Effectivement, le texte en lui-même n’est pas « une promotion du caïdat ». Ce serait plutôt une illustration de l’aspect contraignant de la société, avec son lot de rebelles aux cœurs tendres (finalement, il enjoint le petit de s’en aller avant que l’autorité ne le prenne et ne le punisse, pour qu’il soit seul puni, comme meneur de la révolte.) qui finissent en marge, ici, un fils de paysan qui se fait ainsi virer de l’école et prend la suite de son père.
Tout aussi effectivement, la consigne d’écriture méprise l’œuvre et son auteur : le petit y est puni pour avoir été fidèle à son serment obtenu sous la menace. Le résultat est ambigu. Le narrateur n’a plus juste participé à une éphémère et sans conséquence révolte par fascination voire subjugation venant du grand Michu, la quête de la liberté n’ayant fait que quelques pas maladroits, là, au contraire, solidarité, honêteté, fidélité, intérêts personnels, tout cela s’oppose. C’est audacieux de donner un sujet aussi difficile, mais hasardeux pour certaines mentalités, c’est sûr. Certains caïds réels pourraient y voir une confirmation du primat de la force, de l’intimidation, dans un monde sans foi ni loi... Mais le sujet en lui-même ne me semble pas le contenir. L’auteur de l’article devrait faire attention à ne pas trop vite crier au loup...
Faut-il des sujets « orientés dans le bon sens » ? Cela nécessite que l’école soit légitimée à instruire la morale, ce qu’est le Bien et le Mal, et que cette morale soit effectivement définie, car tout le monde n’en a pas la même conception. Dans nos temps post-modernes, où l’autorité est en mal de légitimité, ou les notions de Bien et de Mal sont floues, je pense que ce type de sujet consensualiste est ce qu’on peut espérer de mieux de l’institution scolaire. À vos commentaires... :)
« À la Poste, vos colis perdus maintiennent des emplois. »
Et pour vivre dans un pays très riche sans chômage, il suffit de perdre toujours plus de colis !
Oui, bon, je sais, même si c’est dans le titre, c’est peut-être la seule boulette d’un article fort intéressant par ailleurs — et je tiens à remercier Olivier Bailly au passage. Mais il faut me comprendre : ça fait tellement longtemps et tellement souvent que j’entends cette idée reçue, que c’est la fonction qui créée l’emploi, que je ne peux pas toujours laisser passer sans dire un mot...
Les taux directeurs de la BCE (ou d’une quelconque banque centrale) servent à réguler la masse monétaire symbolisant la richesse de l’économie qu’elle fluidifie. Ça n’est pas un taux de remise de dette.
Lorsque la BCE abaisse d’un point son taux de refinancement par exemple (le taux classique quand on parle de taux directeurs et qui concerne les liquidités disponibles des banques, il existe aussi le taux d’escompte pour les prêts à très court terme, le taux ...), ça influence le montant des interêts à payer en plus du capital. Pour le coup, c’est comme les bons vieux prêts d’un ménage.
Donc, non, si la BCE baisse ses taux directeurs d’un point, ça ne divise pas la dette. D’ailleurs, les banques centrales ne créent pas de l’argent ex nihilo, pas du tout, elles crééent de la monnaie, pas de la valeur, nuance. Si sur un marché il n’y a qu’une banane à acheter et que l’acheteur dispose de 1 ou de 1000 €, ça ne change rien, sa monnaie ne vaut qu’une banane. One ne peut pas diviser par deux la dette d’un pays, d’un coup de baguette magique. Le seul moyen de réellement éponger sa dette sans rembourser, c’est de voler, d’escroquer. Je vois mal la BCE accepter que tous ses créanciers se voient floués. Elle perdrait toute confiance (et pour le jeu de mot, tout crédit), et l’euro perdrait beaucoup de sa valeur. Si vous êtes prêt à me vendre un bien contre une reconnaissance écrite de dette que j’honorerai (encore un jeu de mot) dans un délai fixé, c’est parce que vous accordez de la valeur à ce papier. C’est pareil pour une banque centrale et sa monnaie. Arrêtons le mythe de la science économique magicienne : non, la dette d’un État n’est pas qu’une fiction comptable, un conte qu’on pourrait écire et réécrire selon notre rêverie. La BCE se rémunère sur son activité de banque centrale. Elle n’a pas intérêt à ce qu’on lui retire notre confiance dans son efficacité. S’il advenait que sa gestion fût complètement irrationnelle, alors, elle s’effondrerait, et tous ce qui est libellé en euro aussi : vos pièces, vos billets, vos chèques, vos comptes en banques. Retour au troc ou à une monnaie rationnelle !
