L’ambiguité est celle du POISON,
question de dose.
Désintoxiquez moi tout ça de l’hyperconsommation médias/centrecommercial, et vous
aurez une juste mesure de l’état raisonnable du fond anthropologique.
C’est souvent un bon fond, ...sauf s’il fond trop vite (E Todd, dernier bouquin)
Sur la déréliction de la "valeur esprit" dans la jeunesse (et ailleurs), une dose de B. Stiegler ne fait pas de mal, quant aux tenants et aboutissants, quant à la tendance de se faire "profiler" par les omnimarchands.
Et après avoir lu, il faudrait encore apprendre à prendre son temps, mais ça c’est quasi impossible.
Ce que je crois :
les gens établis (comme moi) peuvent dire aux jeunes :’’’ vous avez en effet, au point où nous en somme, l’occasion de vous poser la question, "A quel niveau on doit dire STOP ? Y sommes nous ?", mais c’est à vous de démarrer, nous ne pouvons pas démarrer pour vous’’’
C’est un peu du Kant à soi (qui commença à écrire à 52 ans).
Si une grammaire collective (avec la toélrance, le soin et la compréhension qu’elle implique) n’est pas retrouvée quand sonne le tocsin, effectivement, nous ne méritons pas plus que ce que nous avons. J’en serais glas-glas...
(parti un peu vite)
J’aurais un point de vue transversal.
Reprenons l’histoire :
Les Trentes glorieuses n’ont pas changé les bases de l’éducation, elles ont fait ce qui était préssenti dans les années 20 et 30, n’eut été la Grande Crise.
Seul médias nouveaux, radio et cinéma, fécondent l’imaginaire sans brider le réel.
Arrivent les années 70-80, les calculettes et puis les ordinateurs, sur fond de crise (pétrole...).
Je veux bien croire que "’l’intelligence se construisait au travers du processus de catégorisation."
Ce qui s’est passé avec la possiblité de NE PAS déléguer le travail à un secrétariat, c’est que la capacité manageriale est devenue secondaire (et hyper recherchée par les boites, par contrecoup).
Mais chacun croit qu’en mautrisant "toujours plus" de dossier , d’infos, via e-mails et réunions de projets, on fait avancer le schhmilblick. Mais l’impact réel est très amoindri, la transmission des connaissances pour l’exécution des projets est très faible (un powerpoint ne t’apprend pas ce qu’il y a dedans), et l’impression est que les chefs se multiplient, ...mais ils ne sont chefs que d’eux mêmes.
Dans ce contexte, l’implicite reprend aussi ses droits, on croit que tus sais gérer bcp de choses par ce que le vernis culturel donne l’impression d’adhésion directe aux mêmes vues sur ces choses) , et la reproduction sociale s’en trouve renforcée aussi.
(Si nous faisions de ls a place au manager au déla de cet aspect implicite , je pense que dans les ghettos de banlieues, nous en trouverions bcp, des bons managers, et l’idée d’aller y pécher les "cerveaux" forts en thème n’est sans doute pas la bonne, en brossant à gros traits ce qu’on peut faire pour valoriser chaque vivier (et les changer in fine !). )
Donc crise de civilisation, crise de "grammatisation" dirait-on dans la sphère Foucaldienne,
ou bien on peut lire encore B Stiegler sur des aspects complémentairs de ladite crise...
Les trentes glorieuses n’ont pas changé les bases de l’éducation, elles ont fait ce qui était préssenti dans les années 20 et 30, n’eut été la Grande Crise.
Seul médias nouveaux, radio et cinéma, fécondent l’imaginaire sans brider le réel.
Arrive les années 70-80, les calculettes et puis les ordinateurs, sur fond de crise (pétrole...).
Je veux bien croire que "’l’intelligence se construisait au travers du processus de catégorisation."
Ce qui s’est passé avec la possiblité de NE PAS déléguer le travail à un secrétariat, c’est que la capacité manageriale est devenue secondaire (et hyper recherchée par les boites, par contrecoup).
Mais chacun croit qu’en mautrisant "toujours plus" de dossier , d’infos, pas e-mails et réunions de projets, on fait avancer le schhmilblick. L’impact réel est très amoindri, la transmission des connaissances pour l’exécution des projets est très faible (un powerpoint ne t’apprend pas ce qu’il y a dedans), et l’impression est que les chefs se multiplient, mais ils ne sont chefs que d’eux mêmes.
Dans ce contexte, l’implicite reprend aussi ses droits , et la reproduction sociales aussi.
(et avec un certan rapport, pas simple, je pense que dans les ghettos de banlieues, nous ratons surtout des bons managers, pas besoin d’aller y pécher les "cerveaux" forts en thème, en brossant à gros traits ce qu’on peut faire pour valoriser chaque vivier (et les changer in fine !). )
Donc crise de civilisation, crise de "grammatisation" dirait-on dans la sphère Foucaldienne, ou on peut lire encore B Stiegler sur des aspects complémentairs de ladite crise...
La technique nécessite des ...techniques spirituelles pour ne pas nous empoisonner.
