Ancien créatif publicitaire, puis scénariste et journaliste-pigiste pour divers revues ou sites web consacrés au cinéma.
Je suis actuellement pigiste pour le journal d’une collectivité locale en Bretagne, je participe en tant que rédacteur à plusieurs sites d’infos collaboratifs.
Je suis avec passion la mutation de l’info, de la communication sur le net...
votre projet me paraît totalement hors propos, même si je trouve votre désir tout à fait respectable et généreux. Un organe de presse, même collaboratif, n’a pas vocation à établir un programme politique. Ce n’est ni sa vocation, et encore une possibilité. La diversité des points ne crée aucun courant politique en soi, elle éclaire simplement le débat, permet aux uns et aux autres de se positionner et de confronter leurs points de vus et leurs sentiments.
Il me paraît que votre désir ne susciterait qu’un consensus mou et vain. C’est mon sentiment.
Je comprend votre frustration, mais je pense vraiment que les sommes que vous pouvez faire gagner sont mille fois inférieures à ce que les traders peuvent faire gagner. Ce n’est pas normal, mais c’est comme ça. C’est d’ailleurs pourquoi les banques se battent pour échapper au contrôle des états, pour continuer à se gaver en spéculant sur les marchés au lieux de miser sur leur vrai métier, votre métier, auprès des entreprises.
« j’ai un collègue qui travaille comme mécanicien dans une centrale nucléaire, cet homme est amené aussi à travailler dans des zones sensibles de cette centrale comme les pompes des circuits primaires, certaines de ses actions (ou de celles de ces collègues) si elles sont mal faites pourraient entrainer des catastrophes bien pires que tchernobyl. ces hommes qui touchent près de 100 fois moins que le grand boss n’ont-ils pas énormément plus de responsabilité que ce dernier. »
Vous avez raison, cela démontre comme je le dis juste au-dessus que ce n’est pas le mérite qui est payé, mais la performance individuelle (au sens sportif du terme, c’est à dire la capacité de l’individu à dépasser les autres).
Proglio et Thierry Henry ne se battent pas pour une entreprise ou un pays, mais pour leur intérêt propre, leur place personnelle. Il ne faut pas leur jeter la pierre, mais se la jeter à nous tous, confraternellement. Car nous sommes comme eux....
Si c’est juste, malheureusement ; dès lors que les banques gagnent énormément plus en jouant sur les marchés financiers qu’en prêtant de l’argent pour faire vivre l’économie réelle.
Je ne comprends pas bien votre raisonnement. Vous mettez en accusation les gains considérables de certains par rapport à leurs mérites réels. Or ce n’est pas sur la notion de mérite qu’il y a un problème. Ce fossé abyssal qui grandit toujours plus entre les grands gagnants du système et le commun des mortels est la conséquence directe de l’individualisme forcené dans lequel nous vivons, et que nous recherchons avec avidité. La compétence personnelle est valorisée, le profil, le charisme, la capacité à prendre des décision (prendre des risques sur les marchés, ou à jouer au foot, au tennis, au golf, etc...), la valeur des uns est mise en concurrence pour favoriser la performance des entreprises et du système capitaliste.
Beaucoup se plaignent de cet écart dans les rémunérations, mais combien sont prêts à renoncer, à leur échelle, aux avantage de l’individualisme ? Avoir sa maison personnelle, sa voiture personnelle (voir deux !), son nouveau portable (qui change pour de nombreuses personnes tous les 10 à 18 mois) ?
Pendant ce temps là, à cause de notre soif éperdue de consommation, 90% de la population mondiale vit dans la pauvreté pour garantir notre richesse. Et cette richesse, comme la rémunération des patrons, s’accroît à mesure que le tiers monde s’appauvrit chaque jour davantage.
C’est une mécanique sans fin, et nous en sommes, ici en occident, les prochaines victimes puisque depuis quelques années déjà, nous appauvrissons à notre tour pour engraisser le système capitaliste.
Mais encore une fois, plutôt que de crier au loup au sujet des écarts de salaire, c’est davantage à la société dans laquelle nous voulons vivre qu’il faut s’attaquer. Veut-on être des consommateurs ou des hommes libres...