Informaticien, impliqué depuis 1995 à titre personnel puis professionnel dans le logiciel libre, j’ai la même approche de la société : transparence, dialogue.
Juste un petit manque sur le marketing « x millions de pixels » où se trouve la pire arnaque argumentaire jamais vue : à l’exception du capteur Fovéon, rarissime, les éléments sensibles d’un capteur sont filtrés pour être rendus monochromes, ce qui a pour conséquence que la moitié des pixels sont sensibles au vert, le quart seulement au rouge et au bleu. Et que vend-t-on ? Une image où les infos ont été extrapolées. Avec votre 6Mpix, une image à dominante rouge ou bleue marquée ne sera prise qu’avec 1,5MPix. Mais on n’a rien dit, pas très vendeur comme info...
A l’inverse des jeunes que vous évoquez, je distingue encore souvent les photos numériques par leur pixellisation trop régulière, les artéfacts divers etc. Je ne suis pas un technophobe loin s’en faut, mais j’attends toujours le capteur qui me donnera une image aussi fine qu’une Velvia sur un appareil à 300 euros...
Personnellement, je suis pour une utilisation intelligente et raisonnable du P2P, pour goûter avant d’acheter. Et je ne suis pas de ceux qui pensent qu’une oeuvre que je n’aime qu’à l’usure est une bonne oeuvre.
Mon attitude, c’est d’essayer, et d’acheter (s’il n’a pas de DRM) l’album s’il me plait. Pour rémunérer l’auteru parce que c’est ça le but de l’achat. Au passage je suis aujourd’hui obligé de faire avec 90% de perte en « ligne » (Major, impression d’un support plastique peu écologique qu’est le CD etc.)
Alors oui, je vote pour les prestations de studio et de diffusion, pour un modèle à la licence globale, pour une culture accessible et rémunérant d’abord les auteurs talentueux, et ce modèle ne me semble pas proposé par DAVDSI.
Excellent article, justesse du point de vue sur les vrais problèmes posés par ce trop célèbre fait divers (non qu’il eût fallu le passer sous silence, mais point trop n’en faut).
Le fond du problème, c’est bien le manque de moyens de la justice et de l’application des peines en France. Alors que depuis 1900 le nombre de Français a plus que triplé, le nombre de chambres correctionnelles et le nombre de juges a à peine subi une légère inflation. Donnons à la justice les moyens de sa mission et de son ambition !
Mais on va me taxer de partisan de gauche à vouloir faire embaucher des fonctionnaires ;) Ceux-là seront plus utiles que bien des énarques, et peut-être moins coûteux.
Renforcer d’une manière ou d’une autre la peine des pédocriminels est peut-être une chose envisageable, mais dans le cas de M. Evrard, ne s’agit-il pas tout d’abord d’un énorme aveu d’inefficacité des services publics d’enquête que d’entendre qu’il a connu 3 condamnations alors qu’il a reconnu une quarantaine de crimes ? J’y vois tout d’abord une inefficacité flagrante des services chargés de ces enquêtes - probablement faute de moyens décents, ne jetons pas la pierre aux enquêteurs eux-même. Pour moi, gesticulation il y a bien, et elle relève du cataplasme sur une jambe de bois.
Et après quand les pédocriminels sexuels seront punis plus sévèrement que les homicides, j’espère ne jamais voir ce qui serait certes la condamnation suprême du Président Gesticulateur mais une horreur totale : une victime tuée mutilée pour que son tortionnaire soit jugé pour homicide plutôt que pour abus sexuels sur mineur de moins de quinze ans...
Donnons tout d’abord aux enquêteurs des moyens en rapport avec les problèmes qu’ils ont à analyser, il est peut-être plus justifiable que la société dépense argent et moyens pour ces crimes que pour des vols de mobylette à Neuilly.
Pour moi, l’industrie du disque s’est finie d’elle même, victime de son propre paradoxe : réaliser une copie physique de manière industrielle n’a jamais été aussi souple et aussi bon marché, et la diversité proposée (en France essentiellement) est exceptionnellement pauvre...
Non, le support matériel n’est pas fini, mais le CD, son enveloppe plastique et un vague livret ne suffisent plus à le différencier, au sens marketing, d’une liste de fichiers ogg, mp3, ou mieux wav 44.1 stéréo. Je suis sûr que les artistes qui font comprendre que les 10 euros pour l’album correspondent à une pochette créative (interview, photos soignées, par exemple), eux on (je ?) continuera à les acheter. De même pour les chanteurs dont on voudra un support pérenne (= read-only).
N’oublions pas, ceux qui ont fait du marketing se souviennent des cours et de la première règle : le prix de vente d’un produit c’est celui que les acheteurs veulent bien payer. Oui, 10€ pour un CD dont le coût de fabrication est d’environ 0.3€, produit à des dizaines de milliers d’exemplaires, pour moi c’est trop cher.