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Mike@VDN

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Mikaël Faujour est responsable éditorial de Voyageurs du Net, blog collaboratif de voyage construit autour de 3 axes : les lieux et traditions insolites du monde, la réflexion de fond sur le "fait touristique" et les alternatives de voyage touristiques ou non.
 

Tableau de bord

  • Premier article le 05/02/2014
  • Modérateur depuis le 28/01/2015
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Ses articles classés par : ordre chronologique







Derniers commentaires



  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 17:07

    « je suppose sans même consulter le blog de ce monsieur Chalot qu’il n’a rien à voir non plus avec le « voyageur de l’insolite » et le site en avant de la photo... sinon il ne serait plus là pour en parler. »

    Je note votre capacité à juger avant tout examen. Ce n’est pas exactement la démarche intellectuelle la plus conséquente. J’ai interviouvé Virgile Charlot ainsi que sa compagne Marion Martineau au début de l’année, lorsqu’ils sont passés au Guatemala, à Quetzaltenango, où je vis et réside depuis 2 ans. Ils venaient de l’Alaska et faisaient route pour la Terre de Feu ; aux dernières nouvelles, ils étaient en Bolivie. Leur voyage consiste à dormir sous tente tous les soirs, à vivre de peu. Ils ont un blog (Pignons Voyageurs) où Virgile, écrivain-voyageur qui avait déjà publié un livre et édité un documentaire relatant son voyage Paris-Le Cap, à vélo, rend compte des étapes du voyage. Ils sont financés par des sponsors, mais ce sont des financements très légers et que complètent des économies personnelles. 


     j’ai lu et j’ai été désolée de constater le monceau d’âneries à destination du faux alternatif pour ados attardés (un nouveau segment de marché ) mais « au bon dieu, les innocents », comme on dit« ... Il a notamment découvert la lune en dormant dehors, on est content (ou consterné) d’apprendre que l’ »expérience du camping imprévu« fut la plus excitante de son »road trip« . Ah ces urbains, il leur en faut peu pour sentir le frisson de l’aventure !
    J’expose dans l’article des démarches de personnes qui partent à pied ou à vélo, voire en voilier, pendant des mois et vous y voyez des « urbains » (le mot « bobo », sans doute, n’était pas loin d’être décoché) en manque de frissons, alors que c’est d’un mode de voyage et d’un mode de vie différents qu’il s’agit et qui montrent que voyager sottement n’est pas une fatalité. Pourquoi vous paraît-il alors nécessaire ou utile de venir déposer un commentaire blasé ?
    Les vrais alternatifs ne sont pas inconscients, justement ils n’aiment pas »prendre des risques« , ils n’en ont pas besoin : les ennuis leur tombent dessus sans le vouloir alors autant »tout préparer, tout planifier« pour tenter d’en avoir le moins possible puisque oui, tout ne se passe pas exactement comme c’est prévu. Et tant pis si cela semble paradoxal !
    Donc, si je vous suis bien : puisqu’il existe de la misère, il ne faut pas voyager. Quel est le rapport ? Les personnes qui partent à pied ou à vélo, ne sont pas exactement des gens pétés de thunes, mais voyage au contraire très économe. Mais, étant donné que vous jugez avant examen, la présomption d’innocence n’existe guère et hop ! à la trappe, comme le bon vieux roi Ubu. 
    L’agressivité gratuite de vos propos me rappelle ce qu’énonçait le psychiatre et psychanalyste Charles Melman dans L’homme sans gravité  : « La violence apparaît à partir du moment où les mots n’ont plus d’efficace. A partir du moment où celui qui parle n’est plus reconnu. Dans un couple, la violence commence quand l’autre refuse de reconnaître, en celui qu’il a en face de lui, un émetteur de paroles, vivant et de bonne foi. Vivant, donc ayant sa propre économie, ses propres contraintes. Et considéré, quel que soit le désaccord, comme de bonne foi. Dès lors que cette reconnaissance n’a pas lieu, l’autre n’est pas reconnu comme sujet, et la violence survient. (...) Mais dans cette époque où nous vivons, de plus en plus souvent, le sujet n’est pas reconnu parce que, initialement il ne s’est pas mis en place. Alors, la violence survient à tout bout de champ. Une espèce de violence qui est devenue un mode banal de relation sociale ».
    Et j’avoue que j’ai l’overdose de tous ces blogs ou sites de tourisme, vacances ou aventures qui racontent tous la même chose y compris les bouquins de voyage... 
    Lisez donc le mien, ça vous changera. Notamment du côté des réflexions et éditos qui ne sont pas exactement le lot commun des blogs de voyage et sites de tourisme : www.voyageurs-du-net.com/editos-reflexions

    Cordialement,

    Mikaël


  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 16:49

    Bonjour,

    L’article ne parle pas exactement du tourisme de masse, mais expose un ensemble de réflexion sur les possibilités d’un autre type de voyage.

