Le « bitcoin » est d’ailleurs l’une des plus stupides cryptomonnaies, puisqu’en plus de tout ce qu’on peut légitimement lui reprocher, et dont j’ai déjà parlé, cette cryptomonnaie pollue la planète plus que les autres par sa dépense d’énergie en raison de la technique du POW. Puisque vous aimez tant les cryptomonnaies, ne devriez-vous pas changer de monnaie, et passer à « AVA », par exemple, laquelle polluerait moins, paraît-il ?
Ha ha ! « Battez-vous les uns les autres ! » Telle est la seule morale des cryptomonnaies.
Continuez, cher « bitcoin »... Vous ne pouvez que vous enfoncer davantage (quand on est dans les sables mouvants, dès qu’on bouge, on s’enfonce) :
-la banque à laquelle j’ai confié mes économies n’est pas dans la liste que vous présentez, j’en suis très heureux, je l’ai choisie avec soin après réflexion, et pas pour m’enrichir, je laisse cette éventualité d’enrichissement à mes talents si j’en ai. Je lai choisie simplement pour conserver de manière assez sûre ce que je possédais (c’est déjà ça, par les temps qui courent).
-ce n’est pas en montrant l’immoralité des autres que l’on justifiera la sienne. Votre pseudo-argument est nul et... parfaitement immoral.
@Intru Lisez bien ce que je dis : je ne dis pas que le bitcoin « ne peut pas » marcher. Je dis qu’« il ne le doit pas », si l’on veut que le monde ne soit pas immonde et une sorte de concurrence de tous contre tous. Car effectivement, en ce moment, « il marche » (tant bien que mal), mais on retrouve un tel départ positif dans toutes les chaînes de Ponzi. Cela ne veut pas dire qu’« il faut » qu’il y ait de telles chaînes. D’où l’importance et l’urgence de plus de règles et de droit, ce dont nous prenons de plus en plus conscience en constatant le terrible état de notre planète. Les cryptomonnaies vont donc tout droit vers une régulation nette et franche.
@Intru MAIS SI, BIEN SUR, IL Y A UNE ANALYSE SOLIDE CONTRE LE BITCOIN ! Mon pauvre « intru », vous vous jetez sur le titre que j’avais choisi, comme la misère sur le monde. Sans doute défendez-vous vos propres placements risqués en « bitcoins ». Bien sûr qu’il y a des analyses solides : je voulais dire que les grandes banques les gardent pour elles, car il y a, de fait, concurrence sauvage (absurde, ridicule), entre des non-banques bitcoinesques et les banques classiques, puisque les unes et les autre émettent monnaie ! Croyez-vous que les banques aient envie de révéler leurs secrets de fabrication de « vraie » monnaie ? A ma connaissance, dans le domaine francophone, un des rares banquiers compétents à dire la vérité sur le bitcoin et les cryptomonnaies est Pascal Ordonneau, ancien de la Banque Hervet, de HSBC et de la City Bank (il fut même PDG d’HSBC Invoice Financing). Un page intéressante est celle-ci. J’ai moi-même (nommé ici « Prudence » : tout un programme !) aujourd’hui procédé à une analyse des plus classiques. La conclusion de ces deux analyses est que le bitcoin et les cryptomonnaies sont du vent,
qu’elles vont bientôt disparaître mais que la technologie blockchain pourra trouver une utilité dans un cadre bien défini par le droit. Maintenant vous faites ce que vous voulez, bien sûr. La chute définitive des cryptomonnaies prendra plusieurs mois ou années, il n’y a pas le feu pour retirer votre mise. Quant à votre éventuelle prise de bénéfices, demandez-vous bien si vous devez le faire rapidement ou au contraire en l’étalant. Bon courage, « intru » ! Et intéressez-vous donc aux analyses les plus classiques de la valeur, cela vous aidera pour vos futurs placements (j’espère sincèrement qu’il vous restera de quoi placer !). Et dire que vous avez dit que je n’y connaissais rien, alors que tout ceci me semble se situer au niveau le plus élémentaire de la théorie de production de valeur, niveau classe de seconde d’autrefois. Vous niez le réel, prenez le faux pour le vrai, l’imaginaire pour le réel, voilà votre problème. Portez-vous mieux, surtout.
POURQUOI NE TROUVE-T-ON PAS D’ANALYSE SOLIDE CONTRE LE BITCOIN ?
Tout simplement parce que les banques font de même, au fond, avec leur création de monnaie, mais plus intelligemment : elles se taisent et attendent que le bitcoin se crashe, pour récupérer les victimes dans leurs banques plus rassurantes. Pourquoi rassurantes ? Parce que, intelligemment, depuis trois siècles elles ont calculé le montant des prêts possibles en fonction des dépôts, au pourcent près, et négocié cela par accords interbancaires. Bref, elles s’autorégulent, selon le principe de l’intérêt bien compris. Mêmes les plus capitalistes des banques savent qu’il faut de la régulation, contrairement aux libertariens délirants du bitcoin. Voilà pourquoi les banques ne critiqueront jamais publiquement le bitcoin.
L’ANALYSE CLASSIQUE SUFFIT POUR COMPRENDRE LE BITCOIN.
En tant que produit de marché (offre et demande), l’analyse classique suffit pour comprendre le fonctionnement du bit-coin, qui ressemble plus à la circulation de mini-actions ou de « coupons », que d’une monnaie. Comme ce qui a de la valeur est ce qui se vend, tout le problème pour le bitcoin est d’arriver à se vendre. Nous allons voir comment.
On crée des bitcoins en nombre fini. On échappe donc à la question de l’inflation, presque par définition. On vend ces bitcoins à des acheteurs qui acceptent de donner Euros et dollars en échange. Ces « vraies monnaies » sont stockées dans une banque que nous appellerons « Ponzibank ».
