J’ai également l’impression, que pour certains, la religion et le terme « arabe » agissent comme un écran de protection contre la société et ses changements, aux remises en questions fondamentales de la religion face à l’évolution du monde et de sa place dans la vie (ce dont vous parlez d’ailleurs). Une sorte de bulle temporelle dont on ne sort que pour défendre ceux qui voudraient la changer ou émettre un avis à ce sujet, un statut de « contestataire par défaut » bien que bénéficiant des mêmes droits que les autres.
Dès lors, la notion de laïcité devient absurde puisqu’on « ne remet rien en cause » et qu’on blâme ceux qui pensent différemment ou qui y voient justement le salut de leur propre religion (surtout face à l’extrémisme). C’est sans doute qu’on a une telle réaction épidermique face aux caricatures de prophètes ou même des croyants. Mais par contre, curieusement, on a eu pendant très longtemps un silence troublant des religieux pour ce qui est de condamner le terrorisme.
Et puis à quoi sert de respecter les rites d’une religion si on fait tout le contraire des règles basiques, telles que la charité, la fraternité, le respect et la tolérance ? Pourquoi « la religion avant tout » comme bon nombre de pays ? Sans vie, il n’y aurait pas de religion.
Et je ne parle pas de la place de la femme dans les religions, étant considérée bien souvent bien plus comme un instrument ou un « citoyen de seconde zone » (voire troisième)...
On se demande pourquoi Hidalgo a été élue, elle fout un bordel monstre avec ses projets débiles - Paris sans voiture, axes de circulation coupés pour faire des rues piétonnes, création de « places de livraison/handicapées » supplémentaires alors que dans Paris pour trouver une place c’est l’enfer, etc.
D’autant que j’ai lu que Paris avait dit non à la base, les habitants n’y étant pas favorables (et Hidalgo aussi je crois)...alors pourquoi ce revirement ? Avec la venue de cet évènement, le budget de la ville va être utilisé à mauvais escient et les impôts vont forcément crever le plafond pour financer tout un tas d’infrastructures hors de prix et flambantes neuves - remarque pourquoi pas, quand on va dans le métro ou le RER on dirait que les usagers on vomi sur les sièges, alors...
Oui c’eût été une bonne idée mais à l’heure actuelle je n’en ai plus l’âge. Je suis de votre avis quant à certains métiers, ce qu’on ne vient pas nous glisser dans le creux de l’oreille.
* « Dommage de gâcher la vie des gens , en leur faisant croire qu’ ingénieur ou
professeur c’ est le nirvana du bonheur ... »
D’autant que depuis une décennie, les ingénieurs sont recrutés pour faire le boulot des techniciens et qu’ils sont payés comme tel. Un gâchis monstrueux de potentiel.
Mais c’est un peu mon cas. On préfère me proposer des tâches administratives du type « classement de dossiers » plutôt que de voir mon niveau (même sans spécialité hélas) et me confier des responsabilités plus importantes. Je ne dis pas forcément du niveau de mon diplôme, mais à l’heure actuelle c’est comme demander à un professeur si il veut curer les wc.
Sous prétexte que je parle plusieurs langues, la plupart des entreprises me voient collé derrière un téléphone pour faire le standard pour les clients étrangers. Côté PE, on m’a dit « on a pas les moyens de vous aider » et suggéré de « prendre ce qui se présentait ».
Et vu que la plupart des professions intéressantes sont en stage (on y embauche dans certains secteurs qui m’intéressent des littéraires à profusion), je reste le cul sur ma chaise au RSA. Je ne vois que des « on cherche des gens expérimenté ou bardés de diplômes », aucune chance pour le type qui débute.
* « Très très dommage de se fier aux charlatans de l’ Education Nationale. »
Dans des temps d’incertitude comme celui-ci, ce devrait au contraire être l’institution sur laquelle se baser.
Mais en réalité, les cursus (surtout le mien) en faculté sont montés de toute pièce par une équipe de professeurs n’ayant pas la moindre idée de ce qui se passe (à part dans les journaux qu’ils lisent) sur le marché du travail, la plupart n’ayant jamais bossé en entreprise.
Sur internet, il existe toujours un onglet « débouchés » où est marqué un nombre ahurissant de secteurs et « métiers possibles ». Je me demande quel type a marqué toutes ces conneries...
Le plus « drôle », c’est que dans ma section les « professeurs minoritaires » enseignaient justement les « matières d’avenir » qui auraient dû prendre bien la moitié de notre temps. Et bien non, on nous a gavé d’histoire à en crever, de sociologie ou de mémoires qui n’apportent rien - au lieu de commencer à s’orienter et chercher des entreprises.
Enfin, il n’existe pas de réseau liant entreprises, faculté et étudiants. Réseau qui nous permettrait d’avoir déjà un pied dans l’entreprise qui pourrait nous faire une bonne proposition - ce qui se fait déjà pour les écoles où les étudiants ont des offres extrêmement intéressantes et pour des salaires extravagants...
