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Pierre Arrighi

Pierre Arrighi

Professeur associé à la Faculté des arts d’Amiens, rédacteur, graphiste, dessinateur d’art, formateur et chercheur. Mène des recherches sur les nouvelles formes du dessin et sur l’esthétique du football. Né en Uruguay, père de 3 enfants et grand-père de 2 petits enfants. Travaille en indépendant et collabore avec Streetfootballworld, mouvement associatif mondial qui lie football de rue et éducation.

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  • Premier article le 25/04/2007
  • Modérateur depuis le 12/06/2007
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 5 juillet 2007 14:09

    Oui, il y manipulation télé, mais ici le sujet télé n’est qu’un prétexte.

    Il y a surtout une moitié des jeunes laissés à la dérive parce qu’un appareil vielli impose et formate d’en haut « l’éducation » avec une philosophie du temps de la guerre froide.

    Les chercheurs n’avancent pas non plus en la matière : comment serait-il possible de le faire si la recherche est, elle aussi, financée par l’Education Nationale. En matière de pédagogie, la recherche devrait être indépendante. Ainsi, au Cnam ou d’en d’autres centres de recherche, on craint la critique de la situation.

    Un exemple simple, 20 ans qu’on débat à propos de la lecture globale ! On sait très bien qu’on apprend ET globalement ET syllabiquement. J’ai beaucoup enseigné et alphabétisé, je l’ai vu. Dans ce sens, un Français = un Peul.

    Au lieu d’apprendre l’Allemand avec des profs qui font des fautes tout le temps et qui vous enseignent (pour compenser) « la culture allemande », il faut enseigner la langue-outil d’un côté et la culture de l’autre. Cette demande d’efficacité anti-formatage est dans l’air.

    Les jeunes délaissés et pleins de potentiel ne sont pas destinés à etre les OS de Renault mais des travailleurs polyvalents, changeants, multimétiers. Personnellement, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas être technicien, puis cuisinier, puis graphiste, puis animateur sportif. C’est à ça qu’il faut préparer. On n’y échappera pas. Sarko lui, l’a compris.

    Cordialement, Pierre



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 5 juillet 2007 13:56

    Leveque : oui, c’est le sens de cet article.

    Aquad69 : non il n’y a là aucune lamentation. Changer le système éducatif ne veut pas dire générer 100% d’artistes mais ouvrir les fenêtres au réels besoins de la société telle qu’elle existe. La polyvalence, la souplesse, l’intiative. Ce n’est pas dans une optique humaniste globale que cet article est écrit. le but ce n’est pas Sumerhill mais une réponse concrète aux problèmes concrets de la société : lire, écrire, décider, changer de métier, gérer, avoir un projet, en changer, etc. La société va bouger comme jadis bougeaient les ouvriers.

    Ces changements vont s’effectuer obligatoirement, non par idéalisme mais par réalisme. La situation de nos sociétés n’est pas celle d’il y a 20 ans. L’initiative individuelle est une nécessité générale qui devra être mobilisée par la société.

    Dans certains pays aussi capitalistes que le notre et moins « ouverts », un étudiant en thèse est vraiment suivi par son professeur qui, au bout de deux ans passe le relais. Et ça génère de la recherche créative pas des perroquets. Il n’y a rien de révolutionnaire ni d’idéaliste à cela. A l’initiative de l’argent le contrepoids de l’intiative du projet réaliste de chacun.

    Quand certains pays valorisent le basketball comme forme de développement personnel, il n’y a rien de subservif non plus : c’est simplement comprendre que la société est multiple et vivante, que le savoir vient aussi d’en bas.

    La nature de ce changement social auquel tous nous participerons et qui se fera avec des apports de droite et de gauche, et surtout dans le mouvement social même, demaderait des explications qui ne sont pas dans le registre de cet article. Mais on en reparlera.

    Cordialement, Pierre



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 5 juillet 2007 13:44

    Mon article est passé sans paragraphes. Voici l’article avec le bon formatage.

    Orientation faux problème

    « Envoyé spécial » a mené l’enquête sur les conseillers d’orientation de l’Éducation nationale. Le reportage montre que le système fonctionne très mal, que les erreurs sont nombreuses et flagrantes, que l’aide fournie est aléatoire et superficielle, que les conseillers ne connaissent pas le monde de l’entreprise et peu celui des filières d’études envisageables.

    L’orientation est une étrange invention. Un conseiller n’est pas un marabout. Il est forcément impuissant face à un gamin qui ne sait pas ce qu’il veut, qui ne sait pas ce qu’il aime, qui n’a jamais trouvé dans le système scolaire une matière passionnante, qui ne connaît pas ses atouts, qui se sent dévalorisé en tous points, qui se sent trop jeune pour choisir, et qui, c’est la tendance heureuse et justifiée, ne veut pas devenir ouvrier jetable à vie. Chacun aujourd’hui a le droit de rêver un peu. L’entreprise c’est aussi celle que nous voulons créer, celle de notre vie. Le monde de l’entreprise c’est nous.

    Par ailleurs, dans une société qui incite inexorablement sa population à changer quatre ou cinq fois de métier dans une vie, exiger qu’un gamin se prononce sur le sien, définitivement, relève de la pression psychologique gratuite ou du décalage social entre la condition figée de ceux qui « éduquent » et celle, bien plus incertaine et mouvante, qui attend nos « éduqués ».

