Contrairement au déficit Français qui s’est accumulé progressivement depuis 30 ans, le déficit irlandais est dû pour sa plus grosse partie à une décision politique unique, prise il y peu : celle de renflouer les banques qui ont spéculé inconsidérément. Si le gouvernement irlandais avait laissé couler ces banques, il n’en serait pas là.
@l’impertinent Certes, les gains de productivité ont été constant depuis plus d’un siècle. Certes, ils n’ont pas enrichi les salariés proportionnellement, je suis encore d’accord avec vous. Mais ils ont quand même eu pour conséquence une baisse relative des prix (si on compare l’évolution du prix moyen des voitures ou des téléviseurs, avec l’évolution des salaires), ce qui a permis une évolution constante du pouvoir d’achat moyen. Les gains de productivité ont - en quelque sorte - permis un enrichissement purement matériel (mais pas pour les services ou l’immobilier). Là où mon opinion diffère de la vôtre, c’est que je suis persuadé que ce long cycle de croissance matérielle est arrivé à bout, pour une raison toute simple, c’est que les ressources de la planète ne permettront pas d’aller beaucoup plus loin et que des milliards d’individus aspirent - et c’est nouveau - à notre niveau de vie. Donc, l’argument qui consiste à extrapoler dans le futur ce gain continuel de productivité, à mon avis, ne tient pas.
Tout à fait d’accord avec cette analyse qui met face à face ceux qui payent et ceux qui bénéficient, une facette du problème dont il me semble qu’elle est absente du débat à chaud. Je comprends qu’on manifeste pour sauvegarder un acquis, un salarié qui est sur le point de partir à la retraite auquel on dit qu’il faut encore « tirer » 2 ans, c’est normal qu’il râle. En revanche, j’ai un peu plus de mal à comprendre les jeunes. Ils se projettent dans un futur encore éloigné pour eux, en oubliant qu’entre-temps il y a le passage par la vie active, et que durant celle-ci il faudra payer pour les plus jeunes qu’eux (l’éducation) et pour les plus vieux qu’eux (la retraite). Le maintien de la durée de la vie active va signifier, du fait de la pyramide des âges, une plus grande pression financière sur leurs épaules. Pour résumer, un inconvénient à court terme pour un avantage à très long terme, dont ils ne sont même pas sûr d’y arriver. Pourtant le comportement typique d’un adolescent est plutôt « court-termiste », donc je ne m’explique cette mobilisation lycéenne que par le pur plaisir de manifester, de renverser l’ordre établi, le sujet n’étant que prétexte.
Comme vous, j’ai beaucoup aimé Les Particules et Platteforme. En revanche, j’ai été très déçu par son avant-dernier opus, La Possibilité... que j’ai pourtant acheté les yeux fermés. Je ne suis jamais « entré » dans le l’intrigue de ce livre et j’ai dû me forcer pour le finir. C’est pourquoi, je n’ai pas été tenté par La Carte..., et votre post me conforte dans l’idée que Houellebecq c’est plus pour moi.