* « La loi travail, c’est le big brother de l’entreprise. »
Elle va de pair avec la loi sur l’état d’urgence permanent, en un sens. Brider le travail, la loi et le droit.
* "Il ne faut donc pas s’étonner qu’aujourd’hui, Pole Empoi - soit comme
vous le dites si bien, serve de papier peint. N’étant qu’une des
multiples facettes du MEDEF.
Pour ce qui est de la jeunesse, oui, je crois en elle, et je pense
que les jeunes générations, plus politisées qu’on ne le pense et
malmenées par la société capitaliste, se verra tôt ou tard de réagir. Il faut garder espoir. «
Je vous remercie, mais au bout de deux ans l’espoir prend plutôt la forme d’illusions^^
En parlant de Pôle Emploi, l’APEC est bien pire car ouvertement - dans son orientation malgré son interface »chaleureuse« et son assistance - pro-employeurs malgré la signification de son sigle.
J’ai fait un entretien car je n’avais aucune idée de l’orientation que j’allais prendre et ça m’a bien refroidi. Ils n’avaient pas la moindre connaissance des possibilités offertes quant à ma formation (étant littéraire/linguiste) et m’ont très vite mis dans la catégorie-poubelle des »profils atypiques« (où l’APEC met tous les candidats qu’elle n’arrive pas à classer).
Ensuite, ils m’ont affirmé haut et fort que »mon destin était de devenir professeur et que c’était évident« , bien que mon profil puisse convenir à divers domaines et professions. Comme j’étais en total désaccord sur ce point, la solution finale a été »soit vous reprenez des études, soit vous faites un « volontariat en entreprise », soit vous prenez n’importe quel boulot et vous voyez ensuite".
Aucune compétence, une arrogance sans limite. Mieux vaut alimenter la main d’œuvre des entreprises à l’étranger ou de faire n’importe quoi plutôt de que trouver une véritable solution. Encore plus dangereux que Pôle Emploi (auquel je me suis encore frotté aujourd’hui).
Mais leurs salons sont bien plus révélateurs. Si vous n’êtes pas ingénieur ou commercial, vous pouvez crever la bouche ouverte - difficile à comprendre de la part d’une agence qui se targue de représenter l’emploi en France...
D’ailleurs, dans le dernier salon où je suis allé, les 3/4 des stands demandaient...des ingénieurs, le reste étant partagé entre les quelques rares autres boulots offerts et les conférences/ateliers (inutiles qui plus est). En un mot, l’élitisme avant tout servi sur un plateau d’argent aux grosses entreprises venues en masse au coup de sifflet. Les autres ?....hein qui ça ?
L’article L. 4624-4 de la loi El Khomri est tout simplement illisible et c’est sans doute voulu pour rendre flou une partie de la réforme afin de rendre le texte plus permissif, ce que je trouve inacceptable.
J’ai la vague impression que le médecin du travail devient finalement le fer de lance des employeurs dans le domaine du licenciement sans contrainte ni aucune gêne - ayant finalement tous les droits de juger d’une « inaptitude », des conditions de travail ou même des « capacités ».
Il n’y a pas non plus apparemment dans ce texte l’explication des termes d’ « inaptitude » ou « capacité ». Ca se résume plutôt en « le doc’ verra bien et puis si les conditions de travail sont inchangeables on le fout à la porte »...Si on se met le médecin dans la poche, on peut alors soit licencier les travailleurs ou même les faire changer contre leur gré de poste en disant « qu’ils ne sont pas aptes à y pouvoir ».
Cette disposition complète bien l’hypocrisie sur la disparition des accords de branche au profit des accords d’entreprise. La boucle est bouclée... Par contre, je ne comprends pas bien la partie « le médecin devra en parler à l’employeur et au salarié »...en groupe ou bien tour à tour et pour leur dire quoi exactement étant donné que le médecin ne peut pas divulguer d’informations à une personne inconnue, même un membre de la famille (non désigné comme « gérant de l’état de santé du malade » ?
@Nicole Cheverney :
« De plus, je mets mes espoirs dans le jeunesse, ce sont eux qui paieront le prix le plus lourd. »
J’en paye déjà le prix sans même avoir travaillé : diplôme totalement sous-estimé ou ignoré par les employeurs, Pôle Emploi qui sert de papier peint, chômage de longue durée alors que je n’ai toujours pas mis un pied dans le monde du travail, propositions grotesques et inadaptées de postes (au niveau Master, on ne me propose des postes du niveau BTS ou généralement moins comme si je n’avais pas fait d’études). Aucun avenir malgré tous les efforts et concessions que j’ai pu faire, zéro.
Je me demande donc ce qui arrivera une fois les réformes faites car actuellement les offres de postes quelles qu’elles soient sont d’une absurdité sans nom...