"deux jambes nues étaient apparues, sortant hâlées d’un short clair ourlé. Une jeune femme brune, lunettes noires en diadème, chemisette bleutée à col ouvert sur le sombre sillon des seins, venait d’entrer, une veste blanc écru retenue de l’index contre l’épaule".
" ce port de tête altier, cette ascension retenue de ses seins et cette chute ralentie de la cambrure des reins. Bientôt, on n’eut plus d’yeux que pour ces jambes longues et fines et leurs lignes ondulantes et soyeuses, dénudées des cuisses jusqu’aux chevilles, enlacées délicatement par la bride de l’escarpin".
Leurre d’appel sexuel ? stimulation du voyeurisme ? non, prose de Mr Villach, grand pourfendeur de l’ art contemporain, fin analyste des images et des leurres de l’information. Vous avez dit paradoxe ?
Bashung, Mantégna nous avons les mêmes admirations, à la différence qu’ici vous parlez plusieurs fois de la maîtrise par Mantégna de la perspective. Je ne parlerai pas pour ma part de maîtrise mais plutôt de l’usage immodéré d’une technique fraîchement acquise, avec toutes les naïvetés que cela suppose. C’est cette manière toute primitive qui fait que Mantégna est grand. Les corps deviennent quasiment des éléments d’architecture, jambes et torses comme des troncs de colonnes, raccourcis saisissant de corps allongés qui sont comme des éléments d’une ruine. On partage avec lui cet enthousiasme qu’il a du avoir à expérimenter ces nouvelles profondeurs . J’ai hâte de voir cette expo.
C’est ce qui s’appelle en remettre une couche..
Alors quoi, c’est donc la représentation d’une femme tableau, lignes puissantes, féminité envahissante, la mère, la putain, c’est tout cela qui vous fait peur ? Vous préférez l’ambiguïté libidineuse à cette confrontation sans fard ?
Picasso a réussi son coup, voilà qu’il arrive même à dévoiler chez le spectateur ses frayeurs premières.
Vos idées néo libérales, votre dévotion pour ce que vous appellez les libertés, votre pseudo, vos titres de livres, tout indique la grande admiration pour les Etats Unis. Que faites vous en France ? Marre de ces gens qui chaudement à l’abri des couvertures sociales et de leur statut continuent à nous prodiguer des conseils avisés de dérégulation, qui nous mettent chaque jour un petit peu plus dans le pétrin. J’ai des amis qui avaient des enfants à Londres et au Etats Unis, qui ne comprenait pas les préventions que nous avions à propos de ces pays champions du libéralisme, aujourd’hui les enfants rentrent, par charter, vite se mettre à l’abri dans ce trés archaïque pays. Allez prêcher vos idées dans le pays du libéralisme, ils ont besoin de vous, une cure de revitalisation pour une idéologie mortifère.