Cette interprétation française de la liberté de parole n’est pas nouvelle ; je n’ai pas eu l’occasion d’écouter le débat, et ne sais pas si Jean Bricmont l’a signalé, mais même Chomsky a eu l’occasion de se frotter au milieu qu’affronte Dieudonné quand il a voulu défendre la liberté de parole de Faurisson en se faisant piéger par « son ami d’alors, Serge Thion ». (Re)Lisez cet article de Jean Bricmont dans le monde diplomatique http://www.monde-diplomatique.fr/2001/04/BRICMONT/15109.
Ce n’est pas Obama qui les arrêtera mais la pression citoyenne qui compensera le lobby supportant Obama (n’oubliez pas le prix d’une campagne électorale aux USA, ceux qui les financent choisissent leurs candidats, pas le peuple)
Sauf que nous ne sommes pas en démocratie, nous n’élisons pas nos représentants mais nos maîtres. Parmi d’autres, Etienne Chouar l’explique lumineusement (ou au Québec Jean Laliberté dans Réinventer la démocratie). Si l’on suit leur analyse, comme moi, comment agir, ce n’est pas la ploutocratie régnante qui va se laisser faire.
Si l’on ne change pas radicalement le gouvernement actuel par une révolution violente, si l’on préfère un changement par la pression de la conscience et la mobilisation citoyenne (encore envisageable : voyez l’échec que l’on espère temporaire de la loi SOPA aux USA) cela demandera encore beaucoup de temps et doit se préparer.
Dans ce contexte le vote utile prend un sens car tout autre vote « sincère » se révèle nocif et suicidaire dans la mesure où il donne l’avantage au candidat préféré de la ploutocratie, que l’on aime cela ou pas.
Ainsi, dans le contexte actuel, on peut considérer comme « démocratique » un vote utile dans la mesure où c’est celui qui donne le plus de chance à l’émergence de la pression citoyenne (c’est à dire à son non étouffement).