    Prenons le cas de ce jeune qui, depuis toujours, veut être pompier. Il a la passion et la certitude. Il sait de quoi il parle. Pourtant à 16 ans, il est « orienté » vers le bâtiment. Les études qui répondent à sa vocation ne lui sont pas présentées. Deux ans plus tard, il est trop tard. Le système n’a pas de marche arrière. Les clés du problème sont là. D’une part, on n’a jamais considéré le désir de ce gamin. D’autre part, quand l’erreur est commise, on ne répare surtout pas. L’erreur c’est les autres. Et on s’entête à punir un avenir parce la règle et le règlement passent avant l’épanouissement d’un petit gars.

    Il y a le cas moins rude mais bien plus difficile de cette bonne moitié qui ne sait pas du tout ce qu’elle veut. S’intéresser soudain en seconde à leur avenir personnel ressemble parfois à un coup de grâce.

    Il fallait poser la question bien avant. Et surtout, d’une toute autre manière. Pas dans les mots, pas dans les conseils, pas dans les exigences et les devoirs, pas dans la contrainte, mais dans les programmes ouverts et vivants, dans les faits, dans l’expérience, au cœur de la personne même, dans la quête des goûts, du plaisir, de l’aptitude de chacun. Et dans les actes, et dans l’action. En cours, en classe, en atelier, en cuisine, en théâtre, en foot, en mécanique, en langue, en culture, en BD, en création littéraire, en création historique, en dessin animé, en PAO, en chanson, en voyage, en... Avec l’objectif de faire de chaque enfant un individu porté positivement par la confiance dans ses qualités propres.

    S’orienter c’est savoir ce que l’on aime faire et qui nous convient. C’est une graine qu’il faut faire pousser, un long processus. Le résultat devrait être, non pas une filière de métier précise, mais un noyau général de qualités mobilisables consciemment par le jeune. Ce fil se construit année après année lorsque l’école échange avec le jeune, lorsqu’elle bâtit l’enseignement en considérant l’élève, sa personnalité et ses particularités comme les clés de la réussite de l’individu mais aussi de l’institution.

    L’orientation administrative, non vocationnelle, non éducative, donc irréelle et inopérante, plombe des études universitaires anormalement longues et inefficaces et engendre l’interminable mauvaise plaisanterie des troncs communs dont le diamètre ne cesse de croître. L’orientation produit ainsi tout le contraire de ce qu’elle prétend. L’inefficacité en amont s’éternise en aval.

    Un système scolaire qui formate les enfants, qui ne s’ouvre pas à la diversité des goûts et des activités, qui, de fait, crée cette inégalité flagrante entre ceux qui, orientés ailleurs, s’adaptent à un savoir imposé et les autres, génère cette moitié d’enfants qui ne savent plus, et une inégalité non dite inacceptable. Dans ce cadre statique, l’orientation est un leurre parce qu’elle n’est pas intériorisable, Elle ne s’inscrira pas plus dans le cheminement intime du jeune que le cours de flûte, que les perspectives industrielles en guise d’arts plastiques ou que les nouvelles modes grammaticales.

    On peut objecter que tout le monde doit apprendre les mêmes choses. Et répondre que tout le monde doit apprendre ce qui lui convient le mieux par rapport à son vécu et à son avenir personnel. On peut objecter que la société n’est pas un rêve. Et répondre que le monde change, que l’époque où l’on était fraiseur ou fonctionnaire à vie est révolue, que tout un chacun possède aujourd’hui des moyens de produire, de créer, de devenir un acteur de la société à sa façon, qu’il doit manier une multitude de savoirs avec souplesse et créativité, avec initiative et polyvalence, entreprendre. Qu’on admire un footballeur, un chef cuisinier, une créatrice de mode, un acteur, un mécanicien rusé. Et que dans une société des individus, il faut une école des individus et non l’école plombée des inspections, supervisée, étouffée et défensive.



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 4 juillet 2007 10:15

    Cher Poète

    désolé de parasiter une fois de plus les réactions à vos articles.

    Mon espace semble complètement bloqué. Je pense que ça bugge, peut-être parce que j’ai travaillé sur Safari et sur Mac. Mon article du 29 juin « Orientation faux problème » n’est ni validé ni refusé. Mon article du 25 juin « Uruguay respect » que je veux supprimer, reste là eet fait barrage. Bref, visiblement, ça bloque.

    J’ai un problème similaire avec SportVox. Là, mon article est enfin passé mais les réactions ne parviennent pas sur ma boîte mail.

    J’ai envoyé des mails pour bug mais rien n’est fait.

    Pouvez-vous opérer et assainir tout ça, ou bien dois-je supprimer mon compte et tout recommencer ? Ou...

    Merci !!!!



  • Pierre Arrighi Pierre Arrighi 2 juillet 2007 22:36

    Je vous annonce en passant les titres de mes deux autres articles bloqués aux douanes (des sans papier sans doute) au cas ils seront refoulés :

    Orientation, faux problème

    La Celeste coupée de son peuple

    Bonne nuit !

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