Informaticien, impliqué depuis 1995 à titre personnel puis professionnel dans le logiciel libre, j’ai la même approche de la société : transparence, dialogue.
Dans le même esprit : combien d’ouvriers faudrait-il ? Combien de salariés du privé manque-t-il pour une bonne représentativité, combien d’avocats et de médecins en trop à l’Assemblée ? Ces questions sont les mêmes, c’est juste le point de vue qui est différent. Il est clair qu’avec une plus large représentativité des emplois que la civilisation du Blanc Occidental Européen (dont je fais partie) a accepté pendant longtemps de laisser occuper à ceux que nous n’avons longtemps vus que comme des lubrifiants de notre économie, ces ethnies seraient mécaniquement mieux représentés. Mais avec notre système majoritaire, comment faire ? En organisant des circonscriptions majoriatairement noires, maghrébines, ouvrières, salariées, PDG, chanteurs, tels de multiples ghettos avec toute la tension qui s’en suivrait ? Ou en revenant sur le blocage sus-cité ?
Je parle pour moi, je ne prétends pas représenter une opinion plus globale, ce n’est pas mon ambition.
Ce qui me gêne, c’est le politique effacé derrière son parti, lui déléguant les responsabilités des problèmes et récupérant les succès. Je précise : notre sacro-sainte Constitution de la Vè république fait la part belle aux partis, à mon avis au détriment des personnes donc de leur implication sauf pour le Commandant Suprême Chef de la République. Du sur-mesure sur commande pour les ambitions de Gaulle, mais inadapté à l’Europe ou les multiples partis spécifiquement nationaux sont justement l’opportunité de permettre aux responsables une prise de conscience Européenne, à l’image de Michel Rocard qui s’est impliqué personnellement avec conviction pour l’intérêt européen, contre les brevets logiciels, une attitude peu comatible avec une structure pluricommuniste de partis tout-puissants.
Je partage l’opinion selon laquelle il ne faut pas reproduire notre schéma national au niveau européen, nous sommes d’accord. Pour moi la République Française est trop peu démocratique pour être le meilleur exemple, à ce niveau les Anglais nous donnent de sacrées leçons. Ce n’est pas en plébiscitant un parti représentant 60% de l’opinion sur une question que ce parti soutient à 60% que l’on fait une majorité sur cette question, nous n’en sommes qu’à 36%, le compte n’y est pas.
Plébiscitons les personnes européennes avant les partis européens, et la majorité des idées de la majorité plutôt que les idées de la majorité de la majorité qui n’est souvent qu’une minorité, et sortons de notre régime pluricommuniste de la Vè. Soit institutionnellement, soit par une attitude plus digne des politiques, qui ont été trop heureux de torpiller la IVè de la sorte.
Comme d’autres, la sphère d’influence d’une frange de l’entreprenariat (car tous les entrepreneurs ne sont pas de ceux-là, rassurez-vous) y va de ses demandes clientélistes, dans notre pays tout semble marcher par jacobinisme !
Est-ce acceptable de faire une telle OPA contre l’éducation, dont le but est de transmettre un savoir stable et objectif ? Pour moi non, c’est le grief n.1 contre cette litanie d’ultimata.
Concernant la fracture spatiale, facile à résoudre : il suffit d’équiper les régions avec des moyens nationaux, puisque c’est clairement du ressort de l’Etat. Mais si telle est la volonté des entrepreneurs, acceptent-ils que cela se fasse en accroissant leur fiscalité ?
Concernant les 2 premier points, rien à ajouter.
Au passage, quand notre pays deviendra-t-il égalitaire au point de facturer l’usage des biens publics (routes par exemple) au prorata de leur usure ? un camion sur une autoroute génère autant d’usure que 1500 voitures, le péage devrait être ajusté en conséquence !
Quand je suis entré dans une grande école d’ingénieurs il y a 10 ans, on m’a explicitement dit que ce qui était prouvé jusque là, c’est que l’effet de Serre était le fait du dioxygène et que le CO2 n’intervenait que comme partie négligeable. Et des scientifiques continuent de persister dans cette voie bien paratique. Mais la très grande majorité d’entre eux considère comme acquis l’influence, sinon du CO2, en tous cas de l’activité humaine.
Maintenant, qui est scientifique ? Dans mon métier hautement scientifique, l’informatique, on se bat à coup de « mon système est moins cher que le tien : la preuve »...
Le « scientifique », généralement le premier figurant venu habillé d’une blouse blanche dans les publicités, sert d’alibi à tout. Et Sarko n’est pas le premier à l’utiliser à tort et à travers. C’est juste un argument marketing de même valeur que « 19€99, parce que c’est moins que 20 euros, mais il y a 0,03€ de taxe écolo » : -0,02€