A ceux qui tremblent pour quelques sous. L’épargne d’années de travail. A ceux qui se posent la question de son réinvestissement. J’avais écrit un mot du genre : « Quand on n’est pas capable de faire sa toilette à l’eau froide, on ne devrait pas parler des choses qui demandent du coeur. » Les gens crient pour que rien ne change. Ils travaillent à polluer (y compris dans les services bureaucratiques dont les émanations touchent les cerveaux). De travail utile, il n’y en a presque pas. Pourtant, on distribue des points aux écoliers pour les encourager (on y croit !), lesquels sont considérés comme un véritable trésor, plus précieux que le sang. Pourtant, libres chez eux, ces gens ne sauraient rien faire d’utile. Du coup, on les occupe, ils s’occupent, et ils sont récompensés pour cela. Quelle valeur ! Quel prix ! Et quelle audace de penser pouvoir perdre le fruit d’un tel labeur. Décidément, l’incommensurable pouvoir d’accéder à toutes les informations du monde ne profite pas aux petits hommes, qui, courageusement, pensent que les histoires dans le temps ou l’espace autour d’eux peuvent être évitées grâce à une martingale, - un jeu « gagnant-gagnant », ou mieux encore en disant non. A ceux-là, dont le niveau d’abnégation donne une idée de l’infini, je veux répondre : Restez couchés, - et même couvrez-vous. Il va faire froid...
L’article parle de courage (ou de lâcheté). Deux partis qui s’opposent en le commentant. Car l’augmentation du nombre des lois supplée à l’affaiblissement moral. Quel camp se sent morveux ? Ce n’est pas difficile à dire... Depuis que « dieu est mort », l’errance est sévère chez la plupart. Haddock donne le ton (non, le jeu de mots est involontaire), et il est juste. Ne devraient parler que ceux qui ont fait. Voyagé. Démontré. Raté. Bref : risqué et réfléchi sur le résultat de l’expérimentation. Parlant d’un pays, nous sommes tous ses constructeurs, auteurs d’autant plus coupables que l’attitude est un « ne pas (sa)voir ».
Question intéressante, puisqu’elle met en lumière les limites de l’homme. L’idée devrait s’imposer ; c’est le sentiment, l’émotion, et leur lot de faiblesses qui toujours prédomineront en dictateur. Il suffit de voir que la rareté fonde les valeurs. Le juste est valeureux ; c’est dire combien il est seul ; combien il est inhumain.
Qui sont nos amis (nos clients) ? Sont-ils réellement valeureux ? Ne cherchons-nous pas à nous entourer de « semblables-de-peu-de-valeur » pour nous grossir par le nombre lâche ou bête, plutôt que de chercher à nous hisser par la fréquentation de qui nous permettrait de combler nos lacunes, de récurer nos points de corruption ?
Humain trop humain, sans doute. Mais l’auteur a raison, je pense, quand il souligne que l’inhumanité des structures est atteinte par l’ignorance, favorisant un clientélisme néfaste. Oui, il faut faire avec les défauts de l’homme, et, pour les corriger, il faut les exposer. C’est en cela que je crois à une sorte de noocratie (sur laquelle j’ai travaillé depuis des années).
L’homme est bon lorsque tout va bien. Voir la pyramide de Maslov. Cette mesure distingue la vraie aristocratie (et c’est pourquoi elle fut toujours guerrière).
L’espèce humaine possède des caractéristiques communes, mais sur cette question, il faut y voir par races, car ces appariements se fondent sur des dynamiques (les penchants moraux mutagènes).
Certaines races humaines se sont écartées plus que d’autres de l’animalité (« l’artiste qui ne se satisfait pas du réel », Prométhée...).
Idéaliser l’absence de torture morale (philosophie), c’est voir avec envie la vie d’un chat et s’avouer qu’on n’a pas les capacités à suivre les génies des civilisations, qu’on n’a pas la conscience du destin de la race à laquelle on appartient, ou que, en un mot, on est décadent au point de n’être plus qu’un jouisseur (prendre sans donner).
Selon moi, la solution n’est pas sur ce qui vient en premier, mais sur ce qui s’impose à l’esprit de l’homme. Ma solution est d’inverser l’adage « quand on veut, on peut », devenant : « quand on peut, on veut ». Car qui veut vraiment, sinon l’artiste, l’être d’élite « qui ne se satisfait pas du réel » ? - Pas la masse, qui attend les propositions. La masse n’a que les idées des autres. Ses désirs s’orientent sur ce qui lui est présenté. La mode est pour ceux qui n’ont pas d’idées...