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Pierre Arrighi

Pierre Arrighi

Professeur associé à la Faculté des arts d’Amiens, rédacteur, graphiste, dessinateur d’art, formateur et chercheur. Mène des recherches sur les nouvelles formes du dessin et sur l’esthétique du football. Né en Uruguay, père de 3 enfants et grand-père de 2 petits enfants. Travaille en indépendant et collabore avec Streetfootballworld, mouvement associatif mondial qui lie football de rue et éducation.

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  • Premier article le 25/04/2007
  • Modérateur depuis le 12/06/2007
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Derniers commentaires



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 13 juillet 2007 20:40

    Je n’ai qu’un regard limité. Certaines universités fonctionnent mieux que d’autres, bougent plus et ont la curiosité et l’envie de créer. D’autres simulent le mouvement pour conserver une structuration archaïque.

    Moi je suis dedans et dehors. Je suis professeur associé, donc avec un contrat renouvelable tous les trois ans, au bon vouloir des spécialistes. La structure sociale de l’Université est une des premières choses à interroger. Vous avez des chargés de cours très compétents, qui travaillent beaucoup et ne sont jamais récompensés. Et des étudiants sans aucune expérience qui deviennent immédiatement « universitaires ». Le non fonctionnaire n’a pas de voix, car il craint de ne pas être renouvelé. Moi je me suis déjà fait virer une fois, parce que je m’intéressais trop à la pédagogie. J’ai été réintégré grâce à la solidarité de la directrice de la recherche, qui est une bosseuse.

    L’Université doit se mettre au service de la société ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il faut que l’Université soit au service des étudiants et de leur créativité, de leur avenir, et non les étudiants au service d’un système. Les étudiants sont beaucoup plus intelligents et créatifs qu’on ne le dit. Mais ils font semblant d’être idiots parce que ça donne de meilleures notes.

    Moi je suis devenu Prof associé avec un bac. Puis, par mon expérience et mes écrits pédagogiques, Nantes m’a accordé 5 ans d’études, un Master. Puis je suis devenu étudiant d’un coup. Quand je réfléchissais, j’avais 10 ou pas de réponse des profs. Quand je me suis mis à répondre vite fait bêtement, j’ai atteint facilement les 17.

    Au Cnam un prof voulait que je fasse des recherches sur les assistantes maternelles. J’ai fait une étude démontrant que les asmat étaient maintenant de classes sociales diversifiées, y compris classe moyenne. Il n’a jamais accepté le fait que ce n’était pas que des femmes de ménage.

    Dans de trop nombreux secteurs, l’Université ne développe pas la personnalité de l’étudiant et cherche surtout à soumettre sous prétexte « d’autonomie ». Le prof doit collaborer avec l’étudiant et non le laisser se décourager des années sur sa thèse.

    Le savoir est un renouvellement. L’étudiant ne doit pas être là pour acquiéscer mais pour relancer la créativité des savoirs. Ceci peut se produire dans tous les domaines du savoir et à tous les niveaux.

    Je n’ai pas de programme, mais je crois qu’il faut commencer par sortir de l’opacité qui caractérise l’Etat. Car ce qui pose problème c’est le comportement étatique et non social.



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 12 juillet 2007 21:56

    Je n’ai pas l’intention d’écrire un livre ce soir, désolé. Je suis sur la Copa. La Celeste. le mélange.

    Mais pour résumer le raisonnement :

    1) L’Etat français par le bais de son Président (mais pas d’opposition) indique que dorénavant il faudra que les immigrés connaissent des bases ( ?) de français avant de venir.

    2) Conclusion : l’Etat français par le biais de son Président tient à ce que les immigrés qui arrivent aient des bases de français. « C’est la moindre des choses »...

    3) Interrogation : alors pourquoi l’Etat français n’a jamais mis en place un plan, une recherche, un travail d’alphabétisation auparavant, des livres, des méthodes sérieuses ? Et pourquoi il n’envisage pas, d’ailleurs, la suite « l’après-bases » ?

    4) Conclusion : l’exigence d’apprentissage des bases du français avant de venir n’est pas fondée sur le bienfait de connaître la langue, mais c’est simplement une pression, un outil de pouvoir.

    5) Observation complémentaire : la langue française est trop souvent utilisée comme un outil de pouvoir arbitraire et excessif à l’école et par la suite, ce qui pénalise tout particulièrement les enfants et adultes dont la « respiration culturelle » est autre que purement française. Mais pas seulement. Ça pénalise aussi ceux qui, par leur manière de penser ont d’autres approches que l’approche écrite.

    6) Fin de la fable : quand on fait la même pression sur « nous » pour apprendre l’anglais ou l’allemand ça donne ce que ça donne... On n’aime pas.

    autocritique : j’ai tout de même appris dans ce débat que nous, les Français (j’en fais partie, entre autres) parlions très bien l’Anglais. Goud zing for nos touristes de Paris !



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 12 juillet 2007 21:52

    Je n’ai pas l’intention d’écrire un livre ce soir, désolé. Je suis sur la Copa. La Celeste. le mélange.

    Mais pour résumer le raisonnement :

    1) L’Etat français par le bais de son Président (mais pas d’opposition) indique que dorénavant il faudra que les immigrés connaissent des bases (?) de français avant de venir.

    2) Conclusion : l’Etat français par le biais de son Président tient à ce que les immigrés qui arrivent aient des bases de français. « C’est la moindre des choses »...

