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Pierre Arrighi

Pierre Arrighi

Professeur associé à la Faculté des arts d’Amiens, rédacteur, graphiste, dessinateur d’art, formateur et chercheur. Mène des recherches sur les nouvelles formes du dessin et sur l’esthétique du football. Né en Uruguay, père de 3 enfants et grand-père de 2 petits enfants. Travaille en indépendant et collabore avec Streetfootballworld, mouvement associatif mondial qui lie football de rue et éducation.

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  • Premier article le 25/04/2007
  • Modérateur depuis le 12/06/2007
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Derniers commentaires



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 4 mai 2007 13:30

    Norman, elle vous impressionne à ce point ? Cordialement, Pierre



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 4 mai 2007 12:37

    Vincent, merci pour ce commentaire.

    Mon texte n’a pas la prétention d’être partisan.

    Je constate. Je vois les visages, les gestes, les arguments, la manière de parler, la difficulté des uns et des autres. Surtout sur le point final : la récitation mécanique, le manque de force intérieure. Tout le monde a pu voir ça.

    Aujourd’hui, Sarkozy continue de faire et refaire ce débat à la radio : ça le tracasse et je le comprends. Il aurait aimé briller. Président ou pas, c’est elle qui a brillé. C’est sur le ressenti personnel des participants que je m’appuie, pas sur un calcul des effets politiques.

    La même situation aurait pu se produire au football. On est « les meilleurs »... et le jour du grand match plus rien. C’est Maracana !

    J’ai d’ailleurs été très gentil. J’ai laissé passer d’autres beaux moments. Lorsque Sarkozy propose aux femmes de porter plainte contre l’Etat pour non garde des enfants. Comme ils disent : c’est précis ! Encore faut-il effectivement ajouter que c’est précisément absurde. L’argument de la précision ne rime à rien si ce que l’on propose est précis mais ne tient pas debout. Ainsi si je propose que pour sortir de la crise il faut que chaque Français se lève à 6h 08 du matin, c’est précis mais ça ne présente aucun intérêt.

    Je suis d’accord avec vous sur le fait que les « hommes » ont peur de Royal et qu’ils vont pousser leurs femmes à ne pas la voter. Cette peur augmente avec « sa colère », que je trouve, personnellement, admirable. C’est la raison pour laquelle, effectivement, la « victoire » de Royal au débat ne lui facilite pas les choses : elle s’inscrit dans le long terme, dans le progrès culturel de nos moeurs. On évoluera. La France est souvent en retard (ce fut le cas pour le droit de vote des femmes, pour supprimer la peine de mort...). Mais ça viendra.

    Cordialement, Pierre



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 3 mai 2007 14:12

    Monsieur, je me permettrais même d’aller plus loin.

    On s’aperçoit aujourd’hui que, lors d’une interview à la télé (ou à la radio), l’expression du visage ou l’intonation de la voix du journaliste déterminent en partie le résultat. Le système veut des journalistes partisans, généralement du même côté. Le temps de parole est un critère dépassé : lorsque tel candidat parle, les journalistes sont souriants et affables ; quand c’est l’autre, ils sont inquiets, blancs, agressifs, moqueurs. On cherche constamment à empêcher que le citoyen voit ou écoute par lui-même.

    Je crois qu’il n’y a plus que les matchs de football pour préserver une relation claire entre la réalité et la transmission déformée. Quand une équipe perd 3 à 0, on peut pas laisser entendre qu’il a gagné 2 à 1.

    Un observateur objectif conviendrait que Royal a dominé le débat hier soir. La seule séquence de l’EPR suffirait à le démontrer. Mais plus le perdant sera le candidat des médias, et plus on ameutera les « commentateurs » pour rétablir « la non-vérité ».

    La preuve la plus claire de la tragédie d’hier soir était le « masque » des journalistes qui assistaient impuissants au rétrécissement médiatique de leur idole. Ce qui est très intéressant, c’est que des gros plans sur les visages décomposés de deux animateurs inanimés nous l’indiquaient très clairement, comme si le caméraman avait gardé toute sa silencieuse lucidité.

    Pierre Arrighi



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 30 avril 2007 19:39

    Petite réponse à Cratyle.