Etrangement, pour multiplier les bitcoins, il faut les diviser, c’est sur le plan théorique une sorte de splittage holographique, c’est-à-dire que chaque sous partie (les zéro-virgule-quelque-chose-bitcoins) comprend tout du bitcoin entier : garantie d’authenticité par calcul, répartition nouvelle de la valeur dans les « zéro-virgule sous parties », etc. C’est le mystère de la Blockchain qui authentifie les nouveaux bitcoins qui ne sont pas nouveaux, puisqu’ils ne sont que des « coupons » de bitcoins déjà existants. Ainsi a-t-on l’impression d’un création de monnaie, alors qu’il ne s’agit en vérité que d’une augmentation constate des coupons, eux-mêmes subdivisibles, etc.
Le problème est que l’augmentation de valeur n’est possible que si le « sous-etc » est vendable. Or il se vend de deux manières, a) en étant acheté par argent comptant dans une vente de bitcoins« , b) par achat d’objet : le vendeur d’objet »achète« un sous-BC en échange d’un téléviseur qu’il cède, par exemple. Cela veut dire qu’il a acheté du bitcoin au moyen d’un objet qu’il cède. Le coupon de bitcoin s’est donc vendu, donc il a de la valeur, à cet instant la valeur x, x=un poste de TV).
Mais il faut garantir au système la possibilité de vente, sinon le bitcoin perd de sa valeur. C’est là qu’entre en jeu les »complices« du bitcoin, depuis Amazon jusqu’à l’Etat de l’Ohio qui accepte un paiement d’impôts en bitcoin. Sans ces institutions, le bitcoin de pourrait conserver sa valeur. Le schéma est le suivant ; Amazon achète un coupon-bitcoin contre le fait qu’il remet à un acheteur une tondeuse. Que va faire amazon du coupon -bitcoin qu’il a acheté ? S’il ne peut le vendre, il perd cette valeur et a cédé la tondeuse contre rien. Il dépose donc ce cbc (coupon bitcoin) à la banque (une banque qui accepte les bitcoins). Puis amazon veut son »argent« , il demande donc des dollars à la banque. Mais pour y arriver, il faut que la banque à son tour arrive à vendre des cbc. Mais justement, par chance, elle s’appelle »Ponzibank« ! C’est la banque de départ ! Donc elle peut donner du vrai argent argent à amazon, puisque Ponzibonk a réussi à convaincre un gogo de lui acheter des cbc contre du vrai argent (qu’elle amasse tout de suite).
Mais, puisque la Ponzibank s’interdit de créer de nouveaux bitcoins et ne fait que laisser augmenter la valeur des cbc, comment fait-elle, elle, pour faire des bénéfices, alors qu’elle ne fait que favoriser une circulation déterminée par la blockchain ? Eh bien très classiquement : elle donne à amazon un tout petit peu moins que la valeur à laquelle amazon a droit en dollars. Elle prélève son pourcentage. Analyse classique.
Finalement, conclusion de cette analyse classique en terme »d’offre et de demande« : a) le système ne fonctionne qu’en ponctionnant de l’argent réel, et cette aspiration constante fait qu’on a le droit, avec un amer humour, d’appeler »Ponzibank« le lieu de transfert/dépôt ; b) la valeur y est hautement volatile parce que le système refuse les principes de sécurité des banques classiques, on peut donc perdre presque instantanément la totalité de son dépôt ; c) il se cache derrière un voile de fumée théorique qui n’impressionne que les naïfs ou les roublards, le système étant au contraire objet d’analyse classique, et le mécanisme de blockchain bien expliqué même dans Wikipédia ; d) il est protégé par le relatif silence des »vraies« banques alors qu’une analyse classique révèle instantanément son côté »Ponzi" ; e) il favorise l’immoralité de l’enrichissement sans talent, créant un caste de nouveaux riches dont les seule valeurs sont l’enrichissement et dont le pouvoir sur autrui risque d’être détestable, or cela, c’est exactement ce qui est rejeté par les peuples, le sytème des cryptomonnaies est donc au fond exactement ce qui est rejeté ; f) il n’est pas écologique, et est le reflet même de l’ultralibéralisme et des dérégulations qui détruisent la planète ; f) quand on comprendra que pour sauver la planète, il faudra des actions étatiques fortes, des taxes notamment, un contrôle strict des flux financiers, les cryptomonnaies seront remises à leur juste place de gadget ultralibéral, signes d’un temps qui se termine, où l’on rêvait de tout déréguler. Cela va être l’inverse, et au plan mondial, l’émergence de pouvoir populistes (hélas) montre bien que les peuples ont compris que lois et régulations fortes s’imposent d’urgence. Il se trompent peut-être de partis, mais l’exigence (intelligente !) de plus de règles, et de règles impératives, est là.
PS : on aimerait bien en savoir plus sur le niveau de corruption du personnel politique de l’Ohio, soit dit en passant.
Faites comme moi, non seulement fuyez les chaînes de Ponzi et ce qui est crypté et caché, vivez en pleine lumière, faites confiance à votre conseiller bancaire, généralement plutôt sympathique et compétent, faites confiance à votre propre talent, et si vous avez la déception de ne pas le voir récompensé, croyez aux talents de vos enfants. Et si, comme moi, vous trouvez que c’est tout le système bancaire qui est en danger, favorisez l’économie solide la plus classique en choisissant même une banque non cotée en bourse. Et le 26 mai, surtout, ne nous abstenons pas, votons, et en grand nombre, contre la médiocrité, la pseudo-compétence et le mépris qui nous entourent.