« L’investissement, la construction de nouveaux tronçons, l’entretien du réseau, représentent 2,7 Md€ soit 30 % de l’argent des péages ».
Les sociétés autoroutières sont filiales de sociétés du BTP. En conséquence les travaux (30 % de l’argent des péages) sont confiés aux maisons mères. Donc ce qui est présenté comme une charge dans l’article est en fait une source supplémentaire de profits pour les mêmes acteurs.
Les 14 milliards versés au départ pour obtenir les concessions sont déjà remboursés 12 ans plus tard. Ce coût étant assumé, les bénefs vont encore augmenter, à moins que les société d’autoroutes ne décident de faire encore plus de grands travaux d’améliorations (bénéfices qui tomberont encore dans les poches des maisons mères).
12 ans plus tard on feint encore de s’étonner sur les clauses extrêmement avantageuses des concessions pour les sociétés autoroutières. Cette privatisation a été faite sous Villepin. Son ministre de la justice était Pascal Clément. On sait moins que cet avocat a été embauché ensuite non pas par Vinci (cela aurait paru un peu gros) mais, plus discrètement, par le cabinet d’avocat de Vinci. S’agissait-il d’un pantouflage , d’un emploi fictif en remerciement des clauses avantageuses du contrat ?
On est dans la même situation que pour NDDL. Le préfet qui a encadré l’étude publique préalable (étude truquée comme cela à été démontré) fut lui aussi embauché ensuite par Vinci.
Ce que défend en fait notre Méchant Réac, c’est un système généralisé de connivence entre classe politique et grandes entreprises, et un système de corruption qui s’enrichit indécemment sur le pillage du bien public. Les gilets jaunes à qui les gras profiteurs du système expliquent sans fin « qu’il faut faire des sacrifices » ont bien raison de mettre leur nez la-dedans.
@osiris Enseignant de philosophie c’est beaucoup dire. Il a surtout été rémunéré comme enseignant et mis en disponibilité pour occuper d’autres fonctions cumulant ainsi d’autres rémunérations.
En juin 2011, Le Canard enchaîné et d’autres médias affirment que Luc Ferry, professeur à l’université Paris-Diderot, n’y assure aucun enseignement depuis quatorze ans et qu’il n’y est quasiment jamais présent : outre les périodes de fonctions ministérielles, où il était détaché et payé comme ministre, il a longtemps été dispensé, à sa demande, d’enseignement et mis à disposition afin d’accomplir diverses fonctions officielles. (Wiki).
Donc 14 ans de cumul de rémunérations (et pas au Smic).
De son coté Wauquiez lorsqu’il dénonçait « le cancer de l’assistanat », venait d’obtenir 13 ans de cotisation retraite au conseil d’Etat après y avoir travaillé 2 mois.
Il est fort possible que parmi les raisons de la colère des gilets jaunes, il y ai cette surabondance de petits marquis de la République aussi donneur de leçons sur « les sacrifices nécessaires », que profiteur pour eux mêmes des largesses de cette même république.
En résumé de leur état d’esprit : les prébendes pour les courtisans, la bastonnade pour les gueux. Donc 1789 est à refaire à intervalle régulier.
@AncreDeChine Dans la mesure ou il s’agit d’investissements pouvant être rentables Macron cherchera à les vendre à ses copains financiers (comme la Française des jeux ou les aéroports). Il n’a pas beaucoup de temps devant lui pour réaliser ce programme pour lequel il a été propulsé par la finance et ses médias. Par contre, il aura le restant de ses jours pour en tirer les dividendes.
@popov Il ne manque pas grand chose pour que de puissantes Step soient réalisées. Le lac de Serre-Ponçon (par exemple) est souvent presque vide en été. Les centrales hydroélectriques existent déjà. Les plans d’eau inférieurs, c’est les biefs du Rhone qui sont pleins à ras-bord au printemps. L’énergie de remontée de l’eau, c’est le vent et le solaire abondants dans la vallée du Rhone. Ne manquent que des pompes électriques (pouvant fonctionner de façon intermittente, donc au solaire et à l’éolien) et les conduites de remontées de l’eau. L’investissement ne semble pas énorme et les conséquences environnementales seraient limitées. Reste à calculer les problèmes de perte de charge liés à la distance, la limite des quantités d’eau pouvant être prélevées sur le Rhone en fonction des saisons, le coût et la rentabilisation des investissements (mais le prix de l’énergie monte), etc. Pour l’énergie, il va falloir faire des choix et celui-là ne serait pas forcément le pire.