    Les « voyageurs » ont bel et bien à voir avec les touristes si, lorsqu’on pense « voyageurs », on pense à ceux qui, sac au dos et sans agence, vont consommer du kilomètre, des paysages et des émerveillements en se pensant différents, alors que la démarche est celle, consumériste du touriste, dont il se rit volontiers. Je le répète : dans les yeux de l’autochtone, qui n’a pas le luxe de pouvoir bouffer des kilomètres et d’avoir seulement des congés payés, tout étranger est un touriste. 

    Si bien que la réflexion que lançait cette réflexion collective avait le mérite d’être proposée, à défaut d’avoir été très concluante : chacun estime que c’est son bon droit d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs et si les quatre coins du monde sont pointus ou ronds... Mais vous-même, voyagez-vous ? Où ? Combien de temps ? Parlez-vous la langue locale ? Pourquoi allez-vous là ? Lorsque vous visitez un lieu archéologique, par exemple, avez-vous réellement la curiosité pour l’histoire de cette civilisation ou allez-vous seulement voir un empilement de pierres ? etc.

    Je vous invite à lire nos réflexions sur le voyage publiées sur Voyageurs du Net : http://www.voyageurs-du-net.com/editos-reflexions

    Il me sera plus facile d’assumer ce que j’ai écrit ou diffusé que de répondre de propos qui ne sont pas miens.

    Cordialement,

    Mikaël



  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 16:40

    Bonjour.

    « J’imagine que vous n’y croyez pas trop vous même et que vous avez du sourire en donnant ces conseils ».
    Je ne donne aucun conseil : je cite des personnes, qui se sont exprimées sur le blog.

     1 . Limiter votre impact environnemental : De toute façon il est considérable si vous prenez l’avion.
    Oui, mais il l’est davantage encore si vous prenez l’avion A/R pour un voyage de trois semaines. Si vous prenez l’avion et, sur place, vous déplacez à vélo, à pied et en transports en commun durant une année de séjours, en consommant sur les marchés, il est très vraisemblable que votre impact environnemental soit, au total, moindre que celui que vous auriez en demeurant en Europe, où le mode de vie urbain est plus énergivore. 

    L’avion : Il serait urgent d’interdire ce genre de transport aux tourismes, et de ne le réserver qu’à quelques déplacements urgents et précis, en attendant d’avoir trouver un avion écologique, et ce n’est pas demain la veille.
    Et qui, selon vous, pourrait prendre une telle décision dans un contexte de fanatisme croissantiste ? 

    2. Voyagez par vous mêmes : C’est tout autant une cata, quant on ne connaît pas le pays…Bonjour l’arnaque, les mistakes…

    Un voyage se prépare et l’on apprend aussi de ses erreurs. D’avoir été attaqué sous menace de machette une fois, puis de surin une autre fois, pour avoir été hors sentier, je vous garantis que ça vous inculque qq notions de base. Quand je prends les bus déglingués à Guatemala City, j’évite notamment d’avoir trop de pognon sur moi, ou alors seulement dans mes semelles. Ce n’est qu’un exemple.

    3. Renseignez vous sur la culture locale….C’est sûr. Mais le mot renseignement me paraît un peu limité. Savoir si l’on doit roter ou non à la fin du repas ne sera pas suffisant pour vous éviter de faire de grosses bourdes qui peuvent s’avérer dramatiques. « Dieu m’est témoin, je n’ai pas voulu ça… »
    Une amie est venue me visiter cet été au Guatemala, où je me suis marié. Bruyante, agitée, elle a pas mal choqué certains ; je me suis pleinement rendu compte que l’on observe ici plutôt une certaine retenue et pudeur. J’évoque un peu le sujet sur cet article : Radin ? Hippie ? Grégaire ? Quel voyageur êtes-vous ?

    4. Soyez tolérants.....J’ai bien peur que l’on demande surtout aux autochtones d’être tolérants, n’inversons pas le sens et la légitimité des choses.
    L’auteur a sans doute été maladroit ou a écrit vite, mais tâcher de surmonter ses réflexes et dégoûts ne me semble pas illégitime : si on veut comprendre une autre culture, il faut s’efforcer à comprendre la racine des apparences que l’on observe. A dire vrai, l’immersion longue est probablement la seule solution à ce sujet. 

