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  • sys 19 juillet 2007 12:03

    Le système que vous décrivez est un système « par répartition de points ». C’est très différent du vote par valeurs.

    Le système « par répartition de points » a l’énorme inconvénient de l’émiettement des voix. La présence ou l’exclusion de « petits » candidats qui n’ont aucune chance de l’emporter peut changer le résultat de l’élection. En d’autres termes l’élimination de Jospin et le Chirac-Lepen au 2ème tour en 2002 pourrait aussi se produire.

    Le vote par valeurs n’a pas cet inconvénient. Il est aussi beaucoup plus simple sur un plan cognitif, car il peut se traduire basiquement par un « j’aime », « je n’aime pas » (etc.), ce que toute personne est en mesure de ressentir.



  • sys 19 juillet 2007 09:24

    Tout à fait d’accord. Tout le monde s’est évertué à chercher des solutions pendant 2 siècles autour du principe du classement de la répartition de points (etc.), ce qui est une erreur.

    Si vous aviez un article qui présente des critiques sérieuses sur ce principe très différent du vote par valeurs je serais très intéressé. Cette approche est assez nouvelle (une quinzaine d’années). L’un des rares critères que le vote par valeurs ne respecte pas est celui dit de « la majorité », et c’est une excellente chose pour un vote démocratique (mais une mauvaise chose pour un vote de type jury, différence importante qui est parfois occultée). Voir : http://www.votedevaleur.info/co/criteres.html (en bas) et http://www.votedevaleur.info/co/usage.html



  • sys 16 juillet 2007 22:51

    Pour compléter :

    « Le vote blanc, ou nul, n’est pas pris en compte. » Ce problème ne se pose pas avec le vote par valeurs.

    « Le candidat élu n’aurait été le premier choix que d’une minorité de personnes. » C’est un problème lié au principe même de classement si le système oblige à en mettre un devant l’autre. La différence de jugement de l’électeur était peut-être très faible. On peut aussi formuler cette phrase différemment : Le candidat élu aurait été le choix le moins hostile d’une majorité de personnes. Pourquoi prendre davantage en compte le soutien que l’hostilité ? Le soutien est utile, l’hostilité est dangereuse.

    « Et il ne s’agit que du scrutin présidentiel, pour des législatives c’est bien plus difficile. » Je n’ai pas compris ce point. Chaque circonscription élit un et un seul candidat, comme pour les présidentielles. Pouvez-vous préciser ?



  • sys 16 juillet 2007 22:20

    L’expérimentation dont vous parlez semble utiliser un principe de classement, ce qui apparait généralement comme une approche la plus pertinente au premier abord. Mais il a été mathématiquement démontré que tous ces systèmes butaient sur un des critères jugés importants pour qualifier un système de vote : voir le théorème d’impossibilité d’Arrow.

    Seul le système de vote par valeurs échappe à cette règle justement parcequ’on élimine toute logique de classement et l’opinion exprimée sur un candidat ne limite pas la liberté d’expression de l’électeur sur les autres candidats.

    Pour les courageux : http://www.votedevaleur.info/co/criteres.html

    Parmi tous les systèmes de vote, tout le monde s’accorde sur un point : notre système de vote à 2 tours est parmi les plus mauvais en terme de respect de ces critères. Juste deux exemples éloquants :
    - un candidat peut être éliminé alors qu’il aurait systématiquement gagné tous ses duelss face n’importe quel autre candidat (critère de condorcet)
    - en votant pour un candidat, vous pouvez lui faire perdre l’élection (et inversement en ne votant pas pour un candidat, vous pouvez lui faire gagner l’élection) (critère de monotonie)

    C’est difficile à croire, mais vrai, et vous trouverez la démonstration ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Scrutin_majoritaire_%C3%A0_deux_tours



  • sys 14 juillet 2007 12:48

    Merci pour cette précision. Je suis tout à fait d’accord avec vous qu’il ne faudrait pas tomber dans le piège du « consensus mou » permanent, et d’une perte en terme d’innovation et d’audace politique.

    Mais je ne pense pas qu’un système de vote par valeurs aboutisse à un tel consensus mou permanent. Voici quelques éléments de réponse :

    * Où est l’audace ? La politique revêt une quantité innombrable d’aspects et de sujets, chaque électeur et homme politique les priorise selon son opinion. Vous jugez par exemple important de trancher nettement entre l’une des deux stratégies économiques portées par les 2 courants politiques historiques en France. Discutez avec un électeur de Bayrou, il vous répondra, qu’au contraire, ce débat est dépassé, la preuve a été faite que c’est un subtile mélange entre ces approches qui porte le plus ses fruits et que l’audace politique aujourd’hui n’est plus du tout là mais dans une rénovation forte des principes de séparation des pouvoirs (les trois classiques + celui des médias) qui permettra une nouvelle respiration de la démocratie et du fonctionnement de notre société. Un autre vous dira que le vrai courage politique est de s’attaquer à tout ce qui ne se voit pas aisément par l’électeur et sclérose notre société dans ces mécanismes de fonctionnement. Qui a raison ? Personne ou tout le monde, c’est une question de point de vue et d’opinion. Je ne peux dire non plus lequel des trois programmes présidentiels était le plus audacieux.

    * Difficile de l’emporter sans soutiens francs. Concernant le système de vote de valeur, il semble très difficile de l’emporter si vous ne bénéficiez pas d’un franc soutien d’une partie de la population et d’une base militante qui pèse de tout son poids dans leur bulletin (principe du vote militant où l’électeur met le maximum à son candidat et le minimum à tous les autres). Je ne vois pas comment un homme politique pourrait acquérir une telle base militante sans une certaine forme d’audace et d’ambition.

    * Les effets du temps et l’usure du pouvoir. Résonnons à présent par l’absurde. Imaginons qu’un système de vote par valeurs ait fait élire un candidat au « consensus mou ». Inévitablement, si ce consensus mou ne porte pas ses fruits, l’usure du pouvoir et l’envie de renouvèlement aidant, ce consensus mou sera éliminé aux prochaines élections.

    En miroir du risque de ce consensus mou d’un système de vote par valeurs, je voudrais insister sur le risque avec notre système actuel de « l’élection catastrophe ». En 2002 nous avons connu un Chirac-Lepen. Imaginons un scénario : en 2019 la situation économique s’est fortement dégradée. Les tensions sociales s’accroissent, la charge économiques des chômeurs d’une part et des retraités d’autre part ne cesse de s’aggraver. Vous obtenez alors une société en forte tension entre des classes d’électeurs aux intérêts divergents : les actifs, les chômeurs, les retraités, sans compter les immigrés. Dans une société où la peur et la crainte du lendemain s’installe, le phénomène protectionniste communautaire est alors inévitable, même s’il est rationnellement suicidaire à moyen terme. Dès lors vous obtiendrez au 2ème tour des élections de 2019 un scénario catastrophe avec 2 candidats extrémistes qui se sont accaparés 20% des voix d’une des communauté en les opposant aux autres. Au milieu, les 3 candidats prônant une approche raisonnable et consensuelle se sont partagés 40% des voix, mais le principe d’émiettement les a éliminés pour le 2ème tour. Je suis intimement persuadé que nous ne sommes pas l’abri de tels scénarios, et il me semble irresponsable de ne pas l’envisager et de chercher des solutions pour l’éviter. Le vote par valeurs éloigne ce risque.


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