Pour ma part, c’est parler de définition de communautarisme qui n’a pas de sens puisque ce terme est définit différement suivant les personnes, les pays et également leur affinité politique. Ensuite, la France n’est pas intrinséquement anti-communautaire même si plusieurs intellectuels, journalistes et hommes ploitiques le prétendent, ce n’est pas ce que dit la loi, ni la constitution. Et même en supposant que la France soit totalement anti-communautaire, ce n’est pas les individus qui ont fait le choix de se regrouper entre eux mais bien les politiques successives qui ont délibérément parqué des individus « indigénes » à l’écart de « l’homme blanc ». Donc, nous avons rassemblé des individus de même origine dans les mêmes quartiers avec les difficultés sociales en prime, ces individus ont eu droit à des services publics et des habitats de deuxième catégorie et lorsqu’on voit que des quartiers se sont ghétoisés, que des femmes portent le voile, que des restaurants hallal ouvrent, on oserait leur reprocher ? Je ne trouve pas cela très cohérent et juste. De plus, si le terme communautarisme blanc pose problème, on peut le remplacer par absence totale de mixité « ethniqe ». Et si on peut déplorer cette absence à Argenteuil, il faudrait le faire de la même façon à Paris 16éme.
Je pense très sincérement qu’il y avait plus de communautarisme avant que les Quick concernés ne soient hallal.
Je m’explique. Dans les villes concernées, comme Argenteuil, personne ne peut nier que la population musulmane, et par conséquent mangeant hallal, y est importante.
Si au Quick de cette ville, vous ne proposez pas de viande hallal alors ceux qui en mangent vont soit devoir manger du poisson, ce qui va vite devenir lassant, soit se restaurer ailleurs.
Vous vous retrouvez donc avec un Quick dans une ville avec une très forte proportion de musulmans mais dans ce Quick.... presque pas de musulmans.
Si c’est pas du communautarisme, je ne sais pas comment ça s’appelle.
Le problème dans la définition qui est donnée du communautarisme, c’est qu’on a une tendance à le focaliser sur une religion particulière, une ethnie mais on ne parle jamais du communautarisme blanc (qui existe) ni du communautarisme social ( comme à Neuilly).
Ces formes de communautarisme sont tout autant condamnable que les autres formes que l’on entend plus souvent et nuisent grandement à l’idéal républicain.
Effectivement, la société iranienne avant la révolution islamique était très occidentalisée et laique. Cependant, il ne faut pas pour autant idéaliser cette situation. Je ne considère pas qu’une société théocratique et l’imposition du foulard à toutes les femmes soient mieux, loin de là. Mais il est important de rappeler que le Shah est arrivé au pouvoir par un coup d’état des Etats-Unis, car Mossadegh, élu démocratiquement voulait redistribuer les richesses du pays. Le shah a imposé une dictature militaire, emprisonné tous les opposants et a mis en place une société occidentalisée comme vous dites mais qui était en décalage avec la population.
Pour résumer :
-Les Etats-Unis et l’Occident plus généralement se moquent de la démocratie, l’important c’est qu’il y ait à la tête du pays un pantin dans les décisions vont dans leur sens.
-La laicité dans les pays majoritairement mususlmans n’a rien à voir, sur le plan historique, avec la laicité française. En France, cela a fait l’objet de longs débats souvent passionnés mais toujours dans un souci démocratique. Dans les pays musulmans (Turquie, Tunisie, Iraq de Saddam, Iran du Shah), la laicité a été imposée de force (sans l’avis des populations) et accompagnée souvent d’une dictature militaire.
C’est vrai que ça fait mieux une signature de BHL ; Le grand journal de Canal nous montre chaque jour qui sont les bons et qui sont les taches. Ecoutons les, signons leur pétitions et fermons nos gueules sur toutes les autres lapidations et injustices.
Voilà l’opinion de Tariq Ramadan qui répond parfaitement bien à cet appel en condamnant la lapidation mais sans oublier de mettre en lumière la mascarade politicienne de cet appel qui fait partie d’une diabolisation de l’Iran :
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Je m’oppose et je condamne l’application de ces peines dans les sociétés contemporaines que ce soit dans les pétromonarchies, en Iran ou dans les pays plus pauvres du Moyen-Orient, d’Afrique ou d’Asie. Ces applications contreviennent, au nom même de l’islam, à la justice, à la dignité et aux droits des personnes dans des sociétés où, au demeurant, le système judiciaire n’est pas transparent, pour ne pas dire clairement corrompu, et où les peines sont souvent le fruit d’instrumentalisation de la religion soit à des fins internes, soit pour se démarquer de l’Occident. Je m’oppose donc, et je condamne naturellement, l’application de la lapidation contre Sakineh Mohammadi Ashtiani. Ce ne peut pas être, ce ne doit pas être.
Je ne signerai pourtant pas la pétition lancée à l’initiative de quelques intellectuels français. Je ne doute pas de la sincérité de la majorité des signataires mais il est question de ne pas être dupe des intentions et du jeu des principaux initiateurs, à l’instar de Bernard Henri Lévy, de Marek Halter, voire même l’inénarrable pantin Sihem Habchi de Ni Putes ni Soumises, et de quelques autres encore... Maîtresses et maîtres des dénonciations sélectives et autres mises en scène médiatiques afin de se mettre du bon côté des sentiments et de faire oublier leurs silences complices en d’autres circonstances : c’est l’Iran qu’il faut attaquer (le grand ennemi, et notamment d’Israël...) et non les richissimes pétromonarchies amies (où l’on tue et lapide dans un silence complice). Point non plus de pétition pour les innocents de Gaza, point de pétition pour les pacifistes de la flottille de la paix. Ces mises en scène et ces condamnations sélectives et instrumentalisées sont simplement écoeurantes !" Tariq Ramadan