Je vous remercie pour votre grande sollicitude.
Mais là n’est pas la question.
Il est probable que les explications des effets de l’ECT viendront plus de la neurologie que de la psychiatrie. Les travaux d’Antonio Damasio ("L’erreur de Descartes") montrent que organisation neurologique et comportement sont fortement intriqués.
Les "électrochocs" à la mode "Vol au dessus d’un nid de coucou" ne sont plus de mise dans les hôpitaux français.
Le choc correspond à une tétanisation de type convulsif occasionnée par le passage du courant en trans-cérébral.
Hélas comme pour la douleur chez les enfants, on pensait que cela n’avait pas d’importance.
Le courant est de l’ordre du micro-ampère.
Aujourd’hui le patient est curarisé (comme pour une intervention chirurgicale) ce qui explique qu’il faut un anesthésiste et un infirmier pour ventiler le patient puisque ses muscles respiratoires sont momentanément (de l’ordre d’une minute) paralysés.
Pour avoir assisté à ce traitement et aux résultats obtenus à terme, je témoigne que si je devais, un jour, être victime d’une dépression mélancolique sévère, je n’hésiterai pas un seul instant à y recourir compte tenu de l’efficacité et du rapport bénéfice/risque.
Ce rapport bénéfice/risque (surtout pour le portefeuille) est loin d’être à l’avantage du lavage de cerveau par les adeptes de Ron Hubbart.