prolétariat mondial peut venir en aide aux syriens en défendant, partout dans le monde, les intérêts des exploités contre les exploiteurs.