« Et elles méritent aussi d’être prises au sérieux. Si je n’ai pas de preuves que ces déclarations soient véridiques, je les tiens pour probables. Parce que je pense que l’anéantissement d’Israël est la seule issue au problème « palestinien ». »
Pour vouloir anéantir Israël encore faut-il en avoir les moyens.
1/ Israël est de loin le pays disposant des forces militaires les plus puissantes de la région. C’était vrai en 67 et en 73, où à chaque fois et en quelques jours, il a détruit les forces ennemis supérieures en nombre et en équipement de plusieurs pays frontaliers coalisés. C’est encore plus vrai aujourd’hui, depuis la destruction de l’Irak et de la Libye, et de la tentative qui a visé la Syrie. On ne me fera d’ailleurs pas croire qu’Israël ne fut en rien lié avec ces ingérences armées. La boucle est donc bouclée.
2/ Israël est la seule puissance nucléaire eu égard à son étranger proche.
3/ Israël bénéficierait en cas de menace existentielle véritable du parapluie conventionnel et nucléaire américain.
Dans ces conditions qui pourrait, qui oserait attenter à l’existence d’Israël ? Il est vrai qu’Israël n’a pas de profondeur stratégique, mais cela n’enlève en rien la forces des éléments de faits ci-avant rapportés.
Je vais vous dire : pour les dignitaires relgieux de haut rang, comme pour les gourous des sectes, le paradis est définitivement sur terre. Vous connaissez beaucoup de chefs religieux morts les armes à la main ? Regardez donc Ben Laden, dont il se dit qu’il fut abattu caché derrière sa femme !
« Et encore une fois, les dirigeants iraniens sont seuls animés du fanatisme porteur de cet esprit belliqueux. »
Ben voyons !
Je ne connais pas moi tant aux Etats-Unis qu’en France ces dernières décennies, depuis au moins le milieu des années 80, de lobby iranien qui ait poussé de toutes ses forces pour contraindre ces entités, de concert avec d’autres intérêts convergents, à envahir des pays, détruire leurs infrastructures, et tuer leur dirigeants : guerre Iran-Irak sur initiative de ce dernier allié des mêmes (à l’époque...), première et seconde guerres d’Irak, frappes contre la Serbie, guerre de Libye, guerre de Syrie. Et je ne parle évidemment pas de la colonisation progressive des territoires occupés illégalement par Israël, contraires à toutes les règles du droit international.
Votre hémiplégie est non seulement volontaire, mais aux conséquences ici incalculables.
« Ce qui ne veut pas dire, évidemment, qu’’il n’y a pas de fanatiques chez les sunnites, mais leur fanatisme est orienté dans d’autres directions et, s’il existe, ici, une volonté politique, nous pouvons les combattre sur notre sol. »
Pour ma part j’aurais préféré ne pas devoir les combattre sur notre sol. Encore fallait-il ne pas les recevoir en leur offrant le gite et le couvert. Vous parlez de lutte contre l’islamisation. Je suis fait pour vous comprendre. Mais si l’on commençait à s’attacher aux causes et non à ses effets. Car l’islamisation n’est que le produit de l’immigration de masse que ce pays a connue sur la dernière séquence historique.
Mais j’y pense : n’y a-t-il pas là aussi, là encore, un certain lobby, de concert avec d’autres forces, qui a contribué ô combien à criminaliser tout débat sur la question migratoire depuis quarante ans dans ce pays, à ostraciser les seuls qui eurent la lucidité de voir les choses en face et de les dire à l’opinion, à hystériser les foules et notamment la jeunesse, par le biais d’officines de subversion pseudo-antiracistes sous sa coupe ?
Je vous informe si là non plus vous ne le savez pas : le lobby en question n’a rigoureusement rien à voir avec les iraniens, les chiites, pas plus qu’il a voir avec les musulmans en général ! Voyez comme nous retombons toujours sur nos pattes, et sur les mêmes éternels manipulateurs en l’occurence. Cela vous ferait-il mal au cul de l’admettre... ?!
Hier, deux attentats à Paris et en Indonésie qui visaient des mécréants perpétrés et revendiqués par une organisation chiite iranienne, financée par l’Etat iranien et soutenue idéologiquement par ses mollahs !
