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Pierre Arrighi

Pierre Arrighi

Professeur associé à la Faculté des arts d’Amiens, rédacteur, graphiste, dessinateur d’art, formateur et chercheur. Mène des recherches sur les nouvelles formes du dessin et sur l’esthétique du football. Né en Uruguay, père de 3 enfants et grand-père de 2 petits enfants. Travaille en indépendant et collabore avec Streetfootballworld, mouvement associatif mondial qui lie football de rue et éducation.

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  • Premier article le 25/04/2007
  • Modérateur depuis le 12/06/2007
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 2 juillet 2007 19:53

    Le plus c’est toujours le moins d’autre chose. Mais la société de consommation a changé. On ne consomme plus que des biens des consommation et on peut, si l’on veut, produire plus pour plus de soi-même.

    Il est vrai, en tout cas, que vous avez la chance de publier plus vite que les autres. PLus de vitesse de publication pour...



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 29 juin 2007 01:16

    Précisons rien qu’un peu.

    Inégalité n’est pas différence. L’inégalité est -ici- le système durable et pénalisant qui, soit s’appuie sur une différence pour défavoriser soit crée une différence qui défavorise.

    La question n’est ici traitée que parce que le sujet a été remis sur le tapis (par la pensée social-démocrate mais aussi par le courant « égalité des chances »).

    Une inégalité non-dite n’est pas inconnue. On la côtoie, elle peut être générale ou locale, elle pèse, mais elle n’est pas reprise par le discours politique : elle reste à l’écart du discours politique, enfermée dans le système qui l’engendre où elle ne peut être dite parce que dire pénalise plus.

    Chacun trouvera des exemples, en cherchant bien, autour de soi.

    Certains ont été dits, comme celui du film Indigènes. D’autres Indigènes viendront.

    Certains exemples sont très concrets et simples, comme par exemple le fait que pour postuler à un poste universitaire, le formulaire informatique ne comporte aucune rubrique pour les candidats professionnels qualifiés, et donc, le formulaire est toujours incomplet, voire rejeté, ceci s’inscrivant dans un système plus général.

    D’autres sont plus locaux ou sociaux, comme le « statut » des assistantes maternelles, pseudo-salarié, alors que l’assistante maternelle fournit un service à partir de son entreprise (la maison).

    D’autres sont oubliés, comme le fait que les immigrés ne s’expriment toujours pas aux élections locales.

    D’autres sont sophistiqués, comme les statuts du personnel universitaire.

    D’autres enfouis, comme l’autre face de la délocalisation, c’est-à-dire, l’inégalité de ceux d’ailleurs.

    D’autres, lourds, comme cette pesante inégalité entre ceux qui risquent le chômage et ceux qui ne le risquent pas -qui n’est pas celle qui sépare ceux qui ont un travail de ceux qui ne l’ont pas- et qui conduit toute une jeunesse à chercher l’option la plus stable. Et avec ceci, celle qui sépare les obligés à vie de la reconversion des non-obligés à vie.

    etc etc

    Une société moins solidaire développe des fonctionnements des uns au détriment des autres.



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 29 juin 2007 00:42

    La sélection ne pourra être appliquée de manière claire et constructive, non punitive et négative, que lorsque l’ensemble deviendra plus enthousiaste et enthousiasmant. Moins vertical, avec une volonté plus claire de passer le relais.

    Enseigner n’est pas chercher. Enseigner n’est pas transmettre l’état de sa recherche. Les qualités nécessaires à la recherche ne sont pas les mêmes que celles nécessaires à l’enseignement. On le sait depuis bien longtemps.

    Aussi, une fois les sélections légales, par échec ou par non enthousiasme ayant produit leur effet, les doctorants survivants, à leur tour fatigués et sans entrain, pas forcément les plus doués ni les plus motivés mais en fin de compte les mieux adaptés et les plus adaptables, mériteront bien que leurs directeurs de thèse leur consacrent plus que le discours de la réconciliation avec sa propre solitude et quelques contacts au compte-gouttes.



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 23 juin 2007 11:47

    M. Jegou,

    Les points que vous soulevez me paraissent clairs. Je crois qu’ils sont intellectuellement partagés par beaucoup. Ce qui semble beaucoup moins clair : pourquoi ça n’avance pas, pourquoi on a l’impression d’être de plus en plus éloigné du but, pourquoi l’armée des démocrates apparaît de plus en plus faible. Bref, pourquoi la faille de représentation n’aboutit à une réforme démocratique ? La question est : représenter oui, mais quoi ? Quand on saura quoi représenter, quel moteur social représenter, les choses changeront dans le bon sens.

    Un premier point : la confusion entretenue des phases démocratiques ; la contradiction entre ce qui était écrit, ce qui est dit, ce qui se fait.

