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Khondor

Colombo-Belge
Diplômes : Sciences Politiques et Sciences des Religions.
Université catholique de Louvain
 
 
 

Tableau de bord

  • Premier article le 26/03/2008
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Ses articles classés par : ordre chronologique




Derniers commentaires



  • César Botero 10 février 2008 18:05

     

    Pour ce commentaire, peu m’importe de savoir si la marche anti-farc est une manipulation des uribistes ou pas, mais l’argumentation de Zets m’agace. Pourquoi ? Parce qu’elle peut servir d’exemple dans un cours de logique ou de l’art de l’argumentation pour expliquer aux élèves comment il ne faut pas argumenter et en particulier comment éviter un sophisme, un paralogisme ou tout autre vice de logique ou argument fallacieux. Zets n’est pas le seul à raisonner de la sorte.

    Un des arguments préférés de Zets est l’enthymème c’est-à-dire, un raisonnement fondé sur le probable. Il suffit que les prémisses soient vraisemblables pour prétendre que la conclusion est juste sans la moindre démonstration sérieuse.

    Voyons un échantillon qui fait de Zets un champion dans l’emploi des enthymèmes puisqu’il fait le sien en se servant d’un autre (celui de Astrid Betancourt) : « Astrid Betancourt, lors de la conférence de presse parisienne, a déclaré : "La manière dont s’est faite cette manifestation cache une justification de la politique de guerre du président, Alvaro Uribe, pour fermer ainsi toute possibilité d’une solution négociée pour la libération des otages". Selon elle, le gouvernement colombien serait à l’origine de cette marche, car ce sont les ambassades qui ont envoyé des messages pour que les gens aillent manifester. Le gouvernement chercherait ainsi à polariser le conflit. »

    Dans cette erreur de logique il y a une autre : Je peux croire que les ambassades ont joué un rôle et il possible de le prouver, mais Zets établi une fausse corrélation ou causalité apparente. Ce n’est pas parce que les ambassades ont envoyé des messages, etc., que le gouvernement colombien serait à l’origine de cette marche. Toutes ces affirmations sont probables ou susceptibles d’être vraies, mais ce n’est pas pour cela qu’elles le sont forcement.

    Tant qu’on y est, permettez-moi de commettre un argument fallacieux, à la manière de Zets, j’ai bien dit : argument fallacieux. 

    Il paraîtrait que la famille Betancourt, les comités de soutien à Ingrid Betancourt et des

    Français résidants en Colombie, sont financés par Hugo Chavez pour mener une campagne de discrédit contre Uribe et servir la cause de la révolution bolivarienne. Il se pourrait que ce soit las Farc elles mêmes qui financent, mais via Chávez pour ne pas trop effaroucher l’opinion publique. Si je ne suis pas obligé de prouver ce genre d’affirmations, je peux dire n’importe quoi de n’importa qui en fonction de mes préférences idéologiques et partisanes.

    Bien sûr, je ne prétends pas que ce qui précède est vrai, mais cela appartient au monde du possible. Est-ce pour autant vrai ? Il ne suffit pas de croire qu’on a raison, il faut le prouver. On peut lancer des hypothèses ? Bien sûr, mais une hypothèse non démontrée reste une hypothèse. Et trop d’hypothèses non démontrées deviennent vite des rumeurs en dépit de l’emploi pudique du conditionnel.

    Voilà le genre d’arguments préférés par Zets, mais il n’est pas le seul. Bien sûr, je pourrais continuer à décortiquer l’article pour le plaisir et pour le sport, mais ce serait trop long. Signaler par exemple, les arguments ad hominem, la confusion entre synchronicité et causalité, les postulats indémontrables,  les faux dilemmes ou tiers exclu (Si vous n’êtes pas contre la marche vous êtes pour Uribe et pour les paramilitaires)... etc. Et puis, est-ce que ça vaut la peine ?