« Un seul Etat au monde, à l’heure actuelle, aspire à en anéantir un autre, et c’est l’Iran, qui rêve d’anéantir Israël. Dans le même temps, comme dirait l’autre, l’Arabie dialogue avec Israël, et l’Iran poursuit l’Etat hébreu d’une haine inextinguible. »
Ces déclarations, si elles sont véridiques (car je vous sais à présent très précautionneux sur les faits), méritent d’être condamnées.
En même temps je ne peux m’empécher de penser qu’elles participent assurément d’une dimension de communication politique interne à la nation iranienne, afin de la cimenter autour du pouvoir ; et externe dans la mesure où l’opposition et la résistance à Israël est perçue de manière favorale par les rues pas seulement perses, mais aussi et surtout arabes. Or après la mort du panarabisme incarné par Kadhafi et Saddam, assassinés par les forces néoconservatrices, la place de leadership est laissée vacante au sein de cet espace, qu’aussi bien l’Iran que l’Arabie Saoudite tentent de récupérer à leur profit.
C’est tellement cette dimension de communication politique qui est la plus plausible, que l’Iran aujourd’hui n’a pas le début du commencement des moyens militaires, politiques, économiques, pour attenter à la sécurité vitale d’Israël.
Que l’Iran ne serait pas plus demain en capacité de le faire, quand bien même possèderait-elle des capacités nucléaires militaires, puisque Israël est déjà une puissance nucléaire, l’équilibre de la terreur s’instaurerait donc comme cela s’est toujours passé partout depuis son avénement.
Sauf bien entendu à croire que l’Iran et ses dirigeants seraient des aliénés, des fous dangereux incontrôlables et innaccessibles à la raison. Si vous le croyez, qui est le discours servi par les tartuffes israéliens pour asseoir leur argumentaire, c’est que vous ne comprendriez pas les raisons qui poussent les israéliens à le servir (demeurer la seule puissance nucléaire de la région dans un but de conserver un avantage stratégique), en plus de prendre naïvement les iraniens pour ce qu’ils ne sont pas et n’ont jamais été.
« Non, non, ça ne me gêne pas. Vous affirmez quelque chose que je ne peux ni réfuter ni confirmer, parce que je ne possède aucune information fiable sur le terrorisme islamique, son fonctionnement, ses réseaux et ses structures. »
Soit vous êtes de mauvaise foi, soit plus grave et vous ignoriez donc que TOUS les auteurs d’attentats islamistes partout en Occident mais aussi (et surtout) dans le monde arabo-musulman, les chefs djihadistes (dont au premier titre Ben Laden, Zawahiri, Al Bagdadi,...), les mouvements djihadistes eux-mêmes : l’Etat islamique, Al-Qaïda, Boko Haram, GIA algérien, etc... ; que les mouvements politiques qui les ont inspirés : Frères musulmans, salafo-wahabites saoudo-quatari, Talibans, takfiristes, etc..., sont TOUS sunnites sans la moindre exception ?
Que tous ceux-là considèrent les chiites et en particulier les iraniens, mais aussi les chrétiens, les non musulmans en général et plus encore les polythéistes et les incroyants, comme des apostats bons à égorger ?
« Djihadisme sunnite » est d’ailleurs un pléonasme, tant il n’existe pas de djihadistes autres que sunnites. Vous voilà par conséquent informé. Espérons que cela vous aide à hiérarchiser dorénavant vos priorités.
Après m’avoir réputé musulman voilà que vous me prêter des proximités avec Mélenchon... Sauf que pour Mélenchon et ses affidés, je serais un pur produit du fascisme. Ce que je considère, venant de ce camp politique, comme un brevet de vertu.
Je vous invite à relire mes interventions au cours de la dernière campagne pour vous faire à l’idée de mes soutiens et positionnements actuels.
Pour ma part, philosophiquement, je suis autant libéral qu’holiste. Cela dépendra du contexte poétique. Economiquement, autant capitaliste qu’étatiste, cela dépendra des secteurs de marché. Une chose est sûre néanmoins : je ne cesserai de considérer l’économie que comme étant au service de la politique, jamais l’inverse. En politique, comme en philosophie, il faut viser l’équilibre. Ce n’est jamais ou l’un ou l’autre. Blanc ou noir. Bon ou mauvais.
« La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire. Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissent l’homme féodal à ses ’’supérieurs naturels’’, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du ’’paiement au comptant’’. Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. » - K. Marx, Le manifeste du Parti communiste.