    Bonjour. Merci de votre commentaire. Vous me parlez de nouveauté puis de ligne idéologique ancienne... Il va de soi, tout historien vous le dira, que la gauche a pour origine, en France, aux Etats-Unis et même en Uruguay, le mouvement social d’en bas, et notamment le mouvement ouvrier. Quand je parlais de se positionner à gauche, je n’entendais pas la gauche d’aujourd’hui, mais un contre-projet social de demain, le contre-système, qui n’est pas encore construit. Il est nécessaire, à moins que l’on pense que tout va pour le mieux. Vous devriez lire le conseiller le plus lucide de François Bayrou, Jean Peyrelevade, et de sa propre plume, le constat de l’absence de contre-projet social véritable à la société actuelle, celle du capitalisme total. Pour bâtir un contre-projet, il ne suffira pas de prendre le programme économique de l’un et le politique de l’autre. Il faudra diagnostiquer LE problème durable et clé à résoudre ou à supporter, et donner les méthodes de le faire. C’est cela l’indépendance. A un tout autre niveau, je vois d’ailleurs mal l’indépendance de Santini ou de Morin. Cordialement, Pierre Arrighi



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 30 avril 2007 12:30

    Bonjour, je trouve votre article pertinent et intéressant. Mais il me semble aussi qu’il y a, chez Bayrou, un manque de projet qui devient très inquiétant. Je crois que le projet Sarkozy est cohérent et que, contrairement à ce que dit Bayrou, sa politique va de pair avec son économie. Idem pour Royal, son projet aussi est cohérent. D’ailleurs le projet de Sarkozy est celui de Raffarin, à peu de choses près. Et celui de Royal celui de Jospin, à peu de choses près. On ne peut pas alors dire, je prends l’économie de celui-là et la politique de celui-ci. Ça n’est plus cohérent. Car le problème ce n’est pas de s’occuper différemment de la politique ou de l’economie en restant toujours dans la verticalité actuelle, mais de s’occuper de la société, qui n’est pas le centre, mais qui est l’énergie fondatrice, la base, et qui étouffe. Quand Bayrou parle de « la société », de la « créativité de la société », il y a là quelque chose d’intéressant mais de pas développé. Il y a une intuition. Mais ça reste des mots encore vides. Et le politique doit transformer ce sentiment en projet précis. C’est sur « le blocage de la société » que les électeurs de gauche et de droite se sont retrouvés pour un vote « décalé » sur Bayrou. Sarkozy, qui tape sur mai 68, a bien compris cet enjeu. Et pour ne pas « débloquer la société » il ramène tout « aux valeurs », à l’ordre vertical dont on étouffe, ce qui n’est pas pragmatique et qui est de mauvais augure, ce qui augmente la méfiance là où on devrait mettre de la confiance. Ce n’est pas de valeurs qu’il s’agit, mais de changements concrets dans la société de manière à ce que la verticalité (du projet de droite et du projet de gauche, de l’entreprise et de l’Etat) trouve le contre-poids dans la « libération » de la société, dans la créativité des gens, des enfants, des ados, des chercheurs, des ingénieurs, des ouvriers. Même si cela ne fait pas des employés et des ouvriers soumis et dociles. La société a besoin d’ouvriers et d’employés créatifs aussi et surtout. Et non d’une chaîne de petits chefs. Cette troisième composante, « la société », qui commence à l’école, à la maison, qui est la vie des gens et la source créatrice d’un pays, c’est elle que l’on bloque, c’est elle qui est arrêtée net par des structures verticales réglementées pour ça, avec une verticalité très bien explicité, visible et descriptible au quotidien, parfaitement détectable. Dans ce sens, le diagnostic de Bayrou n’y est pas. Diversifier ne suffit pas si des contenus nouveaux n’apparaissent pas. Où sont les problèmes et quelles sont les solutions ? A cela il n’y a toujours pas de réponse. Il ne reste que l’attente et aussi l’exemple de pays voisins plus ouverts, libéraux ou sociaux-démocrates peu importe, mais qui accordent la confiance aux personnes, et qui, ce n’est donc pas un hasard, peuvent créer plus de richesse parce qu’ils sont plus à la créer, qu’ils sont poussés à le faire, formés pour le faire, récompensés quand ils le font. On ne peut plus séparer société, culture, économie et politique. La vitalité et la confiance du tissu social, depuis l’enfance, la place accordée à son énergie « naturelle », c’est cela qui fait les chercheurs, les idées, la vitalité d’un pays, qui augmente la création de richesses et ramène le chômage à des niveaux et des formes acceptables de mobilité. Cordialement, Pierre Arrighi

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