    Encore un petit commentaire à propos de la horde de seniors ou bourgeois avec leurs lunettes Gucci. Ingrid Betancourt est-elle une femme d’origine très modeste, fille des parents ouvriers, née dans un bidonville de Bogotá ? Devenue l’otage le plus célèbre de la planète sa photo derrière des barbelés couvre, un peu partout, des bâtiments de plusieurs étages. Elle est aussi citoyenne d’honneur dans de nombreuses villes. Ah, j’allais oublier. Il paraîtrait qu’en plus d’Ingrid Betancourt, il y a encore 699 otages. Comment s’appellent-ils déjà ? A quoi ressemblent-ils ? Ces gens doivent être tous des bourgeois. Quelle horreur ! Mais pourquoi diables ne se font-ils pas connaître ?



  • César Botero 13 janvier 2008 09:10

    Brisefer dit : "D’où tenez-vous que l’enfant ait pu être "torturé" par les FARC ? Ne croyez-vous pas qu’ils aient été plutôt "humains" (si on peut employer cette expression) pour l’avoir sorti de la jungle ? "

     

    Cliquez sur <http://www.eltiempo.com/media/produccion/plantillaClaraRojas/&gt ; et vous verrez plus clair. (Il paraît que vous parlez l’espagnol). Vous entendrez la voix de Clara Rojas, je dis bien la voix de Clara Rojas et non pas celle d’un « journaliste mercenaire », parler de son fils. Si vous ne connaissez pas l’espagnol, vous trouverez facilement quelqu’un pour vous faire la traduction. Vous verrez plus clair. Vous verrez que vous n’avez pas raison. Vous verrez ce que c’est, comme dans votre cas, parler sans savoir de quoi vous parlez. Parler sans réfléchir, parler sans se renseigner, parler avec l’arrogance propre de l’ignorance. Je me limite à vous dire – je cite Clara Rojas — qu’elle a demandé aux Farc de remettre son enfant, par l’intermédiaire de la Croix Rouge à Doña Clara Rojas, c’est-à-dire, la grand-mère du petit. Mais il n’y a pas que ça dans son récit. Pourquoi ne l’ont-elles pas fait ? Il suffit d’être bien intentionné.

    "Sa mère,elle, avait refusé d’être libérée dès l’enlèvement de sa collègue Betancourt".

    Et alors ? Etre solidaridad avec son amie est un crime impardonable pour les Farc ?

    "Je n’excuse pas les FARC et je ne fais pas l’apologie de la violence. C’est extrêment condmanable de faire souffrir des gens par la privation de leur liberté. La prison n’a pas été inventée par les FARC."

     

    Toujours cette incohérence et cette conception bizarre de la morale pour juger les Farc. Celles-ci n’ont pas inventé la prison. Par conséquent, si les Farc ont des prisons c’est parce que le gouvernement colombien dispose des prisons. Si les autorités colombiennes arrêtent des innocents les Farc ont le droit de « faire souffrir des gens par la privation de leur liberté ». On est endroit d’esperer mieux des Farc, après avoir lu Brisfer.

     

     

     

     

     



  • César Botero 13 janvier 2008 08:36

     

    Brisefer ? On le voit venir de si loin qu’on est attendri de le voir arriver.

    L’article de Brisfer et les commentaires de quelques lecteurs sont révélateurs de la légèreté et/ou la mauvaise foi de certains quand ils analysent et jugent les problèmes qui affectent la Colombie et en particulier le problème des Farc (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie). 

    Je n’ai pas l’intention et encore moins l’envie de défendre le président colombien. Uribe n’est pas un président immaculé et j’ai beaucoup des critiques à lui à faire. Néanmoins, il est inadmissible que Brisefer fasse des Farc une victime malheureuse de tous les présidents colombiens, pour nous inciter à nous montrer plus compréhensifs à leur égard. 

