Dans ce cas, on peut tenir exactement le même raisonnnement si une personne d’âge mûr prend le parti de la police dans un accident qui opposerait un jeune avec les forces de l’ordre. Ce qui nous oppose, c’est que vous avez une vision ultra-communautaire du traitement médiatique alors que je suis pour l’universalisme républicain, une nation une et indivisible qui ne reconnait pas de communauté. Pour vous, dans ce genre de fait divers, le témoignage d’un jeune doit être pris avec énormément de précaution car il prendrait de façon « naturelle et aveugle » la défense du jeune. Si on se met à rentrer dans ce genre de délire, on peut aller très loin. Imaginons un instant une bagarre dans Paris, une bagarre qui opposerait un Noir et un Blanc. Il se trouve qu’un passant (de couleur noire) est témoin de la scène. Alors, en suivant votre raisonnement, les journalistes à la recherche de témoignages devraient soit ne pas prendre en compte le témoignage de la personne de couleur noire, soit considérer son témoignage comme très peu fiable pour la seule et unique raison qu’il est Noir et que, par conséquent, son témoignage serait clairement orienté. Et ce type de délire, on pourrait le transposer à l’infini, dans un conflit qui opposerait un homme et une femme, un chrétien et un musulman, un jeune et un vieux, et j’en passe.
Si ces jeunes ont fourni de faux témoignages, ils doivent être sanctionnés mais ce n’est pas le rôle du journaliste d’ignorer (et ce avant le rapport de l’IGS) le témoignage d’une personne sous prétexte que cette personne appartiendrait à une « communauté » choisie de façon arbitraire (origine ethique, age, apparence, religion, sexe...) et qu’elle ne pourrait pas fournir de témoignage objectif.
C’est bien ça, un témoignage serait fortement sujet à caution lorsqu’il provient d’un jeune « issu de la diversité », par contre, on peut suivre aveuglément l’opinion d’un français lambda, un français normal (blanc, pour reprendre une citation de Feu Coluche)
En l’espace de quelques lignes, vous êtes pris en flagrant délit de « deux poids deux mesures ».
Vous dites qu’il ne faut pas croire sur parole les riverains (et vous avez raison) mais, comme je l’ai déjà signalé, aucun média n’a affirmé qu’il s’agissait d’une bavure policière, ils ont juste noté une contradiction entre la police et certains témoignages. Maintenant, je préfère que les médias relèvent des propos contradictoires plutôt que de croire sur parole les forces de l’ordre (ou les riverains). Maintenant, sur quels critères (objectifs) un journaliste est-il censé prendre en compte (sans le croire) ou disqualifier un témoignage ?
Sans faire preuve d’idéalisme, un journaliste ne peut pas décréter qu’un témoignage n’a pas de valeur au seul motif qu’il provient d’un jeune, d’un noir, arabe ou habitant du quartier. Et pareil, on ne peut pas déclarer qu’un témoignage soit « anti force de l’ordre » uniquement parce qu’il va dans le sens contraire des déclarations de la police. De la même façon, il y a toujours un écart, plus ou moins important entre les syndicats et la police quand au nombre de manifestants. Les méthodes pour compter et les intérêts liés au nombre d’intervenants sont différents et ce serait une erreur de la part des médias de considérer uniquement les dires de la police ou des syndicats.
Donc, je pense que la naiveté provient plutôt de vos propos lorsque vous considérez les forces de l’ordre comme la science infuse, l’incarnation de la justice et de la vérité. A vous lire, on croirait que les bavures policières seraient inexistantes. c’est oublier un peu vite les multiples passages à tabac dont nombre d’entre eux ont été filmés.
Ensuite, et c’est là ou on peut observer un paradoxe, vous dites : « si l’on faisait un sondage, on s’apercevrait que c’est effectivement ce qu’une immense majorite de la population soupconne, souvent rien ne vaut le bon sens populaire et toutes les sirenes du politiquement correct ne peuvent entraver completement la voix de la raison ! »
Que signifie ce raisonnement à géométrie variable ? Les témoignages des habitants de certains quartiers seraient sans valeur, il faudait les ignorer. Par contre, lorsque des jeunes sont tabassés par la police ou meurent dans des circonstances mystérieuses, les soupçons et acusations infondés (ou plutôt basés sur des péjugés racistes) d’une partie de la population seraient légitimes et même plus importants qu’une enquête prudente et minutieuse.
Peu importe les faits, peu importe les preuves, si l’opinion générale est de croire qu’un jeune est coupable de je ne sais quoi, alors il sera le seul responsable de sa mort.
La température terrestre augmente à une vitesse inquiétante et ce depuis le début de la révolution industrielle, l’augmentation de la température est telle qu’elle ne peut pas avoir une cause naturelle.
Quand au projet de mettre des panneaux photovoltaiques sur les toits des maisons, il faut avoir un ordre de grandeur du coût d’une telle démarche et être conscient que l’énergie solaire, même par temps ensoleillé a un potentiel très limité.
Renoncer au droit du sol, c’est renoncer à un des principes républicains qui fait la grandeur de la France. C’est entrer dans une démarche raciste où coexisteraient des citoyens français et des citoyens de deuxième catégorie. Renoncer au droit du sol, c’est tomber dans le ridicule en exigeant d’une personne comme Zidane passe devant un jury afin que ce dernier détermine s’il mérite bien la nationalité française.
Pouvez-vous expliquer pour quelles raisons vous avez une démarche ethnico-religieuse quand il s’agit de sanctionner des fouteurs de trouble ?
Une démarche laique et républicaine voudrait que les voyous en question soient sanctionnés pour ce qu’ils ont commis de répréhensible, point barre.
Vous niez avoir une vision raciale mais nous sommes exactement dedans, des individus français nés en France commettent des actes de délinquance, au lieu de demander que justice soit faite, vous vous demandez quelle est l’origine ethnique de ces individus et la sanction que vous proposez, c’est d’envoyer ces individus dans un pays qu’ils ne connaissent pas.