Oui, ’connais-toi toi-même’ est une exigence première de lucidité dans tout questionnement intérieur.
Mais le célèbre ’Gnothi seauton’ n’était-il pas une reconnaissance implicite de la prévalence du spirituel sur le temporel puisqu’il se terminait par « et tu connaîtras l’univers et les Dieux » ?
Baldwin disait : « la conscience est à la racine de toute connaissance ».
Descartes appelait pensée au sens de conscience immédiate, « tout ce qui est tellement en nous que nous l’apercevons immédiatement par nous-mêmes et en avons une connaissance intérieure : ainsi, toutes les opérations de la volonté, de l’entendement, de l’imagination et des sens sont des pensées (Réponses aux deuxièmes objections) ».
Bergson précisait : « Ce que nous percevons en fait, c’est une certaine épaisseur de durée qui se compose de deux parties : notre passé immédiat et notre avenir imminent. Sur ce passé,nous sommes appuyés, sur cet avenir, nous sommes penchés ; s’appuyer et se pencher ainsi est le propre d’un être conscient. Disons donc, si vous voulez, que la conscience est un trait d’union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l’avenir (L’énergie spirituelle) ».