    Comment peut-on affirmer que les Farc sont une organisation politique et ses 500 membres en prison des prisonniers politiques ? Une organisation qui pratique à grande échelle la prise d’otages, l’extorsion, le trafique de drogue, les attentas à la bombe, l’assassinat des gens innocents et autres crimes, peut-elle revendiquer le statut d’opposant politique armé ou guérilla par le simple fait qu’ils déclarent défendre le peuple colombien ? Si les Farc se limitaient à combattre l’armée et la police colombiennes au nom de ses objectifs politiques et  dans les cadres de règles prévues dans les conflits armés, on pourrait défendre la légitimité de son action même en étant en désaccord avec la lutte armée. Les revendications politiques des Farc et les allusions au marxisme ne sont qu’un masque. Les Farc sont très loin d’être ce qui fut la guerrilla cubaine malgré les critiques que l’on puisse faire à celle-ci. Tiro Fijo Marulanda n’est pas Fidel Castro, el Mono Jojoy n’est pas Che Guevara, Raul Reyes n’est pas Camilo Cienfuegos…et Chavez n’est pas Simon Bolivar. 

    De toute évidence Brisefer veut modifier une réalité pour mieux la faire correspondre à ses préférences politiques et idéologiques. Ses critères et sa logique sont bizarres et incompréhensibles. C’est le moins que l’on puisse dire. Et ne parlons pas des immenses lacunes dans son information. Voyons un peu : 

    À propos d’Uribe : « … car seul capable de gracier les quelque 500 prisonniers politiques qui moisissent dans ses geôles, ce dont personne ou presque ne parle jamais » Incroyable ! Pas de commentaires. 

    Si on est contre les Farc on est pour Uribe. Si on est contre Uribe il faut être pour les Farc. Drôle de logique. 

    Brisefer regrette que la Colombie « s’oppose depuis 1948 aux tentatives de création d’une République autonome au sud-est du pays ? Il trouve ça inadmissible, voilà pourquoi les Farc peuvent faire du terrorisme, l’ETA aussi bien entendu. 

    Je remarque donc que pour ce monsieur, explication vaut justification. Par exemple. Le gouvernement colombien ne veut pas accorder aux Farc une zone démilitarisée. (Où vivent 105000 habitants). Ce rejet explique le terrorisme des Farc et le justifie puisque le gouvernement est coupable. Et pourquoi est-il coupable ? Parce qu’il ne veut pas leur accorder une zone démilitarisée. Drôle de logique. A ce propos, sachez ceci : le prédécesseur d’Uribe, prit la décision en 1998 de créer, pour trois mois, une zone démilitarisée équivalente a la superficie de la Suisse. L’armée et la police quittent la zone, mais les Farc peuvent s’y installer avec toutes leurs armes. Cette zone fut renouvelée tous les trois mois pendant trois ans jusqu’au moment ou le gouvernement d’Andrés Pastrana s’est décidé à admettre que l’on ne pouvait rien attendre des Farc et mit fin aux négociations. Pendant ces trois ans les Farc n’arrêtèrent pas la prise d’otages et autres crimes dont elles sont coutumières. 

    Encore un peu de logique a la mode de Brisefer. Si les paramilitaires tuent des innocents, et c’est le cas, les Farc peuvent tuer des innocents. Si mon voisin d’en face vole chez moi, je peux voler chez mon voisin d’a coté. Si les autres commettent des crimes pourquoi pas moi, quitte à faire payer les innocents. L’injustice qui règne en Colombie suffit-elle à justifier les crimes des Farc ? 

    Brisefer parle de « l’insoutenable feuilleton que nous ont fait vivre les autorités vénézuélienne et colombienne, et les déclarations ahurissantes du président colombien ». Voilà une autre inexactitude. Il suffit de lire la presse latino-américaine et vénézuélienne en particulier pour savoir que le feuilleton et le show médiatique étaient organisés par Chavez. C’est lui qui a invité Olivier Stone pour filmer le show. Les Farc ont voulu aussi faire un show puisqu’il faut savoir qu’il n’y a rien de plus facile que libérer un otage sans courir le moindre risque. Ils l’ont déjà fait avec des otages moins connus. Il suffit de les lâcher dans un des villages qu’ils contrôlent. Quant aux déclarations ahurissantes d’Uribe, en fin de compte elles ne le sont pas. Pourquoi Uribe n’a pas dit plutôt que l’enfant se trouvait à Bogota ? Ce serait un peu long vous l’expliquer ici, mais puisque vous parlez l’espagnol tapez « semana.com » et lisez « La cuna vacia » Analisis de Semana sobre la frustrada liberación de los secuestrados. En attensant, il faut se demander aussi pourquoi les Farc n’ont pas fait le necesaire pour rendre le petit Emmanuel à la famille de Clara Rojas.(05/01/2008) Vous comprendrez pourquoi il vaut mieux s’informer et réfléchir avant de parler, surtout quand on parle avec autant d’assurance. 

