Romain Baudry

Même si cela n’a sûrement pas marqué les foules, il faut également mettre au crédit de Giscard d’avoir ouvert le recours au Conseil Constitutionnel à l’opposition. Jusque-là, seuls les Présidents de la République, de l’Assemblée et du Sénat pouvait lui demander de contrôler une loi... ce qui n’arrivait bien sûr pas souvent, puisqu’ils faisaient tous parti de la majorité. Giscard a élargi ce droit de saisine à 60 députés ou 60 sénateurs. Ca n’a pas révolutionné la France, mais ça a amélioré le système législatif.

Parlez-en aux habitants de l’île de Paques, qui sont pour la plupart morts de faim parce qu’ils n’ont jamais voulu se préoccuper de l’écologie.

Ciel, chaque programme contiendra une référence vague à l’écologie et fera croire que le candidat en question, s’il est élu, interviendra vraiment en faveur de l’environnement !! Sommes-nous encore en démocratie ?!?

Je suis bien d’accord quand vous dites que « certains ont bien trop de poids dans la vie de la Nation », mais nous ne pensons visiblement pas aux mêmes catégories de personnes.

Les préoccupations écologiques ont augmenté d’intensité récemment, mais elles ne sont pas neuves. L’opinion publique, dans son immense majorité, souhaite la préservation de l’environnement. Mais devant qui le gouvernement baisse-t-il régulièrement son pantalon ? Devant les gros industriels, devant les gros agriculteurs, devant les pêcheurs qui veulent continuer à employer n’importe quel type de filet et devant les chasseurs qui veulent pouvoir canarder les oiseaux plus longtemps. L’écologie passe systématiquement après un nombre invraisemblable d’intérêts souvent mineurs et particuliers.

L’importance médiatique attachée à Hulot peut agacer, mais ce qui compte réellement, c’est la politique qui sera appliquée par le nouveau gouvernement. Et il est fort probable que les intérêts qui seront alors privilégiés ne seront pas en adéquation avec les engagements solennels qui ont été pris devant les caméras.

Nicolas Hulot n’a de toute évidence aucune confiance en les divers candidats pour qu’ils tiennent vraiment leurs promesses écologiques... et il est difficile de lui en tenir rigueur !

Même si je pense comprendre le raisonnement, je doute fortement que ces engagements médiatisés débouchent sur quoi que ce soit. Une fois élu, le nouveau chef de l’Etat pourra sans risque oublier toutes les déclarations qu’il ou elle aura tenu d’une voix vibrante de « conviction ».