    Finalement, des vacances dans la creuse, ou dans l’aveyron, c’est pas si mal que ça, non ? La preuve : Y a des chinois qui viennent du bout du monde, rien que pour nous voir. Je suppose qu’ils lisent eux aussi ce genre de conseils.
    Je suis d’accord avec vous. Le lointain a été survalorisé : résultat des hordes de gens déferlent ailleurs pour de la consommation rapide de lieux et de « culture » folklorisée, un élan prétendument allophile qui n’est qu’un argument commercial à la fin des comptes. J’ai largement exposé mon opinion sur ce sujet dans cet article : « Voy(ag)eurs à la recherche de l’authentique perdu ». Nous avons aussi publié ces articles (entre autres) réfléchissant sur divers aspect de ce phénomène : 
    - Le Pérou « authentique » (1e partie) : à la rencontre de l’Inca imaginaire 
    Le Pérou « authentique » (2e partie) : tourisme mystique et pièges à con 
    Derrière l’« authentique », la folklorisation et l’uniformisation du monde ? 
    Cancún : Anatomie d’une capitale du tourisme de masse 

    J’insiste encore : je ne suis pas l’auteur des citations de l’article : celui-ci fait le bilan d’une opération de réflexion collective dans la blogosphère du voyage début 2013. Les auteurs des citations sont mentionnées. Prenez le temps de lire les articles dont je vous ai donné les liens ici (ils sont longs, tous) et de visiter mon site : vous verrez que nous ne versons pas dans l’apologie béate du voyage et du bougisme. D’ailleurs, en 2015, la réflexion sera pas mal orientée, notamment par le biais d’intervioux, vers des réflexions sur le lien entre voyage et tourisme d’un côté, et décroissance, écologie, autonomie de l’autre.

    Cordialement,

    Mikaël





  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 16:20

    Bonjour Corinne et merci pour votre commentaire.

    Je précise bien que cet article n’est pas mon opinion personnelle : elle rend compte de réflexions énoncées par divers participants à une opération collective de réflexion sur le sujet du « tourisme alternatif ». Je partage votre avis : moins il y a d’intermédiaires, mieux c’est. Et je connais des cas analogues à celui que vous mentionnez relativement à la concurrence. Je vous renvoie seulement vers cet article : TRISTE, NAÏF OU HUMANISTE ? QUETZALTREKKERS, OU QUAND LES « GRINGOS » FONT VISITER LE GUATÉMALA

    Concernant ce que vous dites sur le pourboire et la négociation, nous avons publié sur Voyageurs du Net deux articles qui abordent ce sujet : l’un sur les marchés d’Asie, l’autre au sein d’un paragraphe sur le « voyageur radin » dans un article un peu provoc « Quel voyageur êtes-vous ? ». Dans ce dernier article, j’écris notamment : « Sauf que négocier quelques centimes ou quelques unités de moins dans la monnaie locale quand on vit du commerce informel ou d’une activité qui, même en rapportant raisonnablement, doit être pensée en rapport avec l’absence d’État-providence pour payer soins de santé ou retraite, c’est normal ; mais quand on a sur son compte bancaire quelques milliers d’Euros ou de Dollars et le luxe de pouvoir voyager, négocier quelques centimes en moins, c’est être une putain de pince – c’est être un minable. En plus de déprécier un travail souvent informel et ne permettant qu’à peine d’épargner, c’est témoigner d’une bassesse d’âme et d’une humanité sèche comme un portefeuille. »

    Ce que vous dites sur « touriste ou voyageur », n’est pas en contradiction avec ce que j’énonce : « dans l’œil des autochtones du pays d’accueil, dont la majorité n’a souvent pas l’opportunité de jouir de congés payés et d’un salaire décent, l’étranger quel que soit son mode de voyage est toujours un touriste » 
    Vous écrivez qu’« aller à la rencontre des autres « par »surprise« , c’est vivre une aventure à pied, à cheval, à vélo, en radeau sur un fleuve ou en bateau sur les mers, sortir des sentiers battus (même là ça devient difficile) et non collectionner des souvenirs en forme de carte postale que l’on raconte ensuite sur un blog »
    Personnellement, je n’aime que très peu le voyage. Je vis au Guatemala, où je me suis marié ; je vois passer les gens, les touristes ou les « voyageurs » ; et mon blog est assez peu destiné à vanter les joies naïves du voyage, et tente autant que possible d’interroger le comportement du voyageur/touriste. Allez donc y faire un tour, vous verrez. « Rencontrer les autres », ce n’est donc pas pour moi un « plan » ou « objectif » de voyage dont je raconterais les merveilles sur un blog, mais un quotidien intime dont je ne parle quasiment pas : la découverte de l’histoire, de la culture, des moeurs, du désastre anthropologique causé par l’Etat à la botte de l’oligarchie, et je vous en passe. Je suis peut-être le plus critique de la blogosphère du voyage, mais pas le seul à porter un regard analytique sur le fait touristique. Les souvenirs en forme de carte postale, cela existe, mais il n’y a pas que ça et il me semble que le fait touristique mérite d’être interrogé et pensé. 
    Cordialement,

    Mikaël

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