@Régis DESMARAIS Dans les médias et les discours officiels, la preuve de la maladie c’est surtout les désormais plus de 60000 morts en France, les 3000 morts quotidiens aux Etats-Unis — un article rappelait récemment que 3000 morts, c’est le nombre de victimes des attentats du 11 Septembre 2001, c’est pas rien quand même —, etc.
L’INSEE a également indiqué il y a quelques jours que 2020 était déjà l’année avec la plus forte mortalité de l’après-guerre — ça ne prouve rien, certes, 2019 étant la précédente année record (ce qu’on expliquait simplement par le vieillissement de la population), mais avec les quelques mois de confinement qu’on a eus (qui ont, par exemple, beaucoup réduit les accidents de la route), ça me semble quand même assez cohérent avec l’idée que ce virus-là est plutôt méchant.
La communication « sonne faux », dites-vous ? Bah, elle sonne comme elle peut... J’ai l’impression que certains verront systématiquement du faux partout — si c’est juste un sentiment, il n’y a pas péril en la demeure, et personnellement je ne demande pas à un président de m’émouvoir, de faire de beaux discours ou d’avoir un super talent d’acteur ; ça, je m’en fous un peu, même. Mais la politique est devenu un tel spectacle (c’est la faute des politiciens, certes, mais c’est aussi ce que les gens réclament — la preuve, on saute avec avidité sur le moindre tweet pour le commenter) qu’on s’est habitué à, qu’on exige même un petit show quotidien, un nonos à ronger. On dit « C’était nul, son intervention ! », mais on est tellement content de pouvoir le dire qu’on lui reprocherait sans doute encore plus de ne pas être intervenu
Les traitements sont déjà là, dites-vous ? Et ils fonctionnent vraiment ? Et les gens continuent à mourir parce que personne ne leur donne les bons traitements ? Et les nouveaux vaccins sont très dangereux ? (ils ont été un peu testés, quand même, hein — au passage, le vaccin pour la grippe est chaque année un nouveau vaccin, et on n’en fait pas tout un plat) Et tout ça pour mettre chaos l’économie ? De la part d’un ex-ministre de l’économie à qui on reproche son libéralisme et son mépris de la société au dépend de la finance, bravo :p
La première incohérence est celle de la description de la maladie, qui
est, selon le scénario, une maladie terrible face à laquelle personne
n’est à l’abri. Visiblement les scénaristes n’ont jamais attrapé une
grippe sévère. Moi si, et vous peut-être. Si cela est le cas, vous vous
souvenez de ce que vous avez vécu : au moins 4 jours terrassés dans
votre lit, avec une température qui se rapproche des 39,9° et qui ne
commence à baisser qu’au 5ème jour. Si vous avez vécu cela,
vous savez bien que vous n’aviez pas la force de faire une vidéo, ni
même de vous déplacer. De fait, le film dans le film de la production
E/M n’est pas crédible ou alors la covid-19 qui frappe le chef d’Etat de
la fiction est moins grave qu’une grippe sévère. Bon, des lecteurs
impertinents me répondront que cela est le cas puisque le taux de
mortalité de la Covid-19 est en deçà du taux de mortalité d’une grippe
sévère. Faisons silence sur cet argument scientifique qui plombe un peu
plus le soap-opéra.
Avoir une grippe sévère, c’est en avoir les symptômes, être positif à la covid-19 signifie que vous avez le virus, pas forcément que vous êtes malade à crever... Sur les 15000 nouveaux cas détectés quotidiennement en ce moment, tous ne sont pas cloués au lit, certains n’ont même aucun symptôme. Pour Macron, on nous dit qu’il éprouve de la fatigue, des mots de tête et de la fièvre. Je ne vois du coup pas bien où est l’incohérence là-dedans.
Ça n’est pas simple, la communication d’un président : quand il ne dit rien, on le soupçonne de cacher des choses, quand il parle on l’accuse de mensonge ou de manipulation — quand c’est préparé, ça manque de spontanéité, quand c’est improvisé ça manque de préparation...
Mais tant qu’on peut toujours en rire ouvertement, c’est qu’on est encore loin de la dictature