La plus belle trahison, c’est celle qui a lieu en 2005. Une trahison de masse, un coup de maître.
Cette trahison s’est passée à deux niveaux : celui transparent de l’élite, des décideurs (sic), qu’on appelle ce ramassis de cyniques et de vendus comme on veut. Et un plus subtil : celui d’un peuple tout entier qui a sombré dans le déshonneur, au point qu’aujourd’hui ce déshonneur est clairement assumé. Par exemple, certains candidats sont prêts à aller discuter avec les forces occupantes, ce que, bien sûr, de Gaulle en pleine montoirite n’aurait pas manqué de faire, il serait allé gentiment serré la paluche avec Hitler, faire valoir son point de vue d’occupé qu’est pas d’accord, etc.
Je me demande comment le vainqueur va rendre ce haut fait de l’Histoire lorsqu’il va écrire le roman national à destination des futures générations, nos enfants : « en 2005, soulevés d’enthousiasme, les Français, comme un seul homme, plébiscitent la construction européenne. Dès lors, les vannes de la Félicité sont grandes ouvertes, plus jamais il n’y aurait de ces guerres qui ensanglantèrent longtemps le continent. L’Heure de la Grande Prospérité avait sonné, main dans la main le colosse allemand et le nain français regardaient le soleil nouveau se lever à l’horizon ».
Ps : page de gauche, figure 1, une photo de Kohl et de Mimitte se tenant par la pogne. En cliquant sur un lien hypertexte présent sur la page - c’est que l XXIeme sera mystique ou ne sera pas, "l’hymne à la joie [walkyrie remix]’ retentit, solennel, martial, lourd d’histoire.
« Compte tenu de sa composition, le programme de gouvernement que le conseil National de la Résistance a élaboré et présenté le 15 mars 1944 a fait l’objet d’un consensus extraordinaire dans la société française pendant près d’un demi-siècle. Il est rétrospectivement permis d’affirmer que le programme du CNR représente le meilleur consensus historique jamais trouvé pour permettre aux Français de vivre heureux tous ensemble. Or, c’est ce programme de consensus général qui est remis en cause, systématiquement depuis au moins deux décennies, par la ’construction européenne’ et par l’oligarchie financière et industrielle qui la soutient.
C’est pourquoi le programme présidentiel de François Asselineau, présenté ci après, s’inspire étroitement de ce programme du Conseil National de la Résistance, tout en veillant à l’adapter aux conditions de 2017 »