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Pierre Arrighi

Pierre Arrighi

Professeur associé à la Faculté des arts d’Amiens, rédacteur, graphiste, dessinateur d’art, formateur et chercheur. Mène des recherches sur les nouvelles formes du dessin et sur l’esthétique du football. Né en Uruguay, père de 3 enfants et grand-père de 2 petits enfants. Travaille en indépendant et collabore avec Streetfootballworld, mouvement associatif mondial qui lie football de rue et éducation.

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  • Premier article le 25/04/2007
  • Modérateur depuis le 12/06/2007
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Derniers commentaires



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 13 juin 2007 08:55

    Bonjour,

    Il me semble que le problème est que le système politique est malade et qu’une part importante de son fonctionnement traduit des symptômes, de grosses poussées de fièvre, des pics de rémission, des rechutes agravées. Dans ce contexte, il est difficile de voir se développer la maturité politique même si la population compte, parmi les citoyens, des gens très murs (voir par exemple le magnifique film récent : Les Lip, l’imagination au pouvoir) dans tous les métiers et catégories sociales.

    D’autre part, je ne crois pas qu’il faille du courage ni pour aller voter ni pour s’abstenir. Il faut simplement de l’espace politique, du sens. On voit que même lorsque le sens proposé est minime les gens votent. Le problème est que souvent le sens, pour beaucoup, est réellement égal à 0. S’abstenir c’est aussi éviter de se démoraliser alors qu’on a d’autres chats importants à fouetter.

    Un des problèmes réside dans la confusion entre opposition et alternance. Une société peut être démocratique, équilibrée et saine avec peu d’alternance. Elle peut être peu démocratique et verticale avec beaucoup d’alternance (notre cas). Ce qui compte c’est la représentativité réelle des gens dans l’ensemble des choix de la société. Dans ce sens, opposition ne rime pas avec préparation d’élection mais avec développement de forces et d’expressions sociales ayant un poids. la démocratie c’est un rapport de forces équilibré et vivant.

    Enfin, il est certain que des déblocages se feront. Mais ils ne concerneront qu’une petite moitié de la population française. Or, le problème en France et en Europe, ce qui explique cette montée du populisme, des comportements opportunistes croissants des hommes et la peur des salariés des médias (journalistes), c’est l’existence d’une part énorme de la population qui, après avoir été écartée économiquement, l’a été politiquement.

    Cordialement, Pierre Arrighi



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 6 mai 2007 16:48

    En réponse à ce courrier pas très aimable :

    J’ai 15 ans d’usine : abattoirs, poissonnerie, bâtiment, automobile, télécoms, etc. en tant qu’ouvrier non qualifié. J’ai travaillé dans une soixantaine d’entreprises. Je connais le travail dur, le chômage, le licenciement, le travail de jour et de nuit. Mes semaines font toujours plus de 45 heures. Je suis devenu professeur en n’ayant en poche que le Bac. L’Université m’a accordé plus tard 5 ans d’équivalence en reconnaissance de mon travail. J’ai donné un métier à 500 personnes pour la plupart issues de milieux modestes. J’ai connu la dictature et ses heures noires. Mais aussi la liberté de pays simples et généreux. Ce que je sais, je l’ai appris sur le terrain. Pas en tant que visiteur, mais en y étant réellement. C’est là que j’ai connu les personnes les plus intelligentes et courageuses, sans école mais connaissant l’Homme et oeuvrant pour son bien. C’est pour elles qu’il m’arrive d’écrire un peu.

    Cordialement, Pierre Arrighi



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 5 mai 2007 19:03

    Bonjour Manu, merci pour votre commentaire. Dans le fond, vous décrivez très bien ce que j’appelle le rétrécissement au lavage et qui se traduit par une extinction de la personnalité : l’homme politique du début du débat s’est éteint face à la femme politique qu’est devenue progressivement Royal. Il s’est éteint et a été remplacé par un produit de commerce politique. Or, je ne crois pas que Sarkozy le souhaitait à ce point. Il voulait, c’est normal, se montrer comme le meilleur politique du moment. Il me semble que son comportement est un aveu. Il a, certainement, bien géré sa défaite, bien compensé dans l’immédiat.

    Vous pointez un aspect crucial : la force de la « communication » qui fabrique certains hommes politiques aujourd’hui. Je suis d’accord. Plus encore : je crois que Sarkozy ne contrôle en rien les médias, c’est les médias et les patrons des médias, entre autres, qui l’ont fait et qui le contrôlent. Ils tiennent là un superproduit.

