Melenchon le SMIC à 1700 euros avec
les frontières ouvertes, l’euro, Angela Merkel et la commission
européeenne toujours opérationnels en Europe et en France. Génial
donc ! Au premier tour je voterais pour Nicolas Dupont-Aignan,
le seul candidat, à mon avis, qui ait un plan stratégique cohérent
pour l’avenir de la France. Au deuxième tour je me déplacerais pour
voter Hollande si je sens qu’il est en danger de perdre contre
Sarkozy. En principe ça ne devrait pas être le cas.
Pour le milliardaire américain George Soros, derrière l’accalmie,
la zone euro court à sa perte :
« Le traité de Maastricht était fondamentalement
vicié, ce qui démontre la faillibilité des autorités. Sa principale faiblesse
était bien connue de ses architectes : il établissait une union monétaire
sans union politique. Néanmoins, ses architectes croyaient que lorsque le
besoin s’en ferait sentir, une volonté politique pourrait émerger pour prendre
les mesures nécessaires en vue d’une union politique.
Mais l’euro avait également d’autres défauts dont les
architectes n’avaient pas conscience, et qui, aujourd’hui encore, ne sont pas
pleinement compris. Avant tout, il n’a pas tenu compte de la faillibilité des
architectes : il n’y a ni mécanisme de renforcement, ni mécanisme de sortie,
et les pays membres ne peuvent recourir à la planche à billets. Cette situation
a mis les membres les plus faibles dans la position de pays du tiers monde,
victimes de surendettement dans une monnaie forte. »
« Cette fois, la crise européenne n’est plus centrée sur la Grèce mais sur l’Espagne. Ce changement d’angle change toute la donne, aux yeux de Paul Krugman. Selon l’économiste, la crise espagnole a le mérite de mettre au grand jour la folie de l’orthodoxie allemande. En effet, le diagnostic orthodoxe inspiré par l’Allemagne a coutume d’expliquer les crises économiques par l’irresponsabilité budgétaire. Mais en l’occurrence, impossible de reprocher à l’Espagne d’avoir tenu ses comptes de façon irréaliste.
Bien au contraire : le gouvernement espagnol était en réalité plus austère que le gouvernement allemand, sur tous les paramètres importants. En 2007, la balance budgétaire espagnole affichait un excédent supérieur à celui de l’Allemagne (1,9 contre 0,3), et la dette atteignait un pourcentage du PIB inférieur à celui de l’Allemagne (27% contre 50%). Bien sûr, l’Espagne a subi une énorme bulle immobilière, et son éclatement a provoqué toutes sortes de dommages pour le système bancaire et le bilan budgétaire. Mais cette histoire est bien différente de la vulgate allemande, qui attribue la crise à l’irresponsabilité budgétaire. Elle est aussi très différente également de ce qui s’est passé en Grèce. Comble de l’ironie : Paul Krugman rappelle que la fameuse bulle immobilière espagnole a été en partie alimentée par des prêts de banques allemandes.
La réponse politique à la crise espagnole est censé recourir à davantage d’austérité encore : \