    Quand on vote pour un Président on nous dit : on vote pour un projet. Mais alors on ne vote plus pour un homme ?! on vote pour le gouvernement ?! Les années passées de cohabitation ont montré historiquement et de fait que l’élection présidentielle n’est pas celle d’un projet mais celle d’un individu. D’ailleurs, Sarkozy l’a bien compris : il individualise toute la politique. Après les Législatives : on se dit là on vote pour un projet et on nous dit non, là vous votez pour des hommes de terrain. Pourtant ce qui en sort c’est l’Assemblée NATIONALE et non une assemblée de représentants locaux. Et un gouvernement donc un projet. Et ainsi de suite. De fait on glisse vers un Président-gouvernement, un Premier Ministre rien du tout, un gouvernement exécutant et une Assemblée qui n’est plus nationale mais une somme départementale. Tout ça dans le non-dit ou dans le tout-dit-et-son-contraire. Ce n’est plus une Constitution appliquée mais une bouillie faite de restes.

    Deuxième point : il faut savoir quelle force réelle fera la prochaine démocratie. Il faut un moteur social réel. Le moteur de la démocratie fut pendant longtemps l’équilibre dans la société entre des forces économiques dirigeantes et des forces syndicales et associatives. Aujourd’hui ce moteur est fini mais aucun autre ne vient le remplacer. Cette absence de fond démocratique réel crée les conditions d’une accentuation dans le mauvais sens, dans le sens de l’individualisation de notre système. La construction (et sa détection, parce que ce moteur d’avenir est déjà là) de la nouvelle force sociale et démocratique de la société est la tache politique principale dans les pays avancés.

    Cordialement, Pierre Arrighi



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 16 juin 2007 14:45

    A « jesuisunhommelibre » et Thierry136.

    Bonjour,

    A mon sens, il ne faut pas mélanger le niveau individuel et le niveau politique. Dans une société où il y a des classes sociales, avec des intérêts fortement contradictoires, il est tout à fait inéluctable que l’on trouve d’un côté, ceux qui sont satisfaits et de l’autre, ceux qui veulent changer les choses. L’homme n’est pas encore totalement contre lui-même, heureusement.

    Lorsqu’on mélange les deux niveaux, on ne peut plus rien comprendre et on aboutit à des idéologies et à des formulations qui nient une partie des humains, donc à une certaine inhumanité. On ne peut pas, sans un certain cynisme, expliquer à la mère africaine qui voit ses enfants mourir de faim qu’elle vit dans un bon système économique libéral. On ne peut pas non plus convaincre le bon cadre travailleur et père de famille qui gagne bien sa vie en élaborant des pesticides douteux dans un laboratoire prestigieux des méfaits de l’économie actuelle.

    L’homme n’est pas un, l’humanité n’est pas une. Il faut bien s’y résigner. A chacun donc de jouer son rôle. Si des gauches n’ont pas vu lorsqu’il le fallait que Vladimir Chalamov ou Lech Walesa avaient raison, c’est que ce choix n’était pas mesuré politiquement mais individuellement en fonction d’intérêts étroits. Les Christ, les abbés Pierre, les Tolstoï sont, me semblent-il, l’exception.

    Un exemple simple permet de mettre en lumière l’impasse intellectuelle des raisonnements qui mêlent choix personnels et termes politiques : l’immigré clandestin. Il est aujourd’hui « le mal aimé ». Héros de la misère, il traverse mille obstacles pour obtenir une source économique et nourrir les siens... et nous, on se complaît à lui administrer des coups.

    Pourtant cet immigré qui quitte son champ, son troupeau, ses racines, qui pendant des années va du Mali au Sénégal, de Sénégal en Lybie, du Maroc vers l’Espagne, est un admirable libéral : il n’y a pas dans le monde plus libéral que lui : laissez-passer, laisser-travailler, laisser-vivre, semble dire tout son désespoir. Ça c’est son niveau individuel.

    Mais le libéralisme aujourd’hui n’est plus le libéralisme naissant produit du bouillonnement créatif des individus porteur d’avenir. Il est une idéologie qui répond à des structures et à des systèmes d’intérêts verrouillés.

    La politique se différencie du personnel parce qu’elle est le fruit de mouvements collectifs structurés, de mouvements d’intérêts. Dans ce sens aussi, il va de soi que le cadre moyen de gauche peut souhaiter manger bio mais n’est pas forcément sensible au sort des Peuls, qu’un ouvrier communiste peut être raciste et qu’un industriel heureux et génereux peut avoir l’idée de contribuer à développer le système sanitaire d’un village lointain.

    Au delà de ces considérations, le rapport entre ce niveau individuel et le niveau politique nous conduirait bien trop loin.

    Cordialement, Pierre

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