    Dans cette campagne, il y a eu l’affrontement d’idées contre des slogans de communicant. Les idées perdront peut-être. On verra. La disparition de l’homme politique derrière le produit de marketing politique n’est pas une évolution inéluctable de la politique, pas une fatalité. Je crois, au contraire, que c’est le propre d’une situation où la société est écartée, passive, peu productive du lien social apte à produire et à porter des idées. Et c’est dans ce sens que je m’inscris, dans le sens de l’homme (ou de la femme) politique plus grand(e) que le produit politique. Convaincre plus que conquérir des parts de marché.

    Un homme politique qui cesse de l’être pour se replier sur son rôle de produit de communication est un homme politique médiocre. Au contraire, un homme ou une femme politique qui prend des risques « de communication », qui nuit à sa communication pour défendre son point de vue, y compris contre l’opinion, contre sa victoire électorale immédiate, se grandit, ne cesse de grandir, d’ouvrir des voies.

    Dans ce sens, certes subjectif puisque pariant sur la politique que j’aime, celle de la pensée et de l’honneur, de l’élégance et du respect, on pourrait dire que Royal a été plus grande politiquement, et que Sarkozy plus grand en tant que produit de marketing politique. Qu’elle s’inscrit déjà dans un autre champ que lui, dans une autre perspective historique que lui, au delà de cette échéance immédiate et dans la perspective de chantiers plus cruciaux. J’espère qu’elle ne restera pas, trop longtemps, aussi seule. et que les bonshommes qui ont bénéficié de son audace auront la droiture de se montrer plutôt que de pointer constamment ses erreurs.

    Cordialement, Pierre



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 4 mai 2007 22:28

    Réponse à certains commentateurs fatigués par les mots.

    Merci de l’intérêt porté à ce petit texte. N’oubliez pas le point factuel central : le texte final dit par cœur vite fait et mal par Sarkozy. C’est de ce fait qu’il s’agit.

    Ensuite il y a un problème plus complexe : communiquer ou transmettre des idées. On peut proposer pour la prochaine élection que les projets se limitent à des cases à cocher : oui ou non, un peu le genre de réponses qu’aiment bien Aphatie et Blier. Qu’on puisse suivre ! Les plateaux de télévision ont court-circuité le développement d’une pensée. Le premier sacrifié a été Bayrou à qui l’on disait toujours qu’il ne répondait pas à la question.

    Il semblerait qu’un projet « précis » se compose « d’idées » dont la qualité serait d’être très courtes. Plus c’est court, plus c’est précis !!!??? Dès que l’idée dépasse dix secondes : là ça devient « flou ». La politique ce n’est pas de l’informatique.

    C’est quand même étonnant de constater que la réduction des idées à des télégrammes ne dépassant pas le quart de la durée d’une contraattaque de Recoba soit considérée comme un progrès. C’est un fait oui, mais à mon sens négatif. Je préfère le foot au ping-pong. C’est peut-être ça le choix de dimanche. SéGOOOOOOOOOOOLène. Oui, ça doit être ça.

    Cordialement, Pierre



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 4 mai 2007 15:39

    Cher Huntzinger, merci de vos commentaires.

    Ce texte n’a pas la prétention d’être une analyse scientifique sur ce débat. Juste de remarquer certaines choses, de les constater à titre personnel. Il ne faut d’ailleurs pas en conclure que je suis « royaliste ».

    Je voulais attirer l’attention sur cette fin curieuse, étrange. Aussi, indiquer le fait que, plus tard, ce débat restera avant tout comme un acte dans les rapports entre ces deux personnalités politiques de premier plan.

    Aujourd’hui, il y a beaucoup de tension autour, et tout est interprété dans le cadre de la course électorale. Par ailleurs, il y a la question de la forme. Et plus encore « du fond de la forme », c’est-à-dire de son rapport avec le fond et avec une morale, une idée de ce qui est bien ou mal. Comme je suis d’une culture latine, je suis confronté souvent à ce problème. D’ailleurs, je pense que ça vaut pour Ségolène Royal, étant donné sa position de femme moquée et pour Nicolas Sarkozy par ce côté direct, excessif, souvent passionné, qui n’est pas « typiquement français », qui est dans ses racines. C’est un vrai problème : pour ouvrir une porte bien verrouillée, il faut mobiliser toutes ses ressources personnelles, caractère, culture, être, sinon ça ne marche pas. Et ensuite, on vous reproche ce « décalage », vous êtes allé trop loin, il faut s’excuser, etc. et vous vous retrouvez fautif alors que vous avez pris le risque sur vous d’assumer un devoir délaissé par d’autres, de le faire ouvertement et en face.

    En toile de fond, il y a cet énorme déséquilibre réel des forces et des moyens. La recherche d’un rattrapage utopique conduit à ces questions délicates de forme. Ce que je faisais remarquer, c’est que ce déséquilibre des forces s’est, dans ce débat et dans le cadre strict de ce débat, totalement inversé. A mon sens. Cordialement, Pierre

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