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Mike@VDN

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Mikaël Faujour est responsable éditorial de Voyageurs du Net, blog collaboratif de voyage construit autour de 3 axes : les lieux et traditions insolites du monde, la réflexion de fond sur le "fait touristique" et les alternatives de voyage touristiques ou non.
 

Tableau de bord

  • Premier article le 05/02/2014
  • Modérateur depuis le 28/01/2015
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Derniers commentaires



  • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:59

    Oui et non. Je ne parierais pas que les Champs catalauniques, que Wounded Knee, que les lieux historiques de l’exploitation ouvrière, de l’esclavage des Noirs, du génocide des Indigènes d’Amérique soient tous des lieux de tourisme. 1. Parce qu’ils n’ont pas nécessairement un aspect visuel ou spectaculaire, donc commercialisable, 2. parce que certaines mémoires dérangent, restent inassumées.


    Et puis je dirais volontiers que, au-delà (ou en-deçà) des « hauts lieux », on peut imaginer des « bas lieux » de l’histoire et de la mémoire. La mémoire paysanne des terroirs ravagés par la conscription de la 14-18, la mémoire rurale des villages désertés par les migrations vers la ville causées par le Progrès et la Croissance des bourgeois libéraux, les villes fantômes racontant les délires et les avidités du passé, disent aussi une mémoire, et bien plus intéressante sur le plan de l’histoire populaire que les grands machins et amas de pierres qu’il faut avoir « fait », liste de courses que coche le touriste idiot en ne se rendant pas compte qu’il ne désire pas, mais qu’il suit moutonnièrement les injonctions, amputé d’imagination et de capacité désirante vraiment individuelle, vraiment à lui. 


  • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:52

    Le piège à con se révèle, dirais-je plutôt, dès la publicité : découvrez le visage « authentique » des « cultures ancestrales », etc. Dès qu’une communauté entreprend de s’ouvrir au tourisme, sa raison d’être cesse d’être interne et anthropologique ; elle entre alors dans le grand mirage de la paix par le Saint Marché et la Main invisible, où tout devient commerce, objet de transaction, où ce qui avait une raison d’être pratique ou bien sacrée, se fait utilitaire : le tourisme participe du colonialisme des esprits par les valeurs libérales : économiques par la mise en transaction d’un patrimoine et d’une culture, mais aussi social-culturel par la circulation d’individus venant renforcer celle des images et représentations, avec leurs attitudes individualistes, « émancipées », etc. 

    L’aspect écologique, collatéral n’est qu’un des aspects de ce désastre aux allures de plaie d’Egypte.



  • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:46

    Je pensais mentionner Montmartre, Saint-Malo ou le Mont-Saint-Michel. La France ne manque pas de pièges à cons.



  • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:44

    Bonjour,

    Je vis au Guatémala, où je me marie en août ; je suis plutôt sédentaire que nomade ou enclin à louer les vertus du bougisme ; je crois à l’enracinement, comme Simone Weil, comme les Indigènes en lutte du Chiapas, de Totonicapan, les habitants de la Puya, les paysans ukrainiens autour de Makhno — et j’en passe. Du reste, en lisant les liens que j’ai posés dans l’article et en parcourant un peu le site Voyageurs du Net vous devriez y voir plus clair. On a questionné Paul Ariès ; idem bientôt avec Serge Latouche
    Concernant le Machu Picchu, je n’y suis pas allé : la partie qui traite de ce haut-lieu du Pérou est un résumé d’un article d’une collaboratrice du site qui y était allé.
    Donc plutôt d’accord avec vous.


  • Mike@VDN Mike@VDN 6 février 2014 16:41

    « En creux, sous-jacent à cette curiosité irresponsable, le sentiment diffus chez le voy(ag)eur que la diversité du monde est aujourd’hui menacée et qu’il importe de se dépêcher avant que disparaissent les « authentiques » du monde, pour aller les voir – ce qui, peu ou prou, le rapproche du touriste de safari ou des visiteurs des zoos humains d’il y a un peu moins d’un siècle. Ce faisant, il ne se rend pas compte, que ce désir même de voir, que sa présence même, sont des facteurs accélérants de sa disparition. Mais après tout, le voy(ag)eur ne voit pas plus loin que le bout de son nez et de son portefeuille : il a payé, c’est bien le fin mot ; pour peu qu’il soit moral ou prétendument « responsable », il se satisfera d’avoir, par son argent, contribué à aider une famille, un village, une communauté… Quelle naïveté ! Et puis… tout cela pourquoi ? Pour punaiser un spécimen de papillon en voie de disparition ? »
    « Voy(ag)eurs à la recherche de l’authentique perdu »

    « Le tourisme reste largement un impensé politique. La droite en fait une activité comme une autre. L’attitude des gauches est beaucoup plus contradictoire. Elles revendiquent en effet historiquement le droit aux loisirs, aux congés payés ; elle a longtemps annoncé la civilisation des loisirs. Elle est par ailleurs encline à l’ouverture, elle savoure l’altérité et se méfie anthropologiquement de tout terroir. L’enracinement est vécu traditionnellement comme potentiellement dangereux car porteur de xénophobie. Elle a longtemps dit que la classe ouvrière n’avait pas de patrie, elle a longtemps rêvé de nomadisme, préférant la libre circulation des hommes à celle des marchandises et des capitaux. La gauche ne s’aime pas davantage en donneuse de leçon, en dames patronnesse faisant la morale au bon petit peuple. Rien ne lui est plus odieux que de camper dans une posture qui conduirait à réserver le tourisme à une petite minorité. La gauche n’est pas aristocratique, elle aime la foule, le nombre. Elle n’est donc pas spontanément du côté de la prise de conscience des problèmes liés au tourisme de masse ; elle peut avoir tendance à refouler ses conséquences écologiques ».
    Interview de Paul Ariès : « Le consommateur de voyages est un consommateur de clichés »

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