« Vous etes un ignare de mauvais foi et sans doute payé pour ce torchon. J’ai moi-meme, avocat canadien, organisé en 1960 le transport vers Cuba via Mexico de médicaments, de catgut et d’aiguilles chirurgicales dont les USA interdisaient même le transit vers Cuba. »
Et vous, vous êtes un raconteur d’histoires à dormir debout : les États-Unis n’ont rompu les relations avec les castristes qu’en 1961 et instauré l’embargo commercial (qui ne concerne ni les produits alimentaires ni les médicaments et les fournitures médicales) qu’à partir d’avril 1962.
Il ne vous aura pas échapper que Cuba est effectivement une île et qu’on ne peut la quitter que par la voies des airs ou la mer.
Et ce sont bien des milliers de Cubains qui toutes les années tentent d’échapper à la dictature castriste en se lançant à la mer sur des esquifs de fortune. Bien sûr, une grande partie meurent noyée, deshydratée ou dévorée par les requins en tentant de franchir le détroit qui sépare Cuba de la Floride et où les courants marins sont très puissants. Quand ils ont de la chance, les fuyards arrivent à atteindre la côte ou sont recueillis par d’autres navires.
Que des dizaines et des dizaines de milliers de Cubains aient tenté et tentent toujours de jouer leur vie à pile ou face pour s’échapper de l’île en dit plus que n’importe quel discours sur la ruine du système socialiste et autant que ces ex-Allemands de l’Est qui se faisaient abattre sur le Mur de Berlin par la police politique de la RDA alors qu’ils tentaient de fuir l’enfer soviétique.
« On a détruit Cuba. La question est de savoir ce qui l’a détruit. »
Vous avez raison : on a détruit Cuba. Et on connait les coupables : ce sont les mêmes qui ont détruit l’URSS, les pays soviétiques, ruiné la Chine, coulé la Corée du Nord, massacré 100 millions de personnes à travers le monde, etc. les dictateurs socialistes.
« Vous feignez d’ignorer que ce que l’on permet au patient qui est mort est ce dont on l’a privé pendant les 30 ans où il agonisait. »
Pendant 30 ans, la dictature castriste a vécu aux crochets de l’Union soviétique qui subventionnait à mort cette vitrine propagandistique (soit par des subventions directes, soit en achetant le sucre cubain à un prix très au-dessus des cours mondiaux, soit en vendant à Cuba des fournitures à des prix écrasés, soit en faisant pratiquement cadeau du pétrole que les castristes revendaient ensuite sur le marché international à son véritable prix, etc.) Dans les faits, le peuple russe (et polonais, et tchèque, etc.) était lourdement pressurisé en partie pour que les castristes puissent se la péter. Mais quand l’URSS s’est effondré et que la pluie de dollars a cessé de tomber sur Cuba, la réalité crue est finalement apparue, comme en URSS, comme dans les pays soviétique, comme dans la Chine maoïste, comme en Corée du Nord : le socialisme n’apporte que catastrophe économique et misère sociale.
« Parce que l’économie cubaine était intégrée à l’économie américaine... »
Jusqu’à 1959. Depuis, en 50 ans, les castristes ont eu plus que largement le temps de réorienter l’économie cubaine vers d’autres pays. C’est ce qu’ils d’ailleurs fait en intégrant à l’époque le COMECON et en devenant un satellite de l’URSS. Et surtout en se faisant subventionner à fonds perdus, par dizaines et dizaines de milliards de dollars jusqu’à la chute de l’URSS. La catastrophique situation sociale et économique cubaine démontre encore une fois, après l’URSS, les pays soviétiques, la Chine, la Corée du Nord, etc., l’échec de la planification socialiste et le fait que la vitrine du socialisme réel à la mode tropicale n’était qu’un village Potemkine tenu à bout de bras par Moscou.