La théorie du complot est très subtile : on passe d’un article intitulé : « La bulle alimentaire : comment Wall Street a affamé des millions de personnes dans le monde sans être inquiété » et d’une interview tout à fait intéressante, mais au titre raccourci de la façon suivante : « Comment Wall Sreet affame le monde » !
Cela n’enlève rien à la resonsabilité des spéculateurs, mais ça n’est néanmoins pas du tout la même chose, car cette généralisation laisse croire qu’il s’agit de la seule raison aux crises alimentaires...
Or il faut d’abord savoir qu’il n’y a que 10% des produits agricoles qui bougent. Ce n’est donc pas un vaste flux. Mais ce sont ces 10% qui font le prix comme cela a été rappelé plusieurs fois à C dans l’air par différents intervenants. Pourquoi ? Mais parce que d’autres personnes, localement, jouent aussi sur les prix : il n’y a donc pas que les spéculateurs américains (que je ne défend évidemment pas) qui sont responsables : il y a aussi ces centaines de milliers de petits (ou grands) spéculateurs locaux qui possèdent des stocks.
D’autre part, il est clair que la spéculation n’est possible que sur un marché relativement tendu. Sinon, sauf accord de tous les spéculateurs, la rétention ne peut durer et il se trouvera toujours quelqu’un pour vendre, d’autant plus qu’il s’agit de biens périssables.
Et donc sur cet aspect de la question, il n’y a pas d’explication unique comme certains veulent bien nous faire croire...
Enfin, il est bien évident que la seule solution pérenne est la production locale, ne serait-ce que parce que les transports deviendront de plus en plus difficiles avec la fin du pétrole. Et de ce point de vue, se pose le problème de l’inadéquation entre la densité de population excessive de régions telles que l’Asie ou le Moyen Orient et leur possibilité de production, et ce encore plus avec le changement climatique annoncé.
Effectivement les propos d’alchimie ressemblent à une provocation...
L’exemple de l’Egypte est bien choisi et malheureusement peu de commentateurs ont insisté sur la démographie égyptienne à la faveur des évènements récents.
La loi de Godwin provient d’un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau Usenet, et popularisée depuis sur Internet : « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1. »
Dans un débat, atteindre le point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu’il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin.
En quoi est une horreur (ou « horeure » comme vous l’écrivez ) ?
Nous pouvons, fort heureusement, redescendre à un effectif raisonnable, certains pays occidentaux en prennent d’ailleurs le chemin : Japon, Allemagne, ...
Avec de tels atouts et une politique intelligente, tout est effectivement possible et c’est tant mieux.
Mais le cas de ce pays n’est pas généralisable à ceux qui ont plus d’une centaine de millions d’habitants et des densités plusieurs fois supérieures (Bangladesh : 1.142 ; Inde : 369)
Ne serait-ce d’ailleurs pas l’exception qui confirme la règle ?...