Un bon exemple de monnaie mal gérée est le dollar zimbabwéen. Au Zimbabwé, un gentil révéré grand timonier Robert Mugabe a tout pouvoir sur la banque centrale zimbabwéenne, partant, sur tous les dollars zimbabwéens. Mr Mugabe a mal géré l’agricultre nationale qui était avant le grenier de l’Afrique australe mais qui est devenu maintenant un pays importateur net pour l’agroalimentaire. Zut, Mr Mugabe se retrouve sans la ressource principale du pays pour financer l’État. Qu’à cela ne tienne, imprimons des dollars zimbabwéens et on pourra payer tout le monde ! Pourquoi personne n’a pensé gérer son économie ainsi auparavant ? Ah ah, les cons ! Ceux qui sont payés avec tous ces tout-nouveaux-tout-beaux dollars zimbabwéens veulent avoir de la richesse non financiaire, acheter des trucs quoi, car c’est une étrange population ou peu sont férus de numismatique. Le marché intérieur zimbabwéen, qui n’a pas eu d’augmentation magique de sa richesse entre-temps se retrouve avec plein de dollars supplémentaires pour acheter les mêmes biens et services. La valeur du dollar zimbabwéen plonge, pour un même bien, le prix augmente, ça s’appelle l’inflation. Jusqu’à 15000% d’inflation annuel, record battu. Oui, avec 150 ZWD, tu peux acheter 150 noix de cocos à 1 ZWD le 1er janvier ou même pas une noix de coco entière le 31 décembre. On économise pour investir dans sa future petite entreprise ? Non, évidemment. On emprunte ? À qui ? Pour qu’on accèpte de prêter, on veut qu’une fois l’argent de retour, on puisse au moins acheter la même chose avec la nouvelle somme, ça fait un gros taux d’intérêts... Résultat, le pays est sinistré, la famine sévit, le peuple s’éxile, notamment en Afrique du Sud voisine. Bravo Mugabe !
Pitié, qu’on cesse de balancer à la catapulte des conneries sur l’économie. J’en ai assez que le débat soit à la fois si nul (peu d’intervenants bossant effectivement dans les sciences économiques) et si idéologique...
La gauche croit en l’Homme, la droite est plus individualiste. Mais bien sûr.
Parce que les communistes croient plus en l’Homme qu’en la matière qui dicteraient ses pensées, ses actes, son Histoire ? Parce que de Gaulle lors de Juin 1940 ne croyait pas en l’Homme ? Alors que les communistes ralliés au IIIe Reich si ? Parce que De Gaulle disant à Neuwirth d’autoriser la pillule car « donner la vie n’est pas anodin », c’est supérieur à la si morale gauche mitterrandienne préférant la cohabitation à la démission face au désaveu populaire, oui, Mitterrand, l’auteur du Coup d’État Permanent. Parce que la droite souverainiste, c’est nettement moins moral que l’extrême gauche alignée sur le MEDEF en matière d’immigration, mettant en concurrence les salariés français avec de nouveaux venus du tiers-monde ? Parce que Robert Ménard de l’ONG Reporters Sans Frontières cherchant à créer des embrouilles entre la France et la Chine communiste par Mao, sans bénéfices pour le Tibet mais avec beaucoup d’inconvénients pour la France, c’est tellement plus intelligent que le même Robert Ménard maoïste convaincu à ses premières heures ? Parce que les Droits de l’Homme, aussi vite proclamés que bafoués lors de la Révolution par le premier totalitarisme de l’Histoire, ça donne une supériorité morale ?
Un homme de gauche, ou ça a l’arrogance de l’ignorance, ou ça a la honte de son histoire, ou ça a la modération de celui qui se sent libre vis-à-vis des clivages et ne porte donc pas le mot gauche en étendard...
Cher auteur de l’article, vous êtes une caricature de bien-pensant, de cette majorité de gauche qu’on trouve parmi les journalistes, des tous ces culpabilisateurs sur l’Histoire de France, de tous ces types qui promettent des lendemains qui chantent, un Homme Nouveau, régénéré, débarassé de ses scories archaïques, mais qu’en attendant, il faut beucoup détruire...