1 milliard d’africains aujourd’hui, 2 milliards dans 39 ans (2050) et 3,5 milliards en 2100 : avec le réchauffement annoncé, les dessinateurs ont de « beaux » jours devant eux..
En réalité, concernant cette question démographique, les choses sont relativement simples mais elles demandent de l’humilité (fin de l’anthropocentrisme) et une réelle volonté politique. Sur les échéances et les mesures à mettre en oeuvre, on pourra lire cet article publié sur « le + » du Nouvel Obs
Article salutaire qui replace Malthus au centre des préoccupations actuelles.
En effet, le réchauffement climatique, la pénurie annoncée des ressources fossiles, les problèmes alimentaires et hydriques, la 6ème extnction de la biodiversité, la concentration des individus dans des mégapoles insalubres et déshumanisantes, le recul de la nature et la déforestation ne sont que les symptômes d’une seule et même maladie : la surpopulation.
Tout récemment, l’ONU vient de revoir à la hausse ses projections de population. Au lieu de la stabilisation attendue à 9 milliards en 2050 et d’une lente décroissance ensuite, il semblerait que nous nous acheminions vers 9,3 milliards en 2050 et 10,1 milliards en 2100, pour ensuite continuer sur cette tendance haussière.
Cette article affirme que « Le rapport Kissinger a pour but de faire adopter aux Nations Unie la nouvelle doctrine étatsunienne de dépopulation », or la parution de ce rapport date de 1974 et la population mondiale était alors de 4 milliards d’habitants, et donc au vu de la réalité actuelle (7 milliards d’individus) et des prévisions onusiennes, le moins que l’on puisse, c’est que ces « sombres machinations » n’ont eu aucun effet, bien au contraire.
Au passage, remarquons que nous avons « gagné » un milliard d’habitants depuis 1999 (en 12 ans donc) alors qu’il avait fallu des dizaines de milliers d’années à l’humanité pour arriver à ce chiffre (en 1800).
Alors que le capital d’énergie fossile, que la planète avait mis des dizaines de millions d’années à constituer, a été dilapidé en à peine plus d’un siècle et que nous vivons déjà à crédit sur le dos des générations futures, puisque nous les condamnons à consacrer une partie de leurs ressources et de leur travail à réparer les dégâts aujourd’hui infligés à la Terre,
Alors que nous avons provoqué la 6ème extinction de la biodiversité (97% des tigres ont été éliminés en un siècle, les ressources halieutiques se sont effondrées et de façon générale l’ensemble de la mégafaune est en voie d’extinction),
Alors que la planète se réchauffe inexorablement du fait de nos activités, que l’eau potable va manquer et que nous peinons à nourrir la population actuelle :
Il est clair que la poursuite de la croissance démographique nous conduit dans le mur...
Comme cet article l’explique dans sa 2ème partie, la natalité excessive de certaines régions du monde pèse lourdement sur la question environnementale et sur celle de la faim dans le monde. Les efforts de réduction de l’empreinte écologique des occidentaux doivent donc aussi être accompagnés par la stabilisation des effectifs des pays pauvres : c’est dans l’intérêt de tous les êtres humains.
Il faut savoir que les prévisions de l’ONU pour 2050 relèvent de trois hypothèses de fécondité et conduisent à trois niveaux de population : une hypothèse basse conduisant à 8,1 milliards d’habitants, une moyenne (9,3 milliards) et une haute (10,6 milliards).
L’hypothèse basse est accessible si nous nous en donnons les moyens, elle conduirait à une situation plus facile à gérer tant du point de vue de la sécurité alimentaire de l’humanité que de la préservation de son environnement.
Ces moyens sont bien connus : il s’agit de l’éducation des jeunes filles des pays pauvres (qui est très en retard sur celle des garçons), de la généralisation de la planification familiale, comprenant le libre accès à la contraception (rappelons que d’ores et déjà 30% des grossesses ne sont pas désirées) et enfin de la diffusion de messages culturellement adaptés, alertant les populations sur l’impasse vers laquelle conduit une famille trop nombreuse, afin de les inciter à modérer leur procréation.
Au vu de tous ces éléments, pourquoi ne pas demander solennellement à l’ONU d’appeler les Etats de la planète à mettre en œuvre les politiques démocratiques citées plus haut, ainsi que d’aider à leur financement, afin de tenter de stabiliser la population mondiale au plus vite ?