    Encore une perle. Brisefer dit « Mais à qui appartient-il de déclarer qui est un "terroriste" et qui ne l’est pas ? À vous-même ? À M. Bush et son administration ? À l’Union Européenne ? »

    Apparemment c’est à Brisefer qu’il appartient de le déclarer et il le dit, puisque les Farc, pour lui, est une organisation politique donc elle n’est pas terroriste et ses membres en prison ne sont pas de terroristes, mais des prisonniers politiques.

    Une autre perle « Il suffirait d’un bout de papier et déclarer l’organisation de M. Besancenot "organisation terroriste" demain pour qu’il y ait des sanctions contre elle, des emprisonnements politiques, et par conséquent qu’elle prenne les armes au lieu de s’exprimer librement ». Mais bien entendu Brisefer, il suffit de… seulement pour y parvenir, il faut trois choses : une volonté politique de le faire, la nécessité de le faire et la possibilité de le faire. Mais en France, la volonté politique n’existe pas parce que la nécessité ne existe pas. L’extrême gauche française n’est pas terroriste. La possibilité n’existe pas non plus parce qu’il n’est pas possible de prouver que Besancenot et son groupe sont des terroristes, pour la simple raison qu’ils ne le sont pas. Bien sûr, on me dira qu’il est toujours possible de fabriquer des preuves. Allons ! Allons. Et puis si l’extrême gauche n’existait pas en France, l’UMP se chargerait bien de la créer. Vous vous rendez compte ? Une France avec seulement les socialistes qui ne sont pas aussi socialistes que ça et les partis de droite et de droite pudique (le centre) ! Il faut un Besancenot et une Laguiller qui mettent en exergue le caractère démocratique de la France à chaque fois qu’ils déclarent sur les plateaux de télévision que la France n’est pas une démocratie. Ces gens sont un précieux alibi pour la droite. Donc pour Brisefer, les Farc sont devenus terroristes n’ont pas avant d’être déclarées terroristes, mais après. Donc, on les a déclarées terroristes injustement. Et comme elles ne peuvent pas s’exprimer librement alors, elles se mettent allégrement à rançonner, à voler, à kidnapper, a trafiquer et à assassiner. A qui la faute ? Au gouvernement qui les a déclarés terroristes, comme de bien entendu. C’est pour ça qu’il ajoute « En un mot, ne croyez-vous pas que ce regard, ou ce procès, cette qualification, jetés sur une organisation ne peut avoir comme effet que la radicaliser un peu plus encore ? » Bref, plus on condamne les terroristes plus on les encourage à faire du terrorisme et plus ceux qui le condamnent sont responsables de leur terrorisme. Magistral comme démonstration. Que ferions-nous sans Brisefer ? Il est vrai que dans une démocratie, même des gens comme Brisefer peuvent publier leurs salades mais c’est le prix à payer pour bénéficier de la liberté d’expression.

    Et pour terminer, il faut admettre que Brisefer a aussi un drôle d’humour : « Informez-vous sur la société colombienne si vous ne comprenez pas pourquoi Uribe a si mauvaise presse et observez, comme je le fais, sans a priori ». Oui, informez-vous, mais pas à la manière de Brisefer et encore moins avec ses a priori. On peut penser autrement que Brisefer sans être uribiste ni chaviste. On peut être en désaccord avec les Farc et critiquer la politique du gouvernement colombien. Si Uribe est un dictateur, un fasciste ou un paramilitaire, cela ne fait pas des Farc une organisation politique démocratique et respectable. Et puis ce n’est pas Brisefer qui va m’expliquer, à moi, la Colombie.

     

     

     

     

     

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