EDF n’est pas encore « foutue ». D’abord parce que ses dirigeants, certes entravés par une tutelle qui gonfle les biceps, ont une stratégie de résilience qui pourrait payer à terme. Ensuite parce que cette même tutelle commence à mieux comprendre les risques et les enjeux, et reporte hors de son mandat des décisions irréversibles (à l’exception notable de Fessenheim). Enfin parce que toutes les lois humaines ne peuvent changer les lois de la physique : si lors d’un prochain hiver le réseau défaille par manque d’énergie produite, les médias seront prompts, comme pour l’affaire du sang contaminé, à retourner leur veste et à accuser les responsables en place. Espérons qu’il sera encore temps pour eux de faire mea culpa et de revoir la loi de TE et sa funeste PPE.
@Matlemat Cher monsieur, c’est l’inverse : ce sont les nouvelles énergies (vent, soleil) qui sont subventionnées. Le nucléaire ne l’a jamais été : EDF a seul assuré le financement de ses centrales, que l’actionnaire (l’Etat) aurait pourtant dû prendre à sa charge. Qu’il vole au secours d’AREVA coulé par un dirigeant incompétent et issu de la sphère politique n’est que justice. L’intérêt de ces nouvelles sources d’énergie, encore chères, n’est pas à négliger. Mais à vouloir les adopter trop vite conduira à de substantielles hausses du prix du kWh à cause des subventions (cf. l’Allemagne où le kWh est deux fois plus élevé qu’en France). Et il y a une limite, rappelée dans l’article d’environ 30 à 40% d’énergies intermittentes (45% si on compte aussi l’hydraulique non intermittent). C’est un point technique souvent méconnu (tout le monde n’est pas expert en dynamique des réseaux) : les variations aléatoires du vent et du soleil déstabilisent le réseau et à partir d’un certain seuil il n’est plus possible d’assurer l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité. Autre point technique, plus simple à comprendre : si on diminue la part des sources « ajustables » (nucléaire) et qu’on compense par des sources aléatoires (vent, soleil) on peut se trouver incapable d’assurer la fourniture d’électricité quand la demande est forte, les soirs d’hiver notamment, quand le soleil ne brille plus et qu’un anticyclone bloque tout souffle de vent sur le pays voire le continent. Quant au problème plus complexe du coût des déchets et du démantèlement, je vous renvoie aux contrôles de la Cour des Comptes (2012 et 2014) disponibles sur le net, et qui confirme que ces dépenses à venir son correctement « provisionnées » par l’opérateur EDF.
Article intéressant et bien documenté. Il manque cependant une remarque essentielle : le parc nucléaire avec sa capacité de 63 GW assure actuellement plus de 70 % de nos besoins en électricité. A la pointe d’hiver, ceux-ci peuvent dépasser 100 GW ce qui nécessite de disposer de moyens complémentaires et fiables dont l’hydraulique (12%) et le charbon (moins de 5%), car on ne peut compter sur les énergies intermittentes (vent, soleil). Or le charbon doit s’arrêter d’ici 2022. Si le nucléaire perd 11 unités soit environ 10 GW, il ne pourra fournir au maximum que 63-10 = 53 GW soit environ la moitié de la pointe d’hiver. Et il ne restera plus que l’hydraulique pour l’épauler, ce qui sera très largement insuffisant. Chers concitoyens, préparez-vous, si la PPE entérine l’arrêt de réacteurs nucléaires, à devoir couper électricité aux périodes les plus froides des prochains hivers.
Cet article se trompe totalement dans ses explications. La hausse attendue de l’électricité n’est pas due au nucléaire et encore moins aux salaires du personnel. Ce sont en réalité les taxes du l’électricité (CSPE) qui augmentent fortement du fait des subventions aux énergies renouvelables. La part des Certificats d’Economie d’Energie est marginale. Et ces Energies Renouvelables sont totalement inutiles, car l’électricité en France est fabriquée par du nucléaire et de l’hydraulique, donc sans émission de CO2. Mais leur développement sert les lobbies de ces Energies Renouvelables (éolien ,solaire) qui ont pris une coloration politique Verte afin d’avoir les faveurs du gouvernement. Et ceci au détriment des citoyens qui doivent financer par des taxes ces énergies intrinsèquement très chères mais surtout intermittentes : elles ne pourront jamais remplacer le nucléaire .
Les meilleurs scientifiques de tous les continents ont confirmé le réchauffement du climat, ses effets dévastateurs, et son origine (le CO2 notamment, déchet de la combustion des hydrocarbures).
Si vous préférez suivre l’opinion de Trump dont l’ignareté n’a d’égal que son arrogance dans tous les domaines, libre à vous.
Quant au nucléaire, il produit en effet des déchets, mais contrairement au CO2 ceux-ci sont parfaitement traités par recyclage puis enfouissement, ils sont donc (et resteront) parfaitement sans effet sur notre environnement.