@LucDolmont Erratum : j’ai écrit au sujet de Rampolla « Il a failli être élu pape au décès de Pie X » au lieu de « Il a failli être élu pape à la place de Pie X ». C’est précisément Pie X qui a finalement été élu après le véto autrichien à la candidature de Rampolla. L’histoire a d’ailleurs montré que l’Autriche a payé très cher l’affront de ce veto à la franc-maçonnerie, puisque d’Empire central de l’Europe, elle a été transformée en petite nation périphérique.
@Eric F Le fait que de mauvais cardinaux aient été nommés par de bons papes n’a rien d’impossible : chez Molière, le Tartuffe abuse les dévôts. Mais dans la réalité également : le cardinal Rampolla fut l’homme de confiance du pape Léon XIII, et cependant un illuminati de la pire espèce, ennemi juré de l’Eglise. Il a failli être élu pape au décès de Pie X, son élection ayant été empêchée de justesse par l’appel de Mgr Jouin à l’empereur d’Autriche qui disposait encore d’un droit de veto sur un candidat. Sans ce veto autrichien, Rampolla eut été élu en 1914, et le concile Vatican 2 aurait sans doute eu lieu 40 ans plus tôt : Ne sous-estimez pas le talent des hypocrites, qui peuvent se faire passer pour des modèles de vertu auprès des sages eux-mêmes, ceux-ci ayant peine à imaginer possible un certain degré de cynisme, d’où il vient qu’ils peuvent être trompés.
Mais le plus intéressant de votre dernière contribution est ici :
« Il y a eu des représentants des autres religions (d’où la désignation en tant que concile oecuménique), mais dialoguer ne signifie pas être affilié »
Vous montrez ici que vous avez vous-même été intoxiqué par la dénaturation du terme « oecuménique » qui est justement le « grand oeuvre » de la fourberie de Vatican II : En effet, cherchez, et vous découvrirez aisément que les 20 conciles précédents ont tous été déclarés « oecuméniques », ce qui les distinguait des synodes diocésains ou métropolitains : « oecuménique » signifiait que toutes les autorités catholiques pouvaient y prendre part, indépendamment de leur appartenance nationale ou territoriale.
Le fait d’inviter des protestants et des orientaux, même comme simple observateurs, est une innovation de Vatican II, et dénote une acception viciée du terme « oecuménique » : l’Eglise universelle est universelle, elle n’est pas une partie de la vérité. Or Vatican II fait semblant d’admettre que la vérité ne serait que partiellement dans l’Eglise catholique, qui devrait se « mettre à jour » en piochant chez les protestants hérétiques ou les orientaux schismatiques : sous une apparence de générosité ou d’objectivité, comme vous voulez, c’est précisément le rejet implicite des vérités révélées qui est réalisé ici.
@Eric F Je crois que votre optimisme part d’une intention bienveillante, à savoir que vous supposez sincère les ténors de Vatican II dans leurs divergences par rapport à leurs prédécesseurs.
Mais moi je pense que ces gens, étaient sincèrement attachés à la destruction de l’Eglise : l’attitude de Bea pendant le concile relève clairement du sabotage : Par des manoeuvres peu catholiques, c’est le cas de le dire, il a fait passer à la trappe les travaux préparatoires du cardinal Ottaviani, nommé par Pie XII à la tête du Saint-Office.
Le problème des Juifs convertis au catholicisme, c’est qu’il y en a de deux sortes :
Le grand rabbin de Rome pendant la 2e guerre mondiale, s’est converti à la libération car, comme plus de 24000 juifs de Rome, il avait été sauvé par l’action du pape Pie XII, qui leur avait fait ouvrir couvents et monastères pour les protéger des rafles antisémites. Ce grand rabbin, qui avait pourtant le rang de premier Juif de Rome, s’est converti en 1945, après la victoire des alliés, parce qu’il avait reconnu la grandeur divine dans le christianisme de Pie XII, au point qu’il choisit Eugène pour nom de baptême, c’est à dire le prénom de naissance de ce pape.
L’autre visage du Juif converti, c’est autre chose : le cardinal Bea était membre du B’nai B’rith, franc-maçonnerie réservée aux Juifs. Il a oeuvré pour que l ’Eglise s’incline devant les Juifs à l’issue du concile, alors que depuis l’origine, elle se contentait de les appeler à la conversion, déclarant leur voie comme une voie de perdition. Bea n’était donc catholique qu’en façade : c’était en réalité un Juif infiltré dans l’Eglise pour en saper les fondements, comme un policier s’infiltre dans la pègre mafieuse ou islamique pour la circonvenir afin de la détruire.
@Eric F Je ne souhaite pas me fâcher avec vous, ce qui serait inutile, voire nocif. Nous pouvons exprimer nos désaccords sans nous manquer de respect.
Concernant mon audace à prétendre donner des leçons de fidélité, j’ai tout de même du mal à comprendre que vous... ne compreniez pas qu’un catholique puisse être scandalisé par ce que fait l’Eglise depuis Vatican II, et en particulier cette histoire de Pachamama. Vous trouvez sans doute normal qu’Etienne Chouard se fasse « excommunier » des médias pour avoir simplement dit qu’il ne savait rien précisément des chambres à gaz pour n’avoir pas étudié la question, mais vous vous étonnez qu’on trouve scandaleux qu’un pape laisse exposer un phallus, fût-il en bois, dans les jardins du Vatican avec prosternation à la clef. Vous pensez sans doute faire preuve d’une grande largeur d’esprit, mais prenez garde que cela ne devienne une béance propice aux courants d’air.
Je reviens donc à ma fameuse audace, en vous citant la première épître aux Galates :
"Non pas qu’il y ait un autre
Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser
l’Évangile de Christ.
Mais, quand nous-mêmes, quand un
ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons
prêché, qu’il soit anathème !" (Gal, 1,7-8)
Et Bergoglio m’annonce un Evangile radicalement différent de celui que j’ai reçu.