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Pierre Arrighi

Pierre Arrighi

Professeur associé à la Faculté des arts d’Amiens, rédacteur, graphiste, dessinateur d’art, formateur et chercheur. Mène des recherches sur les nouvelles formes du dessin et sur l’esthétique du football. Né en Uruguay, père de 3 enfants et grand-père de 2 petits enfants. Travaille en indépendant et collabore avec Streetfootballworld, mouvement associatif mondial qui lie football de rue et éducation.

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  • Premier article le 25/04/2007
  • Modérateur depuis le 12/06/2007
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Derniers commentaires



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 27 avril 2007 12:43

    Dans cet article il est question de représentation sociale. Plus exactement de représentation sociale principale. Ceci se distingue de la forme politique que l’on adopte et de l’extension de la base sociale que l’on vise. Sarkozy est parfaitement conscient des dangers qu’entraîne le système actuel, non seulement pour la planète mais aussi pour l’équilibre nécessaire entre le savoir, les hommes et leur engagement dans la vie productive. Il croit qu’en étant au coeur de ce système et en l’approuvant, il peut mieux le connaître et mieux le réguler qu’en se plaçant dans une position d’opposant. C’est une stratégie comme une autre. Mais n’est pas Superman qui veut. Cordialement, Pierre Arrighi



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 27 avril 2007 09:01

    Bonjour Jose, j’ai lu votre commentaire à mon article. Cet article ne prétend pas avoir réponse à tout mais uniquement apporter des éléments d’analyse pour comprendre les spécificités de la situation. Comprendre une situation c’est en détacher sa nouveauté et percevoir les détails significatifs et porteurs de changements. Les observateurs politiques freinent la compréhension de ce qui change. On voit bien à la télévision, lorsque Ségolène Royal ou Bernard Kouchner sont interviewés, comment les questions et les commentaires sont orientés de manière à rester dans le passé, à empêcher de voir que les choses changent. Sarkozy compare la politique au football. C’est un univers que je connais bien, sans doute bien mieux que lui. Un amateur de football ne se contente pas du résultat : il aime le jeu et il admire avant tout l’art du jeu. Dans la mémoire des experts, ce sont les créateurs de jeu qui restent. La politique, son observation c’est aussi un plaisir, un art, pas seulement un combat où l’on se vante des retournements de veste qui vous sont favorables. Enfin, au vu des récents événements, de la volonté des Verts de créer un nouveau parti, de la fin de l’UDF et de la naissance d’un nouveau parti, du changement d’attitude du PS vers le centre, etc. on voit bien que le processus est vivant, riche et même amusant. Cordialement, Pierre Arrighi



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 26 avril 2007 15:15

    Pascal

    à la première question : comment expliquer l’émergence d’un électorat critique, je réponds de la manière suivante :

    il y a une partie croissante des classes moyennes en France qui se heurte à un double blocage. D’une part, elles ne peuvent pas s’engager de manière intéressante et durable dans une carrière professionnelle dans le monde privé. D’autre part, elles se heurtent à des blocages bureaucratiques très forts au niveau des marchés de l’emploi public. A mon sens, ce qui différencie la capacité de certains pays nordiques ou autres à générer de l’emploi par rapport à nous, c’est la possibilité donnée aux gens de produire, de prendre des initiatives dans le domaine de la vie sociale ordinaire. Les exemples sont partout : vous souhaitez ouvrir une petite garderie, impossible. Vous envisagez des nouveautés pédagogiques, c’est non. Vous apportez de bonnes idées dans votre entreprise, on vous écarte. Vous faites de l’alphabétisation et vous cherchez les méthodes et les livres adéquats pour enseigner le français, il n’y en a pas vraiment. Vous demandez des renseignements techniques à un groupe industriel, on se méfie de vous. Le repli des deux marchés du travail, fermés l’un par rapport à l’autre, et à l’intérieur d’eux-mêmes, a généré une expérience sociale critique depuis des années dans certaines catégories de la population que Bayrou a capté sur le thème majeur du « blocage ». Ce blocage exercé par les appareils du marché de l’emploi de l’Etat et du privé sur l’initiative de la société courante est bien moindre en Allemagne par exemple. Les agences de lutte contre la discrimination et autres appareils n’y peuvent rien.

    Lorsque Bayrou parle d’initiative créatrice des individus, ce n’est pas la même chose que Sarkozy qui, lui, se réfère surtout à la grande entreprise et non au personnes qui ont des compétences mais ne peuvent pas en faire usage. De là vient l’électorat critique : il constate que la droite va verrouiller encore plus le privé et la gauche encore plus le public. Le « centre » est une tentative presque symbolique d’apporter de l’air. Les gens s’identifient à cet air manquant, et votent.

    A la question 2 : il y a donc une rencontre de gens de gauche et de droite parce qu’il y a un nouveau point de vue social, qui les réunit durablement. Paradoxalement, ce centre n’est pas au centre mais à l’extérieur, ce qui explique un discours qui, dans certains domaines est plus à gauche et plus ouvert que celui de la gauche, qui vise à ouvrir des portes, et qu’il est accusé d’être anti-système. Pourquoi Bayrou va dans ce sens, dans le sens populaire, jusqu’où ira-t-il et avec quelle projet de société à long terme ? Tout ça c’est de l’histoire à venir.

    Merci de votre commentaire intéressant et constructif. Pierre Arrighi

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