    3) Interrogation : alors pourquoi l’Etat français n’a jamais mis en place un plan, une recherche, un travail d’alphabétisation auparavant, des livres, des méthodes sérieuses ? Et pourquoi il n’envisage pas, d’ailleurs, la suite « l’après-bases » ?

    4) Conclusion : l’exigence d’apprentissage des bases du français avant de venir n’est pas fondée sur le bienfait de connaître la langue, mais c’est simplement une pression, un outil de pouvoir.

    5) Observation complémentaire : la langue française est trop souvent utilisée comme un outil de pouvoir arbitraire et excessif à l’école et par la suite, ce qui pénalise tout particulièrement les enfants et adultes dont la « respiration culturelle » est autre que purement française. Mais pas seulement. Ça pénalise aussi ceux qui, par leur manière de penser ont d’autres approches que l’approche écrite.

    6) Fin de la fable : quand on fait la même pression sur « nous » pour apprendre l’anglais ou l’allemand ça donne ce que ça donne... On n’aime pas.

    autocritique : j’ai tout de même appris dans ce débat que nous, les Français (j’en fais partie, entre autres) parlions très bien l’Anglais. Goud zing for nos touristes de Paris !



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 12 juillet 2007 18:30

    prolongations Pierre Arrighi

    Ok.

    Après les tirs aux buts, un peu de prolongations.

    1) Là on passe aux fautes de grammaire... Une mauvaise coordination, une construction hasardeuse, une mauvaise conjugaison ? C’est au niveau des coordinations que les « étrangers » qui apprennent à l’âge adulte une nouvelle langue ont le plus de difficulté parce que c’est dans ces interstices que se glisse « l’esprit », le verbe. C’est là aussi que les manques d’une large part de la jeunesse française sont énormes. Les casser c’est la meilleure façon de perpétuer la situation. Aimant transmettre, je n’aime pas l’échec des autres.

    2) Non, ce n’est pas démagogique. J’ai connu longuement à Montévidéo puis à Buenos Aires, tout particulièrement trois individus exceptionnels par leur intelligence de la psychologie humaine, leur connaissance des comportements, leur courage d’action, leur ouverture d’esprit et leur intelligence des situations, leur force intérieure, etc. Ce n’est pas ici le lieu pour développer le sujet. Mais il n’y a là absolument aucune démagogie. Il me semble que l’on confond fréquemment la lumière des personnalités avec la culture apprise dans les structures. La brillance dont je parle est une brillance globale.

    3) Kofi Annan se référait d’une part à l’étendue de la FIFA, d’autre part à sa réelle représentativité, et enfin à sa démocratie. Certes, la FIFA n’est pas le paradis, mais dans la bouche de Annan, cela veut dire que l’ONU est une organisation fermée. La société, l’argent, etc c’est partout, mais le football a toujours été beaucoup plus démocratique que la politique, quand la politique l’a laissé tranquille. A tel point que certains universitaires qui n’ont jamais touché un ballon avec le pied ont émis la thèse -absurde par ailleurs- que le football était LA démocratie. Pensez uniquement au nombre d’organisations autonomes et de championnats de toute sorte qui, dans le monde entier, fleurissent sans dictat et sans contrôle soutenus par la FIFA. Songez à Rimet, à 24, 28, 30, 50, 98, etc. Ne songez pas à 34, 38. Songez à streetfootballworld, par exemple.

    Pierre



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 12 juillet 2007 18:27

    Ok.

    Après les tirs aux buts, un peu de prolongations.

    1) Là on passe aux fautes de grammaire... Une mauvaise coordination, une construction hasardeuse, une mauvaise conjugaison ? C’est au niveau des coordinations que les « étrangers » qui apprennent à l’âge adulte une nouvelle langue ont le plus de difficulté parce que c’est dans ces interstices que se glisse « l’esprit », le verbe. C’est là aussi que les manques d’une large part de la jeunesse française sont énormes. Les casser c’est la meilleure façon de perpétuer la situation. Aimant transmettre, je n’aime pas l’échec des autres.

    2) Non, ce n’est pas démagogique. J’ai connu longuement à Montévidéo puis à Buenos Aires, tout particulièrement trois individus exceptionnels par leur intelligence de la psychologie humaine, leur connaissance des comportements, leur courage d’action, leur ouverture d’esprit et leur intelligence des situations, leur force intérieure, etc. Ce n’est pas ici le lieu pour développer le sujet. Mais il n’y a là absolument aucune démagogie. Il me semble que l’on confond fréquemment la lumière des personnalités avec la culture apprise dans les structures. La brillance dont je parle est une brillance globale.

    3) Kofi Annan se référait d’une part à l’étendue de la FIFA, d’autre part à sa réelle représentativité, et enfin à sa démocratie. Certes, la FIFA n’est pas le paradis, mais dans la bouche de Annan, cela veut dire que l’ONU est une organisation fermée. La société, l’argent, etc c’est partout, mais le football a toujours été beaucoup plus démocratique que la politique, quand la politique l’a laissé tranquille. A tel point que certains universitaires qui n’ont jamais touché un ballon avec le pied ont émis la thèse -absurde par ailleurs- que le football était LA démocratie. Pensez uniquement au nombre d’organisations autonomes et de championnats de toute sorte qui, dans le monde entier, fleurissent sans dictat et sans contrôle soutenus par la FIFA. Songez à Rimet, à 24, 28, 30, 50, 98, etc. Ne songez pas à 34, 38. Songez à streetfootballworld, par exemple.

    Pierre

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