Quand tout fonce on n’a pas le temps de s’installer dans ces techniques.
Les facebookistes sont un peu mieux que les ados "addicts aux marques" des ghettos de banlieue, mais le compte est loin d’être bon.....Et dans 30 ans ?
Les ordinateurs nous ont demandés jusqu’ici que de nous satisfaire de "pulsion de reconnaissances" (merci les neurones miroirs, le Lay avait vite compris "miroir du porte monnaie") , plasir de reconnaissance immédiat et cours termistes (jeux videos des années 90).
Ca change ...
Auront-ils acquis assez de complexité dans 30 ans, ces ordinateurs, pour faire la part de la "singularité", du non-pulsionnel qui te fait gamberger et te met au-dessus du poison ?
Les gadgets qui les entourent nous feront plus vite saturer du court-termisme.
Mon blackberry vient de me rappeler que mon profil n’est pas actualisé chez Farcebouc. Je vais rater la citrouille d’une heure du matin... Cho !
Si il y a un commentateur sur ce fil qui connait le public ET le privé, pour l’aspect "je glande" ou "je glande pas", qu’il le dise clairement.
Mon expérience, plus outsider du coté privé mais quand même, porte sur les métiers ou il faut effectivement se casser un peu le ciboulot (ingé, recherche).
Dans le privé, il y a tout ce qu’il faut pour "pseudo-glander" mais peut être pas "vraiment glander", c’est là la nuance.
On peut notamment faire de l’inflation de papier inutile dans le privé, se couvrir de logiciels qui sont censés
mettre au carré la gestion de ceci ou cela (ISO 900x merci), et on se "couvre le cul de papier", pour ne pas se colleter les taches vraiment créatives ou utiles (l’info dont a besoin l’équipe d’à côté, l’équipe du dessus, celle du collaborateur, du client, l’info pour le bureau de brevet ou de marque,...).
Si pour des raisons X,Y , on n’est pas licencié malgré tout, on doit finir par caser qqs moments de glandes "style-fonctionnaire-suivant-le-cliché" dans les trous. Mais quand même le regard des autres et l’idée que le futur de la boite est en jeu pèsent sur l’apparence à donner, au moins.
Puiblic :
Le CNRS n’est pas exempt de critiques. Mais prenons l’exemple de l’opération "nationale" décidée à Orsay. Si vous cherchez l’intersection de l’organisme "fac d’Orsay" avec son secteur "innovation", vous tombez sur un ensemble très modeste, un service rikiki, qui peine à appliquer les lois sur l’innovation, ne parlons pas d’une politique active de taille décente. Ceci alors que le pool de chercheurs (-enseignants chercheurs) est quasiment le plus gros de France, des milliers sans problème. Or, mis à part un petit effet de génération (papy boomer) qui explique l’atonie et la culture en faible partie, il faut se demander ce qu’on a dit à ces gens en 1974, 1984, 1994, 2004.
JAMAIS on ne leur a dit clairement que c’était une GRANDE mission d’innover& valoriser, ou si on l’a annoncé réthoriquement, on n’en a pas fait voir de vrai effet concret.
Certes, cela a dépendu notamment de l’enseignement supérieur, ministère qui a congénitalement du mal à se bouger les fesses, mais qu’on ne s’étonne pas d’un déséquilibre si on a laissé le bateau courir sur son erre. Quand aux efforts de valo du CNRS, ils subissent force effets de balancier, accord-cadre pour les grands groueps et autres. Pas très près des deux vrais mondes (acad ou privé). FIST doit avoir une liste longue de gens reconverti des cabinets de conseils en innovation, circuit commode mais pas toujours dans le vrai non plus.
Un peu dans la même veine, je suis attristé de voir que le foncier (le bâti) d’Orsay suit à peu près la même pente dans la dégradation que celui de Jussieu vers 1990. Si on regarde Jussieu aujourd’hui et qu’on extrapole, hélas, Orsay en 2020 ne sera pas vraiment rutilante.
BREF BREF
C’est donc une absence de vision des évolutions de missions que nous payons, ou du moins qui nous affaiblit au moment ou le Divin Plombier a déglingué son jeu Super Mario.
OR
Il est vrai que nous expérimentons chaque jour que l’écran d’ordinateur qui nous captive trop, nous empêche hélas la formation d’une empathie réelle avec beaucoup de nos collègues. Ou d’une empathie raisonnée, et "déléguable". Un physicien pur jus voit-il de déléguer ses intérêts à un biochimiste qu’il n’a jamais croisé que de très très loin ? C’est pourtant ce qu’il faudrait savoir faire pour réossifier la recherche.
DONC
A la fois vertébrer sa mission "output" (imprévisible, etc. mais valorisable, et où il faut trouver comment éviter les ilots de gens qui n’ont plus de sujet intéressant entre 50 ans et leur retraite), et vertébrer sa capacité à répondre de sa mission, en formalisant davantage non pas l’évaluation, mais la simple déclinaison des doléances, souvent trop ras du sol et facilement taxable d’égoïste par les adversaires...
Pensées un peu éparses. Je vais chercher ma colonne vertébrale pour le coup suivant...